Polyarthrite rhumatoïde: Symptômes, Prévention et Traitement

La polyarthrite rhumatoïde (polyarthrite chronique évolutive, rhumatisme articulaire) est une maladie chronique pouvant atteindre n’importe quelle articulation : doigts, poignets, coudes, genoux, chevilles, or­teils, hanche, cou, mâchoire.

La cause en est inconnue, mais de nombreux spécialistes considèrent à présent qu’il s’agit d’une maladie auto-immune (état pathologique où l’organisme sécrète des anticorps s’attaquant à ses propres tissus).

La polyarthrite rhumatoïde apparaît le plus souvent après l’âge de trente ans, mais elle frappe également les enfants avant l’adolescence (Rhumatisme arti­culaire juvénile) ; elle est deux fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme.

Elle peut être déclenchée par un trouble physique ou psychologique ma­jeur comme un accident automobile, un accouchement difficile, la mort d’un proche, un divorce, etc.

On incrimine également, mais sans certitude, le rôle d’un facteur héréditaire.

La maladie semble être favorisée par les climats froids et humides, mais une fois que l’organisme est atteint, un climat plus sec et plus chaud n’apporte aucune amélioration.

Danger : Non traitée, la polyarthrite rhumatoïde évolue progressivement vers des déformations des articulations ac­compagnées d’ankylose ; elle peut aussi provoquer une atteinte du coeur, des vaisseaux sanguins et des poumons.

Polyarthrite rhumatoïde Symptômes :

Les signes annonciateurs apparaissent plusieurs semaines ou plu­sieurs mois avant la survenue de la maladie proprement dite : amaigrisse­ment anormal, fatigue, douleurs fugi­tives dans certaines articulations, rai­deur articulaire matinale disparaissant après la mise en train.

Les douleurs articulaires peuvent être modérées ou aiguës ; elles sont habituel­lement accompagnées d’une sensation de cuisson et d’une tuméfaction des tissus environnants.

Dans la majorité des cas, l’atteinte commence par l’arti­culation médiane des doigts, de façon symétrique dans les deux mains.

La maladie peut frapper d’abord une seule articulation, puis, après une période prolongée, s’étendre sans cause évidente à d’autres articulations.

Les manifestations de la maladie sont variables dans leur intensité ; elles sont plus sensibles certains jours que d’au­tres.

Les premières poussées sont géné­ralement brèves, puis elles se succèdent en devenant à chaque fois plus longues.

Les autres symptômes comprennent la fièvre, une transpiration de la paume des mains et de la plante des pieds, l’anémie, la perte d’appétit.

La peau qui recouvre les articulations devient lisse et brillante ; les ongles sont souvent fragiles et cassants.

A un stade plus tardif, si la maladie n’est pas traitée, elle entraîne des défor­mations dues à un rétrécissement osseux (déminéralisation), à une atrophie mus­culaire et à une altération des tissus conjonctifs, qui deviennent fibreux et adhèrent à l’os.

Les doigts sont dé­formés, tordus, les genoux tuméfiés et noueux ; des nodosités sous-cutanées apparaissent à la périphérie des articula­tions atteintes.

Polyarthrite rhumatoïde Traitement :

Il est généralement admis qu’un traitement précoce contri­bue à stopper la maladie et à en contrôler l’évolution.

Ce point reste toutefois controversé. Contrairement à ce que l’on pense habituellement, l’ali­mentation ne joue pas un rôle impor­tant.

Le repos au lit est nécessaire dans les poussées aiguës, mais un alitement prolongé peut être néfaste. Les patients qui se laissent aller à l’invalidité ont des chances de rétablissement réduites.

Un exercice physique régulier et des mas­sages appropriés, joints à des applica­tions locales de chaleur ou à des bains chauds, permettent de prévenir l’atro­phie musculaire et le raidissement des articulations.

Le traitement repose es­sentiellement sur des exercices visant à maintenir la mobilité articulaire.

Le patient doit avoir au moins dix heures de sommeil par nuit, et une à deux heures de repos supplémentaires durant la journée.

L’aspirine, qui soulage la douleur tout en diminuant l’inflammation, est de loin le médicament le plus efficace.

Prise à forte dose (plus de huit comprimés par jour), elle peut cependant devenir toxi­que et entraîner des hémorragies gastri­ques, de l’anémie et une carence en fer.

Dans les cas sévères, on utilise parfois des sels d’or en injection intramus­culaire ; le patient doit être prévenu des effets secondaires possibles, notamment des réactions cutanées, qui interviennent parfois longtemps après la fin du traite­ment.

L’indométhacine et les antipalu­déens peuvent être efficaces, mais ils comportent des effets secondaires pro­voquant parfois des lésions oculaires et une perte de la vision.

La phénylbuta- zone, largement utilisée, a cependant des indications limitées car elle peut entraîner un ulcère gastro-duodénal, des lésions de la moelle osseuse et une hépatite.

La corticothérapie et l’A.S.T.H. (hor­mone corticotrope), bien que très effi­caces, sont dangereuses en cas d’utilisa­tion prolongée. Les femmes ont une sensibilité plus grande à VA.S.T.H. ; l’hormone corticotrope entraîne des réactions négatives chez les sujets âgés. Les effets secondaires comprennent des troubles émotifs, l’ulcère gastro-duodé­nal et le diabète.

Les appareils orthopédiques de sou­tien (chaussures, cannes, béquilles) sont souvent bénéfiques. Un traitement chi­rurgical précoce, tel que la synovecto­mie (ablation de la membrane revêtant l’articulation), est utilisé uniquement pour éviter des lésions articulaires graves.

La chaleur a une action analgésique remarquable permettant d’apporter un soulagement temporaire : lampes infra­rouges, couvertures électriques, boules d’eau chaude, compresses et bains chauds d’une quinzaine de minutes. La physiothérapie est toujours indiquée.

L’utilisation d’attelles de soutien pour les articulations particulièrement at­teintes soulage la douleur mais peut accélérer l’atrophie musculaire et la destruction du cartilage.

L’évolution de la polyarthrite rhumatoïde est toujours imprévisible.

Le trai­tement est hélas davantage palliatif que curatif ; il requiert l’intervention d’un spécialiste qui saura favoriser les rémis­sions fréquentes caractéristiques de la maladie.

Diagnostic différentiel :

  • Arthrite gonococcique : les symp­tômes sont identiques, mais l’arthrite gonococcique réagit bien aux antibioti­ques, qui entraînent une guérison complète.
  • Rhumatisme articulaire aigu : les manifestations articulaires étant sembla­bles, l’identification se fera à l’aide des symptômes secondaires accompagnant le rhumatisme articulaire aigu : gorge douloureuse, pancardite, chorée (danse de Saint-Guy).
  • Ostéo-arthrite : la maladie s’ac­compagne rarement de fièvre ; elle frappe surtout des sujets de plus de quarante ans ; l’obésité est fréquente ; l’atteinte de l’articulation est souvent consécutive à une blessure.
  • Lupus érythémateux disséminé : très difficile à différencier, le lupus érythé­mateux disséminé doit être suspecté chez toute patiente jeune présentant des symptômes de péricardite, de pleurésie et de troubles rénaux.

Polyarthrite rhumatoïde Prévention :

Les contractures mus­culaires permanentes caractéristiques de la forme chronique de la maladie peu­vent souvent être évitées si le diagnostic est posé à un stade précoce et si le traitement des déformations articulaires est correctement appliqué.

La polyarthrite rhumatoïde est l’une des maladies qui autorisent le plus d’espoir : des rémissions pouvant survenir à tout moment de l’évolution s’observent dans 50 p. cent des cas.

Chez près de 75 % des malades, le traitement et des exercices physiques appropriés entraînent une amélioration dès la première année.

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