lichen d'islande

Lichen d’islande: Propriétés, Indications, Remèdes

Le Lichen d’Islande pousse dans les régions arctiques et tempérées de l’hé­misphère Nord : dans le Sud on ne le trouve généralement qu’en montagne. Il a été utilisé en médecine populaire depuis l’Antiquité et dans les périodes de pénurie il servait aussi d’aliment aux peuplades du Nord. Son utilisation en médecine moderne remonte seulement au XVIIIe siècle quand deux bota­nistes et médecins renommés, C. Linné et G. A. Scopoli attirèrent l’attention des milieux médicaux sur cette plante. C’est le thalle qui contient les prin­cipes actifs et la drogue est connue sous le nom de Lichen islandicus. Elle contient jusqu’à 50 % de mucilage et des acides lichéniques amers. Ceux-ci déterminent l’utilisation de la drogue pour le traitement des troubles du sys­tème digestif ainsi que pour l’inflammation des voies respiratoires supé­rieures. Dans les troubles digestifs le mucilage et les substances amères ont un effet combiné prononcé qui stimule l’appétit et les sécrétions gastriques. Pour cela on utilise une infusion qui contient principalement des principes amers, préparée en versant 1 tasse d’eau froide sur 1 cuillerée à café de dro­gue écrasée et qu’on laisse macérer plusieurs heures, de préférence toute la nuit. On la boit le lendemain à raison de 1 tasse 3 à 5 fois par jour. Pour les maladies des voies respiratoires supérieures, principalement bronchite, toux rebelle et épuisante, il est conseillé de faire macérer la drogue de la même manière et d’en boire 2 à 3 fois par jour, de préférence avec une infusion de thym. Dans le traitement des maladies des voies respiratoires supérieures, l’efficacité vient des propriétés bactéricides des acides lichéniques similaires à celles des antibiotiques. On peut également prendre la drogue sous forme de pastilles pour la toux et l’enrouement.

  • Autres appellations : mousse d’Islande.
  • Parties utilisées : le thalle.
  • Principaux composants : une substance amyla­cée (lichénine : 70 %), un acide gras (acide lichenstéa- rique), un principe amer (cétrarin), une substance antibiotique (acide usnique), hydrates de carbone…

Propriétés :

Non débarrassé de son principe amer (cétrarin) :

  • antivomitif
  • stomachique
  • fébrifuge
  • tonique (stimulant du système nerveux cen­tral)
  • antianémique ;

Débarrassé de son principe amer :

  • diurétique
  • émollient expectorant

Indications :

En cas de vomissements des hépato-biliaires, des migraineux :

  • vomissements de la grossesse
  • sueurs nocturnes
  • anémie
  • fatigue générale ;

En cas de bronchites, toux :

  • tuberculose pulmonaire
  • irritation laryngée
  • diarrhées, diarrhées des enfants en sevrage
  • fatigue générale

(à ne pas donner en périodes fébriles, à cause de ses propriétés nutritives).

Comment l’utiliser :

  • décoction : 20 g pour 1 litre d’eau. Bouillir. Reje­ter l’eau, laver à l’eau froide (pour rejeter le prin­cipe amer) et faire bouillir à nouveau dans un litre et 1/2 d’eau pendant 30 minutes. Sucrer avec 100 g de miel. 3 à 4 tasses par jour (pectoral, toni­fiant)
  • teinture alcoolique : 50 gouttes par jour (antivomi­tif).
  • Mixture antivomitive :
    • teinture d’euphraise :  aa 10g
    • teinture de lichen d’Islande :  aa 10g

30 gouttes de 3 à 5 fois par jour.

  • Mixture antivomitive (H. Leclerc) :
    • teinture de chardon bénit : 30  g
    • teinture de lichen d’Islande : 10  g
    • essence d’Aneth : 9 gouttes

40 à 60 gouttes avant chaque repas.

Contre-indications :

ulcères gastro-duodénaux et intes­tinaux, interventions sur le tube digestif.

Crédit photo: ekladata.com