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Quelles différences entre la dépression et l’anxiété ? et quels traitements ?

Ces deux troubles psychologiques sont fréquents et il n’est pas toujours aisé de les distinguer car on peut parfois souffrir des deux en même temps.

Il est toutefois essentiel de les repérer car les traitements médicamenteux et psychologiques sont très différents.

Les personnes dépressives sont souvent anxieuses au départ, alors qu’un sujet anxieux n’est absolument pas nécessairement déprimé.

Leurs origines sont différentes, leurs relations au temps et les conséquences sur le sommeil également.

L’anamnèse aura donc une importance capitale pour déterminer si le sujet est dépressif ou anxieux.

La dépression

Le dépressif a peur de la vie.

L’origine de son mal-être vient de l’intérieur.

Il a une estime de soi altérée et se sent coupable de ne pas y arriver, de ne pas se sentir suffisamment fort.

Il est tourné vers le passé qu’il n’arrive pas à oublier et qui est un vrai poids pour lui, il ne visualise pas de futur.

Les troubles sont plutôt prédominants le matin. Le dépressif a tendance à s’isoler et à somatiser, il n’a plus ni désir, ni intérêt pour ce qu’il entreprend, il éprouve de la tristesse et n’a pas d’appétit.

Il est sujet aux insomnies nocturnes et de fin de nuit.

L’ensemble de son activité est ralenti, le moteur est à plat.

La dépression a des conséquences sur le comportement, pouvant aller de ralentissements psychomoteurs, de paralysie de la pensée jusqu’aux tendances suicidaires.

Elle peut être accompagnée d’une perte de poids, de troubles digestifs, de la libido ou encore cardiaques. Le dépressif éprouve une vraie et profonde souffrance morale.

Les origines de la dépression

Il existe différentes hypothèses sur les origines de la dépression.

Une des causes serait la déficience ou le dysfonctionnement de différents neurotransmetteurs, la dopamine, la sérotonine ou la noradrénaline.

La diminution de facteurs de croissance notamment le BDNF serait une autre hypothèse.

La troisième origine probable serait liée à l’inflammation, due à une augmentation d’une cytokine pro-inflammatoire, traversant la barrière hémato-encéphalique et aboutissant à une augmentation du glutamate et des dommages aux neurones.

La dépression peut être réactionnelle à un évènement (baby blues, décès, burn-out…), une maladie (Parkinson, Alzheimer, Fibromyalgie …), des carences en vitamines ou oligo-éléments ou encore un traitement médicamenteux.

L’anxiété

L’anxieux, lui a peur de la mort et sa peur vient de l’extérieur.

Son estime de soi est intacte et il est tourné vers l’avenir même si, il en éprouve de l’appréhension.

En effet, il a toujours peur qu’il lui arrive quelque chose de négatif, la vie lui semble dangereuse et il est persuadé que la catastrophe n’est jamais loin, il se sent en insécurité permanente.

L’anxieux se méfie de tout, sa perception du monde est liée au danger.

Ses troubles s’exprimeront plutôt le soir.

Il montre du plaisir pour ce qu’il fait et conserve son désir.

Son appétit peut être excessif et il a tendance au grignotage.

Il est actif et a tendance à s’agiter, il communique facilement, mais il somatise beaucoup, entrainant des difficultés à l’endormissement et des ruminations.

Lorsque l’anxiété est trop forte, elle peut entrainer de l’angoisse avec différents signes physiologiques ou psychiques, oppression thoracique, palpitations, tremblements, nausées, transpiration excessive, sensation de mort, paranoïa …

Que propose la médecine conventionnelle ?

Pour soigner la dépression, il existe plusieurs grandes familles d’antidépresseurs :

  •  Les IRS ou inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et les IRSNA ou inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline. Ces antidépresseurs augmentent la concentration de ces neurotransmetteurs.
  • Les IMAO, ou inhibiteurs de la monoamine oxydase, enzyme à l’origine du catabolisme de la sérotonine et de la noradrénaline.
  • Les ATC ou antidépresseurs tricycliques qui inhibent la recapture des monoamines.
  • Les IRS sont parmi les mieux tolérés, mais il existe malgré tout, des effets secondaires, baisse de la libido, prise de poids, sècheresse buccale, troubles de la vision, tremblements, tachycardie, suicide …

De nombreux accompagnements psychologiques sont proposé en complément.

Pour soigner l’anxiété, on aura recours à des anxiolytiques, qui sont des psychotropes.

Ces médicaments vont soulager les troubles anxieux et les troubles du sommeil.

La majorité des anxiolytiques sont des benzodiazépines, ces derniers ne seront efficaces que sur une durée limitée.

Il sera donc essentiel d’accompagner l’anxieux d’une aide thérapeutique et de lui proposer différents outils de relaxation.

Que propose la naturopathie comme accompagnement naturel ?

L’anamnèse sera essentielle pour déterminer la ou les causes de l’anxiété ou de la dépression.

En cas de déficit de neurotransmetteurs, un questionnaire précis permettra d’évaluer quel est de la dopamine, noradrénaline ou dopamine, celui qui fait défaut.

La motivation sera absente en cas de déficit en dopamine, la joie de vivre en cas de manque de sérotonine et un fonctionnement ralenti en cas de carence en noradrénaline.

Pour la dépression légère à modérée

Il sera important de revitaliser le sujet dépressif, surtout si, il mange peu.

1. Diminuer le sucre et toute alimentation industrielle

pour éviter les fluctuations d’humeur.

Lire: Sucres cachés : les aliments à éviter et les alternatives plus saines

2. Lui conseiller une alimentation revitalisante

à base de bons nutriments, de graines germées, de pollen…

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3. Favoriser les aliments riches

Riches en magnésium, en vitamines B et en oméga-3 pour favoriser l’équilibre du système nerveux système nerveux.

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Le magnésium en complément alimentaire sera conseillé ainsi que des plantes comme le safran, le millepertuis qui agira sur différents neurotransmetteurs ou les plantes adaptogènes qui aideront l’organisme à s’adapter au stress. En cas de déficit en sérotonine, le griffonia sera la plante indiquée.

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Pour l’anxiété légère à modérée

Le magnésium sera également préconisé pour sa capacité à réguler le système nerveux.

Les plantes adaptogènes seront aussi intéressantes, accompagnés de différentes plantes selon les symptômes.

On pensera par exemple à l’éleuthérocoque en cas de fatigue. A

vec de la tachycardie on associera de l’aubépine, avec des spasmes digestifs, la mélisse ou la passiflore pourront être efficaces.

Pour faciliter l’endormissement, l’eschscholtzia sera particulièrement indiquée.

Dans tous les cas un accompagnement psychologique sera essentiel pour limiter les traitements dans le temps et pour retrouver un équilibre de vie.

Il existe de nombreuses thérapies adaptées à chaque cas, ainsi que différentes méthodes de relaxation pour apprendre à gérer son stress et ses émotions négatives, cohérence cardiaque, méditation, hypnoses, méthode de libération des cuirasses, EMDR …

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Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe
Laurenceguillon.naturo@gmail.com
Tel: 06 07 04 26 76