osteoporose

L’ostéoporose, comment la prévenir ? comment l’accompagner naturellement ?

L’ostéoporose est la déminéralisation localisée ou générale du squelette ; touchant majoritairement les femmes, elle peut occasionner des douleurs osseuses pénibles ou au contraire évoluer assez sournoisement pendant des années.

Surveiller le taux de vitamine D n’est malheureusement pas suffisant. Chez les femmes, la période de la ménopause peut être un facteur aggravant : si tout va bien, un peu de prévention permettra de maintenir un bon capital osseux.  Si l’ostéoporose a commencé à s’installer, il ne faut pas négliger les mesures nutritionnelles et des thérapies naturelles bien choisies ; elles peuvent accompagner efficacement le retour à une minéralisation harmonieuse…sans effets secondaires.

Comment s’installe l’ostéoporose ?

Toutes les femmes ne sont pas égales face à l’ostéoporose : certaines accusent un déficit de minéralisation dès la soixantaine quand d’autres affichent des os en parfaite santé à un âge respectable…

La génétique n’est pas seule en cause : chaque femme peut mettre en place quelques stratégies au quotidien pour préserver leur capital osseux.

En effet, il faut garder à l’esprit que le tissu osseux est en perpétuelle évolution.

Loin de l’image figée et rigide que l’on s’en fait souvent, c’est un milieu vivant, réactif face aux besoins de l’organisme …et capable de se régénérer !

L’os est un réservoir de minéraux pour l’organisme, un lieu de stockage capable d’emmagasiner comme de rendre.

On parle de turn over osseux pour illustrer cet échange dynamique entre les cellules qui stockent les minéraux et bâtissent l’os, (les osteoblastes), et les cellules qui détruisent pour remettre les minéraux en circulation dans le sang (les ostéoclastes).

Le but étant que les deux s’équilibrent harmonieusement…

Dans le cas de l’ostéoporose, l’os n’arrive plus à stocker correctement les minéraux car la trame protéique sur laquelle ils doivent se fixer s’est détériorée de façon exagérée, créant ainsi des zones plus fragiles, un peu comme si on enlevait des pierres à l’architecture d’un mur ou d’une maison.

 

Les stratégies de prévention de l’ostéoporose

1. Se remettre au sport

Ce sont les vibrations sur le tissu osseux qui stimulent les cellules bâtisseuses ; donc plus le système locomoteur est sollicité par un exercice physique régulier, plus il se régénère de façon régulière.

L’inaction, au contraire, ne freine pas du tout l’activité des cellules destructrices…

Les femmes ayant gardé un capital osseux satisfaisant sont celles qui ont gardé (ou repris) une activité sportive douce.

La régularité prime sur l’intensité de l’effort, une demi-heure de marche journalière est déjà un bonus pour le squelette.

En cas d’ostéoporose déclarée, se faire accompagner d’un professionnel pour sa reprise sportive peut être nécessaire pour ne pas prendre de risque.

2. Veiller à son alimentation

On l’a vu, l’ostéoporose est causée par une mauvaise qualité du tissu osseux : ce tissu protéique est dépendant des apports alimentaires : les régimes amaigrissants drastiques, des régimes végétariens mal équilibrés ou des habitudes alimentaires inadaptées au terrain présent vont jouer un rôle déterminant dans la destruction de l’os.

Les légumineuses, source de protéines végétales sont diversement assimilées suivant les terrains : certains arrivent bien à extraire leurs acides aminés quand d’autres n’y arrivent pas du tout.

En cas d’ostéoporose déclarée, les acides aminés issus de viande blanche, poisson, œufs et fruits de mer seront plus facile à utiliser immédiatement par l’organisme.

Les produits laitiers peuvent également constituer un apport protéique occasionnel : en revanche, leur apport de calcium est une idée reçue.

En effet, s’ils contiennent réellement du calcium, il n’est pas présent sous la forme la plus bio-disponible pour l’organisme : l’absorption du calcium est conditionnée par un rapport calcium/phosphore précis.

Dans les produits laitiers la proportion de phosphore est trop importante pour une assimilation efficace.

A l’inverse, certains aliments vont pouvoir équilibrer la ration quotidienne de calcium : fruits oléagineux (amandes, noisettes, arachide, noix…), graines de sésame, choux, persil, cresson, sardines entières… pour ne citer que les plus courants.

Il peut également être judicieux de déterminer son terrain avec un naturopathe: certains sont naturellement désavantagés pour gérer les acides apportés par l’alimentation et seront contraints de piocher dans les réserves de minéraux de leur os pour préserver leur équilibre acido basique.

Ceux là devront limiter l’apport de fruits, yaourts, miel… pour respecter la tendance naturelle de leur terrain.

Enfin, une perméabilité intestinale altérée peut empêcher le passage correct des minéraux ; soigner l’inflammation de la muqueuse et le microbiote peut s’avérer nécessaire.

Lire : Comment bichonnez votre microbiote intestinal, votre arme contre la maladie

3. Accompagner la transition hormonale de la ménopause

Les œstrogènes favorisent naturellement la construction osseuse ; à partir de la pré-ménopause, leur production baisse, ce qui peut accentuer une tendance à l’ostéoporose.

Certaines plantes, dotées de phyto-œstrogènes comme la sauge peuvent adoucir cette chute hormonale.

Il est toutefois préférable de faire appel aux conseils d’un phytothérapeute avant de se supplémenter, l’usage des plantes sur le système hormonal n’étant pas anodin.

4. Choisir des plantes qui favorisent la minéralisation

En complément des nutriments (calcium, magnésium, vitamines D3 …etc) et compléments (poudre de perle, nacre, coquille d’huitre) traditionnellement conseillés avec succès, trois plantes sont particulièrement favorable à la minéralisation :

La prêle, le végétal le plus riche en silice, élément favorisant la fixation des minéraux, à associer avec son complémentaire naturel, l’ortie.

Les formes liquides (teintures mères ou extrait de plantes fraiches) sont à préférer pour une efficacité plus rapide. On peut y associer le bourgeon de ronce, dont l’action favorable sur les cellules bâtisseuses est tout indiquée…

En bref, les thérapies naturelles ne manquent pas d’atouts pour prévenir et accompagner l’ostéoporose…

 

Article rédigé par Marie Chetaille
Auteur Santé/Bien être
Diplômée CENA Robert Masson
Certificat de compétence en Homéopathie
Tel : 03 85 25 30 95
Mail: chetaille.marie@orange.fr