Très fréquent chez les femmes, surtout à partir de la quarantaine, le fibrome peut être bénin et asymptomatique ou au contraire se manifester par des règles hémorragiques, accompagnées ou non de douleurs.
Il est dans tous les cas le signe d’un déséquilibre hormonal.
Si une opération chirurgicale peut bien sûr s’avérer nécessaire quand il devient gênant, l’accompagnement naturopathique trouve toute sa place pour tenter de comprendre l’origine du déséquilibre, et surtout, adapter un programme personnalisé pour rétablir l’harmonie…
Un déséquilibre hormonal subtil
C’est un déséquilibre entre les deux principales hormones féminines, les œstrogènes et la progestérone qui est à l’origine de la croissance des fibromes : plus exactement un excès des premiers ou une carence de la deuxième.
Parfois les deux sont même combinés. Certaines femmes sont également plus sensibles que d’autres à l’action des œstrogènes.
Dans certains cas la présence du fibrome est accompagnée d’autres désordres : kystes aux ovaires, mastose…etc.
Le stress, le grand accélérateur du désordre
Les désordres hormonaux sont beaucoup plus fréquents chez les femmes au tempérament nerveux ou anxieux, ou tout simplement chez celles qui ont une vie stressante, avec parfois un rythme de travail intense.
Le stress ou des chocs psychologiques répétés ont un impact direct au niveau de l’hypothalamus qui agit ensuite sur l’hypophyse.
Ce dernier produira en réponse une plus grande quantité de FSH.
L’hormone FSH entraîne ensuite au niveau de l’ovaire une plus grande fabrication d’œstrogènes, aggravant le déséquilibre hormonal.
D’autant plus qu’en cas de stress prolongé, les glandes surrénales peuvent utiliser la progestérone pour la convertir en cortisol, accentuant encore le déséquilibre hormonal.
Des techniques de gestion du stress (cohérence cardiaque, méditation, yoga…etc) peuvent être nécessaires pour aider à le gérer, ainsi que des plantes comme la mélisse, la ballote, l’escholtzia, le bourgeon de figuier…etc).
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Le foie a un rôle primordial à jouer car il élimine par les voies biliaires l’excès d’œstrogènes véhiculé par le sang.
Si le foie est un peu (ou très) surchargé et que son fonctionnement est ralenti, il éliminera moins cet excès d’œstrogènes et contribuera à aggraver le déséquilibre.
Attention également à la constipation : il y a un cycle entéro-hépatique des œstrogènes, c’est-à-dire que les œstrogènes éliminés par la bile sont en partie réabsorbés au niveau du colon.
S’il y a constipation, la réabsorption est alors beaucoup plus importante.
Mais souvent la constipation va de pair avec un foie un peu fatigué… Un drainage doux au moins deux fois par an sera à mettre en place avec l’aide d’un thérapeute.
Les aliments et boissons à éviter
En cas de fibrome, mieux vaut éviter les laitages qui favorisent la production d’œstrogènes, les sucres raffinés et surtout les aliments ultra transformés gorgés d’additifs, colorants et conservateurs : beaucoup sont suspectés de se comporter comme des perturbateurs neuro endocrinien.
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Les pesticides largement employés pourraient se comporter comme des molécules œstrogènes like ; elles sont reconnues comme telles par l’organisme qu’elles dupent, et se comportent alors comme le feraient de véritables œstrogènes, en se fixant sur les mêmes récepteurs.
Augmenter la part de bio et d’aliments non transformés dans son assiette peut réellement faire une grande différence.
Attention aussi à l’excès de caféine et de théine : eux aussi vont jouer un rôle aggravant. Mieux vaut réduire leur consommation et pourquoi pas les remplacer par du thé blanc, du roiboos ou une infusion.
Les plantes qui font la différence
La phytothérapie ne manque pas de plantes disposant d’une action hormonale : celles qui pourront freiner le déséquilibre favorisant les fibromes sont celles qui peuvent contrebalancer l’action des œstrogènes : les plus fréquemment conseillées étant l’achillée millefeuille, l’alchémille et le gattilier.
L’alchémille favorise la production de progestérone et a aussi des propriétés anti hémorragiques qui tempéreront les saignements abondants.
Si l’activité hormonale de l’achillée millefeuille est moins marquée, elle dispose d’une action anti inflammatoire et de propriétés décongestionnantes au niveau du petit bassin ; sa prise seule peut ne pas suffire, mais elle accompagnera efficacement l’action de l’alchémille.
Le gattilier, lui freine la production d’œstrogènes tout en favorisant la sécrétion de progestérone.
Il est donc plus puissant et plus délicat d’utilisation : mieux vaut faire confiance à un thérapeute qui jugera si c’est la plante qui vous convient.
Le dosage et la fréquence des plantes ayant une action hormonale est délicat et doit de préférence être accompagné par un thérapeute ; ne pas dépasser quelques mois en automédication.
Commencez par utiliser ces plantes uniquement pendant la deuxième partie du cycle, de l’ovulation jusqu’au règles. Privilégier les formes liquides : teintures mères, extrait de plantes fraiches…
En cas de règles hémorragiques, là aussi des plantes disposent d’une action hémostatique, notamment la bourse à pasteur. Elle peut être employée pendant la durée des règles.
Pour compenser la perte en fer, une supplémentation est parfois nécessaire ; mieux vaut le choisir d’origine naturelle.
En accompagnement, là aussi une plante est reine : l’ortie. Sa richesse en minéraux, surtout silice et fer, permettra de potentialiser toute complémentation.
Enfin, l’homéopathie dispose aussi d’une action subtile sur les hormones féminines; au-delà du seul fibrome, c’est tout l’équilibre hormonal qui peut être régulé grâce à la vision globale des thérapies naturelles…
Article rédigé par Marie Chetaille
Auteur Santé/Bien être
Diplômée CENA Robert Masson
Certificat de compétence en Homéopathie
Tel : 03 85 25 30 95
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