La maladie de Crohn est une maladie chronique inflammatoire de l’intestin, elle fait partie des MICI. C’est également une pathologie auto-immune. Elle peut toucher différentes parties du tube digestif, mais est localisée le plus fréquemment au niveau de l’iléon, partie basse de l’intestin grêle à la jonction du gros intestin, ou au niveau du côlon et du rectum.
Elle se manifeste par des phases de poussées en alternance avec des phases de rémission. Les phases de poussées s’accompagnent de diarrhées aigües, et les phases de rémission sont de durées variables.
L’inflammation chronique entraine un épaississement de la paroi intestinale et peut conduire à des sténoses, fistules ou fissures.
Cette pathologie est très invalidante et douloureuse, elle a un grand retentissement sur la qualité de vie des malades.
Les causes de cette maladie sont multifactorielles, ce qui rend les traitements compliqués. Les traitements conventionnels entrainent des effets secondaires délétères sur le long terme.
Cette maladie touche aussi bien les hommes que les femmes assez jeunes, entre 20 et 40 ans.
On la rencontre aussi chez les enfants.
Elle peut être héréditaire, en effet, dans environ 20 % des cas, il y a un antécédent de pathologie inflammatoire de l’intestin dans la famille.
Les causes de la maladie
Il existe différents potentiels facteurs de risque, une alimentation pro-inflammatoire, riche en sucre et gras saturés, pauvre en fibres et le stress.
Le tabagisme a une influence certaine ainsi que les facteurs environnementaux, on a en effet remarqué que la pathologie touche davantage les personnes vivant en zone urbaine et plutôt dans les climats nordiques.
Elle est par ailleurs en constante progression.
La flore intestinale a également une influence certaine dans la maladie. En effet on trouve dans les flores des personnes atteintes par Crohn une dysbiose avec des bactéries pathogènes en excès comme Escherichia Coli et une diminution des espèces bénéfiques.
Lire :
- Pour rester en bonne santé, préservez votre flore intestinale !
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Les symptômes de la maladie
Ils sont essentiellement de nature digestive, diarrhées chroniques, qui peuvent être sanguinolentes, liquides et abondantes, accompagnées de glaires et de douleurs anales, spasmes et douleurs abdominales, perte d’appétit, vomissements et nausées.
L’ensemble de ces symptômes conduit à de la fatigue et à une possible anémie suite à la fuite des minéraux dont le fer, les vitamines B9 et B12.
Ils peuvent être associés à des lésions cutanées (aphtes, érythèmes noueux, ulcères buccaux) oculaires (inflammation de l’iris ou de la sclérotique) des rhumatismes articulaires (arthrite, spondylarthrite) ou des inflammations du foie et des voies biliaires (hépatite, calculs biliaires, stéatose).
Les traitements conventionnels de la maladie
Les traitements actuels ont pour but d’améliorer la qualité des malades en diminuant et en retardant les poussées, par contre, ils ne guérissent pas complètement la maladie.
Lors des poussées, se produit une augmentation importante du TNF-alpha (Tumor Necrosis Factor), une cytokine impliquée dans le processus inflammatoire, ce qui va produire les différents signes cliniques décrits ci-dessus.
Des traitements pour diminuer la production de TNF-alpha sont conseillés. Sont ainsi proposés des anti-inflammatoires à haute dose comme les corticoïdes, des dérivés aminosalicylés ou l’administration d’anticorps anti-TNF-alpha.
Ces traitements entrainent malheureusement des effets secondaires indésirables et potentiellement graves comme des infections.
Sont également proposés des antidiarrhéiques pour ralentir le transit intestinal, des antibiotiques pour éradiquer les bactéries, des antispasmodiques pour diminuer les spasmes et les douleurs ou des immunosuppresseurs pour diminuer l’activité du système immunitaire.
Parfois, en cas de fistules ou sténoses venant compliquer la pathologie, des traitements chirurgicaux sont inévitables.
Les traitements naturels
L’alimentation
Une alimentation anti-inflammatoire est fortement conseillée, avec l’éviction des produits laitiers, gras saturés, produits industriels, maïs, alcool, levures et gluten.
Les aliments qui entrainent des ballonnements ou des flatulences sont à éviter ou à consommer avec modération, notamment les légumineuses, les oignons, les agrumes et les crucifères.
De manière générale, il est recommandé de cuisiner de façon simple des produits frais de saison et de les agrémenter d’épices digestives.
Le romarin, le gingembre, le curcuma, le fenouil, le thym, l’anis ont par exemple des vertus anti-inflammatoires ou/et digestives.
Consommer des oméga-3, puissants anti-inflammatoires, sous forme d’huiles de colza, noix, cameline ou chanvre, de petits poissons gras (maquereaux, sardines, harengs…), et des légumes colorés riches en antioxydants.
Il sera indispensable d’observer les réactions de chacun et de tenir un cahier pour évaluer les aliments qui posent problème. En période de poussées, il conviendra d’éviter les aliments contenant des fibres, fruits légumes, céréales complètes.
Mâcher et manger dans le calme est indispensable pour permettre une meilleure digestion et favoriser une meilleure assimilation.
Il est indispensable de boire suffisamment d’eau pour compenser les pertes d’eau occasionnées par les diarrhées, pas d’eau gazeuse pour éviter les ballonnements. Des tisanes antispasmodiques comme la mélisse, ou digestive comme l’anis sont les bienvenues.
Lire : Régime anti-inflammatoire: Top 15 des aliments anti-inflammatoires
L’exercice physique
Il est indispensable, car il améliore la fonction digestive et diminue le stress.
Gérer son stress
On ne connait pas vraiment l’impact du stress sur la maladie de Crohn, cependant il peut aider à mieux gérer la douleur et améliorer la digestion.
A chacun de trouver la méthode qui lui correspond le mieux, cohérence cardiaque, yoga, méditation …
Les traitements naturels
Réparer la muqueuse intestinale se fera à l’aide de différentes plantes, la réglisse anti-inflammatoire des muqueuses, le curcuma puissant anti-inflammatoire et la mélisse antispasmodique ou à l’aide de l’acide aminé glutamine.
Repeupler la flore intestinale sera utile avec des probiotiques.
Les champignons, shiitake, reishi, cordiceps ou maitake, contribueront à moduler le système immunitaire
La camomille allemande pourra soulager les troubles digestifs.
Des études sont en cours pour démontrer l’efficacité associée du resvératrol et du bêta-carotène, puissants anti-inflammatoires et antioxydants, lire à ce sujet l’article https://www.lanutrition.fr/les-news/maladie-de-crohn-vers-un-traitement-innovant-avec-les-antioxydants-naturels.
Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe
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