Calculs_biliaires

Les solutions naturelles aux calculs biliaires

Les calculs biliaires, aussi appelés lithiase biliaire, sont fréquents et la plupart du temps bénins s’ils restent de petite taille. Mais ils peuvent aussi grossir et provoquer de douloureuses coliques hépatiques. Comment faire pour les éviter et si nécessaire favoriser leur réduction ?

 

Comment se fabriquent les calculs biliaires ?

Pour bien les prévenir, il est important de comprendre comment ils se forment pour éviter de favoriser leur croissance….

Les calculs, aussi appelés cailloux, sont constitués principalement de sels biliaires et de cholestérol, mais aussi de calcium et de sécrétions digestives.

Ils se forment dans la vésicule biliaire, la petite poche qui accumule la bile fabriquée par le foie pour la relâcher au moment le plus approprié de la digestion.

Au départ, il s’agit simplement de boues biliaires, créées par une surcharge chronique du système digestif ; la qualité de la bile produite change, le cholestérol se dépose…et le temps fait le reste !

Les boues peuvent alors petit à petit se transformer en calculs.

Une mauvaise alimentation, ainsi que le stress sont donc les principaux fabricants de ces fameux cailloux…

Leur taille varie évidement, entre la dimension d’un grain de sable pour les plus petits et plusieurs centimètres de diamètre pour les plus gros.

On peut soupçonner leur apparition en cas de digestion difficile ou en tout cas ralentie, ou encore si des douleurs au niveau du foie se font sentir régulièrement.

Leur présence, ainsi que leur taille peut alors être vérifiée par une simple échographie de la vésicule biliaire.

Les plus petits peuvent grossir  au fil du temps ou être éliminés par les voies biliaires, sans symptômes.

En revanche, s’ils sont plus gros, c’est leur expulsion via le canal cholédoque avec la bile, qui est à l’origine des douloureuses coliques hépatique.

Au pire, si les calculs sont vraiment gros, ils peuvent obstruer ce canal, nécessitant une intervention chirurgicale.

Mieux vaut donc agir en prévention ; à noter que l’opération de la vésicule biliaire, s’il résout le problème des calculs, ne fait que le déplacer : le cholestérol se déposera ailleurs et le système digestif continuera de s’épuiser petit à petit…

Attention donc en cas de calculs de taille conséquente à ne pas tenter de les chasser à tous prix, grâce à des méthodes ou des plantes stimulant la contraction de la vésicule, l’opération pourrait occasionner les fameuses coliques hépatiques ou l’intervention chirurgicale… pas vraiment le but recherché !

Les solutions naturelles aux calculs biliaires

Une alimentation adaptée pour la prévention

Pour stabiliser ou éviter la formation des calculs biliaires, il faut souvent revoir son alimentation, si nécessaire avec un thérapeute pour identifier les facteurs déclenchants, qui sont la plupart du temps liés à des abus alimentaires, un usage excessif des graisses ou d’alcool, des traitements médicamenteux au long cours, un excès de poids (ou une perte trop rapide !), un stress chronique…etc.

En dehors des mesures diététiques évidentes comme réduire viandes grasses, poissons gras, sucreries,  charcuterie, aliments ultras transformés, produits laitiers, tabac…il faudra penser à réintroduire des huiles végétales (notamment huile d’olive) et des fibres : légumes, fruits, céréales semi complètes…

Un jeûne ou une diète au potage une journée de temps en temps peut aussi permettre de mettre au repos le système digestif.

Les plantes favorables (ou pas) en cas de boues biliaires ou de petits calculs

  • L’aubier de tilleul, en cure régulière, permet de maintenir une sécrétion biliaire fluide et favorise la dissolution des calculs. C’est aussi une antispasmodique des voies biliaires. Pratiquer deux à quatre cures de 3 semaines par an, aux changements de saison.
  • L’ortie : elle aussi est réputée favoriser la réduction des cailloux biliaires, sous forme de teinture mère, en cure de plusieurs mois.
  • La fumeterre : comme l’aubier de tilleul est anti spasmodique et régule le flux biliaire. Elle ne doit pas être utilisée au long cours, mais sous forme de 2 à 3 cures par an.
  • Le radis noir : très réputé pour dissoudre les calculs, il n’est toutefois pas conseillé en première intention. Son action fortement marquée sur la décharge biliaire risque de favoriser l’évacuation forcée des calculs plutôt que leur réduction, au risque de favoriser une colique hépatique. Prudence également avec l’artichaut.

Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une prise au long cours : les cailloux se forment lentement et ne peuvent donc se dissoudre que lentement…

 

En cas de crise

En cas de colique hépatique, caractérisée par une douleur vive au niveau du foie (à droite sous les dernières côtes), douleur qui irradie fréquemment vers l’omoplate, l’épaule ou le dos.

Elle peut aussi être accompagnée de nausées ou de vomissements, parfois d’un peu de fièvre.

Elle cède normalement en quelques heures.

Evidement, une consultation médicale est vivement conseillée pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une pancréatite ou qu’un geste chirurgical d’urgence n’est pas nécessaire..

Le traitement classique consistera généralement en anti inflammatoire et antispasmodiques pour calmer la douleur le temps que le calcul fasse son chemin…

Quelques gestes simples peuvent soulager également en attendant:

  • La chaleur : elle favorisera naturellement la dilatation du canal et l’expulsion du calcul. Une bouillote bien chaude à garder sur la zone du foie, et à renouveler fréquemment pour maintenir une température élevée  le temps de la crise apportera un soulagement. Une compresse humide très chaude peut être encore plus efficace.
  • Des huiles essentielles anti spasmodiques : Camomille noble et Basilic (ou Estragon) à appliquer localement sur la zone du foie, à raison d’une goutte de chaque diluée dans ½ cuillère à café d’huile végétale. Le macérat huileux de millepertuis peut être choisi en priorité si on a sous la main. Cette application peut être répétée toute les heures jusqu’à disparition des douleurs.
  • Enfin, un peu d’homéopathie si on en a sous la main peut soulager les douleurs particulièrement intenses de ces crises :

Si la douleur est aggravée au moindre mouvement mais au contraire améliorée en exerçant une forte pression sur la zone douloureuse : Bryonia  5CH, 3 granules toutes les heures.

Si la douleur force à se plier en deux pour trouver un peu de soulagement : Colocynthis 5CH, 3 granules toutes les heures

S’il y a une sensation de chaleur dans l’abdomen et que le moindre toucher aggrave : Belladonna 5CH, 3 granules toutes les heures.

Crédit photo : Wikimedia – Jean-François Berne

 

Article rédigé par Marie Chetaille
Auteur Santé/Bien être
Diplômée CENA Robert Masson
Certificat de compétence en Homéopathie
Tel : 03 85 25 30 95
Mail: chetaille.marie@orange.fr