biofilm bacterien

Les biofilms bactériens, principaux responsables des infections chroniques

Connaissez-vous les biofilms ? On entend souvent parler des infections bactériennes ou fongiques au sein de notre microbiote et on peut apporter des solutions pour y remédier. Mais savez-vous que face à notre défense, ces bactéries ont appris à s’organiser en une société parfaitement maîtriser et résistante. Ce sont les biofilms.

 

Qu’est-ce qu’un biofilm ?

Un biofilm est une matrice composée de bactéries et champignons présents dans notre corps qui se sont organisés pour former un tissu extrêmement résistant et recouvrant les parois de nos muqueuses. Ils forment une barrière pratiquement infranchissable un peu comme un ciment ou un maillage.

Les biofilms sont capables de s’adapter très vite à leur environnement, par exemple en modifiant la vitesse de leur métabolisme pour s’adapter au niveau d’oxygène environnant.

Ils s’adaptent et résistent aussi aux traitements antibiotiques et antifongiques connus en devenant plus forts et si besoin en régressant à l’état planctonique pour aller chercher une zone à coloniser dans notre corps plus favorable et hors de portée du traitement médicamenteux. C’est pour l’ensemble de ces raisons qu’ils sont aussi compliqués à éliminer.

Certains biofilms sont dits complexes, ce sont les associations de bactéries d’espèces différentes qui communiquent entre elles pour s’organiser et se développer davantage dans le corps humain.

D’autres biofilms sont dits mixtes, ce sont les associations bactéries et champignons qui là encore s’associent.

 

Comment se forme un biofilm ?

Un biofilm se forme à la suite de traitements médicamenteux inadaptés, soit car pas assez suivi dans le temps, soit car ne ciblant pas efficacement l’agent pathogène, soit car trop fréquent ce qui permet aux bactéries de s’adapter et d’organiser leur défense… Le candida albicans est un grand spécialiste de l’organisation en biofilm. Le staphylocoque doré aussi.

 

Quels troubles peut engendrer un biofilm ?

Un biofilm présent chez une personne peut être directement responsable de nombres de troubles inflammatoires chroniques.

On peut notamment citer :

  • troubles ORL à répétition : sinusites, otites, angines, bronchites, rhinites ;
  • problèmes de peau comme acné, psoriasis, mycoses ;
  • allergies ;
  • douleurs musculaires et/ou articulaires ;
  • dépression, troubles de la mémoire, baisse de la concentration, état dépressif, fatigue chronique, saute d’humeur, irritabilité ;
  • compulsions sucrées et prise de poids associée ;
  • caries, parodontites ;
  • affections uro-génitales chroniques : cystites, mycoses vaginales, vaginites ;
  • pathologies digestives comme le Syndrome du Côlon Irritable, les colites, l’alternance diarrhée/constipation, une sensibilité aux gastro-entérites, une candidose chronique, le muguet.

 

Comment lutter contre un biofilm ?

Pour lutter contre un biofilm, il faudra casser la défense bactérienne et la rendre perméable aux substances.

On utilisera deux ou trois thérapies en alternée tous les quinze jours pour ne pas laisser aux bactéries le temps de s’organiser et de résister.

Les huiles essentielles sont efficaces pour cela.  Particulièrement le laurier noble, le thym linalol, la cannelle, le romarin, la sarriette, le genévrier.

Attention il ne faut pas utiliser ces huiles essentielles chez les enfants de moins de 12 ans.

Ensuite on apaisera l’inflammation locale grâce à un apport de curcumine qui est le principe actif principal du curcuma.

On pourra aussi utiliser de l’aloe vera pour réparer et réhydrater les muqueuses.

Idéalement on apportera aussi à la muqueuse digestive son constituant essentiel qui est la phosphatidylcholine.

Enfin on réensemencera le microbiote (voir comment faire ici) avec des probiotiques variés et de qualité, car si cette étape est oubliée, la colonisation se refera seule de façon anarchique et pourra selon le milieu environnant, prédisposer à l’émergence d’un nouveau biofilm… (C’est le cas de tous les bébés naissants par césarienne ; le microbiote se faisant normalement et naturellement grâce aux bactéries de la flore vaginale de la maman lors de la naissance par voie basse.

Lors d’une césarienne, cet ensemencement naturel ne peut pas se faire et le bébé fait sa flore avec les bactéries présentes dans l’environnement de naissance, la plupart du temps à l’hôpital ou en clinique…)

On pensera à nourrir ce microbiote tout neuf pour les aider à s’installer et à se reproduire en leur donnant des fibres (légumes, fruits, légumineuses, psyllium blond).

Par ailleurs, souvenez-vous que nous avons de façon normale plus de bactéries que de cellules au sein de notre corps et que ce sont elles qui forment la majorité de notre système immunitaire.

Ce sont aussi elles qui font une partie du travail digestif en dégradant les nutriments que nous absorbons via les aliments. Sans elles, nous ne pourrions pas vivre ; c’est aussi un état d’équilibre à conserver.