Madagascar teste officiellement les huiles essentielles sur le coronavirus
C’est le pari fait par Madagascar, territoire emblématique de la production mondiale d’huiles essentielles et c’est une première : tester officiellement via un protocole d’essai clinique basé sur le volontariat l’efficacité d’un mélange de plantes et d’huiles essentielles locales sur le coronavirus.
C’est une annonce très officielle faite par le président de Madagascar, Andry Rajoelina, et relayée par la chaine de télévision France info locale qui va réjouir les partisans de l’aromathérapie : les patients malgaches atteints du Covid 19 qui sont hospitalisés pourront bénéficier, avec leur accord, d’une préparation issue de la pharmacopée locale.
Les bénéfices de la thérapeutique seront strictement contrôlés et impartialement évalués dans le cadre d’un protocole d’essai clinique officiel.
Si les résultats de cet essai clinique se révèlent concluants, Madagascar serait alors prêt à mettre sur pied une fabrication à grande échelle.
Le protocole est pour l’instant disponible uniquement à Madagascar et sur la base du volontariat : reste à attendre les premiers résultats officiels pour évaluer l’efficacité de la formule conçue par les scientifiques malgaches … et avec un peu de chance l’arrivée sur le marché mondial d’un traitement naturel et efficace !
Passer des tests in vitro à l’étude clinique
Si des études ont déjà eu lieu pour évaluer l’efficacité antivirales de certaines huiles essentielles, notamment par exemple l’huile essentielle de Laurier noble sur le SRAS, il ne s’agissait jusqu’ici que d’étude in vitro, c’est-à-dire hors organisme vivant.
Avec une étude clinique, les effets thérapeutiques pourront être évalués en conditions réelles.
Il est vrai que la fabrication et l’utilisation des huiles essentielles font partie intégrante de la culture malgache, très attachée à ses phytothérapiques traditionnels.
Et l’aromathérapie telle que nous la connaissons ne serait pas grand-chose sans les grandes huiles essentielles issues de plantes cultivées à Madagascar.
C’est dire si le pays fait figure de précurseur en la matière depuis longtemps.
En effet l’île nous offre les huiles essentielles les plus utilisées dans l’arsenal aromatique mondial : parmi elles la très connue huile essentielle de Ravintsara, dont le nom malgache signifie bonne feuille tant les propriétés qui lui sont traditionnellement attribuées sont nombreuses.
On doit aussi à Madagascar l’huile essentielle de Saro, mais aussi de Girofle ou de Katafray…ainsi que quelques autre pépites locales.
L’huile essentielle de Niaouli, un autre classique de l’aromathérapie est également souvent importée de cette île, où beaucoup cultivent les plantes aromatiques locales.
Un protocole non divulgué pour l’instant
Le secret de la composition du traitement est pour l’instant bien gardé, mais il s’agirait à priori uniquement de plantes et huiles essentielles d’origine locale.
D’ailleurs le chef de l’état a dans la foulée interdit l’exportation de ce protocole et des ingrédients le composant, pour que ses concitoyens et les entreprises malgaches qui développent le produit depuis plusieurs années ne soient pas dépossédés injustement du fruit de leur travail et expérience dans ce domaine.
En effet le président a annoncé avoir déjà eu des demandes émanant de plusieurs laboratoires pharmaceutiques mondiaux souhaitant lancer des études scientifiques sur les plantes traditionnelles malgaches… preuve que l’expérimentation menée par Madagascar risque d’attirer bien des convoitises !
C’est d’ailleurs probablement le futur écueil en cas de succès.
L’atout des huiles essentielles, comme d’ailleurs toutes les plantes, est d’offrir à chaque distillation une composition moléculaire unique : ce qui n’est pas brevetable, à l’inverse d’un procédé visant à l’extraction d’un principe actif, breveté et standardisé.
Sans compter que les laboratoires d’huiles essentielles pionniers pourrait avoir à faire face à un afflux de fabricants peu scrupuleux prêts à vendre des produits de moindre qualité en jouant sur la peur…
L’état Malgache a ainsi très judicieusement prévu de ne pas se laisser déposséder en cas de succès et compte également garder la main sur la production et la distribution de cette thérapeutique si le protocole testé prouve son efficacité dans les semaines à venir.
La construction d’un laboratoire dédié serait alors prévue selon le chef de l’état pour produire et distribuer à grande échelle.
Reste que tout cela risque de prendre du temps… même si a priori Madagascar avance qu’une entreprise locale pourrait produire 500 000 flacons par jour.
L’initiative mérite d’être saluée… et suivie !
Dans le domaine des médecines naturelles, aucun passionné(e) des huiles essentielles ne sera vraiment surpris par la démarche de Madagascar : il y a longtemps que ces petits flacons font partie de leur quotidien et qu’ils les soupçonnent d’être une solution d’avenir… espérons qu’elles apporteront enfin un espoir face à la pandémie actuelle.
Article rédigé par Marie Chetaille
Auteur Santé/Bien être
Diplômée CENA Robert Masson
Certificat de compétence en Homéopathie
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