graisse abdominale

Pourquoi la graisse abdominale est-elle dangereuse ?

On l’appelle également graisse viscérale, car elle est répartie autour des organes. C’est une des complications de l’obésité et elle constitue un risque aggravé de maladies cardio-vasculaires, d’hypertension artérielle, de cirrhose, de diabète de type 2 ou encore de cancer.

Lorsque la graisse est répartie harmonieusement ou localisée sur la partie basse du corps, elle ne représente pas de risques, par contre si elle se situe au niveau du ventre, elle devient dangereuse et toxique.

L’homme est en général plus enclin à avoir de la graisse abdominale, malheureusement la femme le rejoint souvent à la ménopause, la graisse localisée dans la partie basse du corps a alors tendance à remonter sur le ventre.

Chez l’homme, la testostérone baisse au fur et à mesure qu’il avance en âge.

Le surpoids favorise le déficit en testostérone. De fait, l’aromatase, enzyme chargée de transformer la testostérone en œstrogènes, se met à augmenter de façon anormale et conduit à une augmentation d’œstrogènes.

Cela entraine la prise de poids abdominale et la croissance des seins chez l’homme, car ce sont les tissus adipeux qui stockent les œstrogènes.

Si l’équilibre hormonal est bon chez la femme, les graisses vont se localiser dans la partie basse du corps.

Si ce n’est pas le cas ou si la femme est stressée de façon chronique, la graisse va aller se placer sur le ventre, entrainant les mêmes risques que chez les hommes.

Un tour de taille supérieure à 80 cm chez la femme et à 94 cm chez l’homme est signe d’obésité abdominale.

Quelles sont les causes de la graisse abdominale

Une des causes est bien sûr la surconsommation alimentaire.

Dans ce cas, l’organisme ne peut pas transformer la totalité de la prise alimentaire et il doit stocker l’excédent au niveau des tissus adipeux.

La consommation excessive de glucides raffinés aggrave les choses.

En effet, elle entraine un pic de glycémie et donc une surproduction d’insuline qui conduit au stockage des graisses, toujours dans les tissus adipeux.

L’insuline augmente l’aromatase, ce qui entraine à son tour une transformation accrue de testostérone en œstrogènes.

Cela crée de surcroit une dépendance, le sucre répond de fait à une demande d’énergie mais cette énergie disparait rapidement car les glucides sont vite brûlés.

Alors que les lipides de bonne qualité contenant des omégas 3 et des acides gras essentiels apportent plus de satiété et entrainent une combustion plus lente et une énergie plus régulée et donc moins de graisses stockées.

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La consommation de plats industriels transformés, riche en sucres cachés et gras trans est une des causes de cette graisse abdominale.

Le manque d’activité physique amplifie le phénomène. Le sport renforce la combustion des graisses.

Une alimentation riche en œstrogènes (excès de viandes ou de produits laitiers) est un facteur de risque supplémentaire.

Les perturbateurs endocriniens, notamment les xénœstrogènes vont se localiser dans les adipocytes, cellules graisseuses et font baisser le niveau de testostérone, augmentant les œstrogènes.

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Enfin le stress chronique qui produit du cortisol, hormone hyperglycémiante favorise grandement le stockage des graisses.

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Comment prévenir la graisse abdominale

Il faudra agir en même temps sur plusieurs axes, l’alimentation, l’exercice physique adapté et la gestion du stress.

1. L’alimentation

Il conviendra de ne surtout pas faire de régime, ce qui serait une source de stress pour l’organisme mais il sera indispensable de réformer son alimentation.

Le corps a besoin pour bien fonctionner de protéines, de lipides et de glucides, il n’est pas question de supprimer l’un ou l’autre de ces nutriments, néanmoins il conviendra d’ajuster les quantités et de privilégier la qualité.

Consommer des protéines de bonne qualité, préférer le poisson (sauvage) et les œufs à la viande riches en œstrogènes.

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  • Choisir de bons lipides, des huiles de bonne qualité, des petits poissons gras, des fruits à coque … qui sont rassasiants et qui vont stimuler la combustion des graisses.

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  • Éviter les glucides raffinés au profit de glucides complexes et éviter de manger des glucides le soir.
  • Préférer une alimentation biologique pour éviter au maximum les perturbateurs endocriniens.
  • Éviter bien sûr les produits industriels et préparés.
  • Manger un petit déjeuner protéiné et ce uniquement en cas de faim. Si pas de sensation de faim, s’abstenir de prendre un petit déjeuner car l’organisme, à ce moment de la journée est en manque de glucose et sera forcé de puiser dans ses réserves de graisse pour être en énergie.

2. L’exercice physique

Faire de l’exercice physique de façon adaptée, pour ne pas stresser l’organisme et entrainer une production excessive de cortisol.

Les séances de cardio, intensives et le surentrainement sont effectivement sources de stress et peuvent conduire à l’effet inverse souhaité.

Un des meilleurs exercices reste la marche régulière, une heure par jour pour se détendre.

La musculation permet de construire du muscle avec la testostérone et évite ainsi le stockage des graisses.

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3. Réduire son stress au maximum

Vous l’avez compris, une des sources majeures de la graisse abdominale est le stress.

La sécrétion constante de cortisol entraine l’épuisement des glandes surrénales et à terme de l’embonpoint abdominal.

On peut diminuer le stress chronique avec des méthodes comme la respiration, la méditation, la sophrologie et un sommeil de qualité.

Le sauna, les massages sont également fortement conseillés ainsi que toute méthode apportant de la détente.

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4. Autres techniques naturelles

Les bains dérivatifs (méthode France Guillain) peuvent faire baisser la température du corps et favoriser la perte de poids.

Les plantes adaptogènes, rhodiole, schisandra et éleutérocoque vont aider l’organisme à s’adapter au stress.

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Le magnésium va réguler l’influx nerveux et permettre la détente.

Si l’alimentation est déficitaire en oméga-3, ne pas hésiter à se supplémenter en huile de krill par exemple.

Une détox du foie peut s’avérer intéressante, en effet le foie est chargé de l’élimination des œstrogènes, entre autres fonctions.

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Prendre soin de ses intestins, notamment du microbiote, de fait les œstrogènes modifient l’actions des bactéries intestinales, qui à l’heure tour impactent l’efficacité des œstrogènes.

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Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe
Laurenceguillon.naturo@gmail.com
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