estime de soi

Estime de soi: Comment changer ce que vous pensez de vous ?

Que pensez-vous de vous-même ?

Du positif ? Du négatif ? Un peu des 2 ?

Et votre propre perception de vous-même,

Vous fait-elle du bien ou du mal ? Ou peut-être un peu des 2 ?

Pour finir, quelle confiance avez-vous en vous ? Quelle estime vous accordez-vous ?

Imaginez… Si vous pouviez choisir ce que vous pensez de vous, ce que cela changerait dans votre vie ?

Voici 2 pistes de compréhension et d’action pour reprendre la main sur ce que vous pensez en général et sur ce que vous pensez de vous en particulier :

 

1.   Nos pensées nous appartiennent-elles vraiment ?

D’où viennent nos pensées ? Sont-elles vraiment le résultat de notre propre réflexion ?

Ou la transcription, malheureusement trop souvent peu réjouissante, de transmissions ?

Nos pensées nous paraissent pourtant bien être de nous-même.

Pourtant, aucun enfant, donc aucun d’entre nous, ne naît en se sentant inférieur ou supérieur.

Aucun enfant, donc aucun d’entre nous, n’arrive dans cette vie en ne s’aimant pas.

Aucun enfant ne naît raciste, sexiste ou homophobe.

Alors pourquoi tant d’entre nous avons parfois des pensées négatives ?

Parce que ce sont des choses que nous apprenons.

Parce que nous avons laissé entrer en nous les pensées de ceux dont nous tenions tant à être aimés lorsque nous étions petits : les grands.

Avec évidemment au 1° rang, nos parents.

Or, que nous transmettent nos parents ? Ce qu’ils ont eux-mêmes reçu en héritage.

Et s’ils n’ont pas eu l’opportunité ou osé questionner cet héritage, ils l’ont à leur tour transmis brut de fonderie.

Puis, que nous apprend l’école ?

À ingurgiter et régurgiter.

Que nous apprend notre milieu social ?

À nous conformer à ses codes et ses cases pour y être accepté.

Et à considérer comme mauvais tout ce qui y est étranger… Donc à juger, voire pré – juger.

Que nous apprend la publicité et tous ses dérivés ?

À nous persuader que c’est avoir plus, donc acheter plus…, qui va nous rendre heureux.

Que nous apprend la TV ?

Euh, la même chose ?…

En nous faisant croire que beauté, célébrité et argent sont passages absolument obligés pour nager dans la félicité.

Que nous apprend la « civilisation » ?

À accepter que le seul modèle possible est la compétition, donc la comparaison, la domination et la soumission.

Parce que ce serait, soit disant, inhérent à la nature humaine.

Nous avons donc laissé s’implanter en nous pléthore de pensées qui, en réalité, ne sont pas à nous.

Nous nous retrouvons envahis par des tsunamis d’interdits, enfermés dans des prisons d’injonctions, enterrés sous le poids de plomb de commandements et de jugements, à grands coups de systématiques et fatidiques « il faut« , « tu dois » et « c’est comme çà« .

Nous nous laissons persuader qu’il n’y a pas d’autre voie de vie que celle-ci.

Parce que nous avons pris tout ce qu’on nous a dit petits pour d’immuables vérités auxquelles nous ne pouvons que nous plier.

Parce que nous absorbons ce qu’on nous a inculqué, surtout sur nous-même, sans nous autoriser à les questionner.

Parce qu’en fait, nous ne pensons pas, nous croyons.

Et l’une des croyances les plus tristes et pourtant parmi les plus répandues est d’imaginer ne pas être digne d’être aimé. Par les autres et, encore moins…, par soi.

Pas assez ceci, trop cela, pas « normal(e) », pas conforme, pas à la hauteur (mais de quoi ?)

Et nous nous convainquons que nous ne valons pas tripette. Que nous n’y arriverons jamais. Que nous ne méritons pas mieux. Que les autres sont mieux, valent mieux, savent mieux.

Parce que de toute façon, ça a toujours été comme çà, nous n’avons pas confiance en nous, ce qui est bien normal, vu que nous sommes des quiches…

Réjouissante perspective…

 

2.   Comment nous réapproprier nos pensées ?

La bonne nouvelle est que nous pouvons nous réapproprier nos pensées, si et seulement si nous le voulons vraiment !

Ce qui, comme pour tout changement, commence par le décider…

…Décider qu’il est grand temps de ne plus se laisser polluer, asphyxier, phagocyter le cœur, l’esprit et la vie par ce qui nous a été inculqué.

Le jugement est incontestablement notre pire ennemi.

Envers les autres comme envers nous.

Il a été institutionnalisé pour écarter ce qui est différent.

Et qui, de ce fait, est derechef étiqueté comme inférieur. Puisqu’il n’est pas conforme à la sacro sainte norme.

Le jugement est une sentence.

Comme on le dit juridiquement, un arrêt : l’arrêt de la compréhension, de l’évolution, de l’amélioration,

Le jugement est une arme fatale.

Celle des petits d’esprit pour faire croire aux autres qu’ils sont plus petits.

Le jugement est, quand on y réfléchit bien, le contraire de l’intelligence…

Le seul endroit au monde où il peut être approprié est un tribunal.

Un vrai. Pas celui que nous avons laissé s’installer dans nos têtes…

Et si nous décidions enfin de remplacer, au moins en nous, le jugement par l’intelligence ?

Par l’envie de comprendre, d’observer, d’accueillir ?

Par l’intention d’être dans la curiosité et l’hospitalité ?

Par la capacité à réfléchir pour de vrai, donc à vraiment peser le pour et le contre ?

Cela peut se faire très simplement avec un outil aussi philosophique que pratique.

Il s’agit des fameuses 3 passoires de Socrate, pour vérifier l’intérêt et la pertinence d’une pensée / croyance en 3 points :

  1. la vérité : Est-ce vrai ?
  2. la bonté : Est-ce bon ?
  3. l’utilité : Est-ce utile ?

Si nous passons, par exemple le funeste « Je suis trop nul.le » à ces 3 filtres :

  1. Est-ce vrai ?

Comment le savez-vous ? À quoi le reconnaissez-vous ? Sur quels critères objectifs et avérés vous basez-vous ?

Quand bien même cela pourrait être vrai dans certains domaines, est-il juste de généraliser ?

Je suis personnellement d’une nullité crasse dans toutes les sciences dites « dures » et mes talents sont pitoyablement inexistants dans tant d’autres sujets que je m’abstiendrais, par respect pour moi-même ;), d’en dresser la liste exhaustive.

Est-ce que pour autant « chutronulle » ?

J’ai appris à réaliser que non !

Donc, non, ce n’est pas parce que nous sommes peu performant.e.s dans certains cas que nous sommes globalement nul.le.s.

Enfin, à bien y réfléchir, qui est réellement légitime à décréter l’échelle de nullité ?

  1. Est-ce bon ?

= Est-ce bienveillant ? Et est-ce que cela favorise quelque chose de positif ?

Bien sûr que non !

Quelle once de bonté y a-t-il dans des jugements de ce genre ?

Quel rapport à soi peut-on avoir si on s’auto-persuade de ça ?

Et qu’est-ce que ça peut apporter de constructif ?

Quelle énergie est-ce que cela génère ?

Rien de bon, de toute évidence…

A bien y réfléchir, ce qui est vraiment bon est d’utiliser notre intelligence aussi à notre égard pour se traiter avec les égards que nous méritons.

D’autant que nous ne pouvons être vraiment quelqu’un de bien qu’en nous sentant bien.

  1. Est-ce utile ?

Très rarement.

Ça peut pousser, par la contrainte, certains à se dépasser, mais, à ce que je vois dans ma vie professionnelle et personnelle, ce n’est pas la majorité, très loin de là.

Pis encore, c’est alors, dans la plupart des cas, au prix de grandes souffrances.

Mais le plus souvent, ça ne fait qu’inciter à renoncer, avant même d’avoir tenté.

Quelle énergie ressent-on à se seriner ce genre d’insanités et à finir par se rentrer dans le crâne une horreur pareille ? La meilleure pour juste s’asseoir par terre et pleurer. Donc, ne plus rien faire…

A bien y réfléchir, peut-être est-ce là l’utilité de se laisser polluer : se déresponsabiliser.

Mais passer une vie à se victimiser, quelle regrettable déperdition de vitalité !

Ces 3 questions toutes simples permettent de faire un judicieux et libérateur tri sélectif dans toute la pollution mentale par laquelle nous nous laissons contaminer.

Si nous décidons de jouer la carte de la lucidité, dès qu’il y a un « non », la bonne idée est d’embrayer sur : « Mais alors pourquoi garder ça en moi ! ? »

Parce qu’au fond à quoi vous sert d’être dur avec vous ?

Si cette phase de réflexion intellectuelle ne vous suffit pas pour vous délivrer de vos « pensées » plombantes, aller explorer, via l’hypnose, cet incroyable réservoir d’apprentissages et de programmations qu’est notre inconscient peut s’avérer une très belle solution pour restaurer saines et sereines confiance en vous et estime de vous !

 

Article rédigé par Nico Toublanc,

Hypnothérapeute

Auteure de « Subir ou choisir, faites votre révolution intérieure » (à paraître)

Voir son site Esprit du Bien Être

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