Impuissance et éjaculation précoce: Traitement et Prévention

L’impuissance, qui n’a rien de commun avec la stérilité, signifie l’inca­pacité, chez l’homme, à exercer le coït en raison de l’absence d’érection. Elle est due le plus souvent à un trouble psychologique. Dans 10 p. cent des cas, cependant, elle est provoquée par une anomalie physique : verge anormale­ment petite, orchite, insuffisance de la prostate, diabète, exposition aux rayons X, alcoolisme, anémie, leucémie, sclérose en plaques, ou autre affection chronique majeure.

L’impuissance, de même que la stérilité, peut en outre être causée par certaines drogues et médica­ments : morphine, héroïne, la plupart des tranquillisants (Thorazine, C.ompazine, etc.), tous les antidépresseurs (Nardil, Marplan, Parnate, etc.) et la nitrofurantoïne (médicament d’usage courant dans les infections des voies urinaires et la prostatite). Des carences en vitamines A et C peuvent être aussi des facteurs favorisants, mais un déficit en vitamine E, contrairement à ce que l’on pense habituellement, n’a aucune incidence.

L’éjaculation précoce signifie que l’expulsion du sperme survient avant la réalisation du coït.

Les difficultés de la vie ou l’incapacité à y faire face se traduisent souvent par une sexualité problématique. L’absence d’érection ou l’éjaculation précoce témoignent d’une angoisse, d’une frustration, d’une aversion ou d’un ressentiment vis-à-vis du partenaire. Les rapports sexuels sont le microcosme du monde que l’homme doit affronter à l’extérieur de la chambre à coucher : la sexualité d’un individu est le reflet de son énergie vitale. La capacité d’érection ne relève pas d’une technique mais d’une réponse instinctive naturelle à une sti­mulation. Son échec est l’expression d’un trouble non pas organique, mais psychologique.

Impuissance et éjaculation précoce Traitement :

Si l’impuissance est liée à un trouble physique, il faut rechercher et traiter l’affection causale ; s’il y a une insuffisance hormonale, l’utilisation pru­dente de testostérone peut apporter une amélioration (mais un surdosage risque d’entraîner un cancer de la prostate).

On emploie souvent des lotions anesthési­ques pour affaiblir les sensations dans la verge et prévenir ainsi une éjaculation précoce. Cependant, il ne faut pas oublier que la fonction de la verge est de répondre à une stimulation et que, en contrecarrant cette fonction, on crée davantage de problèmes qu’on n’en résout.

Il faut avant tout essayer d’aider le sujet à reconstruire un système de valeurs plus positives qui lui permette d’aborder la vie avec optimisme. La psychothérapie peut apporter une aide considérable ; une forme de thérapie dérivée de la méthode Semans connaît un pourcentage satis­faisant de succès dans le traitement de l’impuissance et de l’éjaculation précoce.

L’assistance médicale, dans ce do­maine, est rarement du ressort du généraliste. Les conseillers conjugaux, les psychologues et les services spécia­lisés des hôpitaux sont plus à même d’apporter l’aide nécessaire à la guérison.