peur de la maladie

Recadrez votre peur de la maladie

Avoir peur de la maladie, anticiper la maladie, penser à la finitude, s’inquiéter de tout et être trop à l’écoute de soi au point de devenir un malade « imaginaire » ? nous avons tous eu ou connu sur soi ou autour de soi, cette tendance à surdramatiser des bobos.

L’Hypocondrie une malade qui a fait de vieux os

Elle était déjà repérée par Galien et Hippocrate et continue à faire des ravages aujourd’hui. Elle a survécu et est devenue de plus en plus présente dans nos vies.

A l’heure où les progrès de la médecine allongent notre durée de vie, la peur de la maladie devient plus que jamais d’actualité avec la recrudescence des virus, des maladies iatrogènes en tout genre, sans oublier les  pathologies chroniques liées à l’allongement de la vie ( cancer, Alzheimer etc.)

Molière l’avait moquée « dans le malade imaginaire » et elle retrouve un regain d’actualité au fur et à mesure que les procédés d’investigation médicaux se diversifient.

Jamais, en effet, l’hypocondrie n’a été aussi importante au point d’être devenue un vrai problème de société.

Selon le Larousse, l’hypocondrie est une inquiétude permanente concernant la santé, l’état et le fonctionnement de ses organes. L’hypocondrie est une véritable phobie. Elle n’est pas à confondre avec la nosophobie, qui est la peur de contracter une maladie particulière (cancer, maladies auto immunes etc)

Comment se manifeste t-elle ?

Elle est passagère mais peut être chronique si elle s’incruste chez les personnes  anxieuses. Les hypocondriaques ont alors des douleurs, vertiges, sensations d’étouffement, palpitations, boutons, crampes… Chaque signe physique est passé à la loupe et devient obligatoirement une maladie mortelle. Ces réactions peuvent aller jusqu’à la crise de panique ou d’angoisse.

Les crises sont généralement plus fortes quand l’hypocondriaque sort de son cadre habituel.

Principe de précaution versus déni de la maladie?

Alors que l’on vante les vertus de la prévention par rapport à certaines maladies qui continuent de décimer les populations, comment faire le juste milieu quand on commence «  à flipper »pour tout et  n’importe quoi ?

Victime d’une surcharge médiatique médicale

Le principe de précaution est souvent entretenu dans l’inconscient collectif surtout par l’omniprésence médicale dans plusieurs canaux : tvs, internet, radios, affichage, magazines.

Tout concours à nous rappeler notre mortalité et aussi notre capacité à tomber malade :

  • La prolifération des émissions médicales et des magazines de santé ;
  • La banalisation de la fréquentation des cabinets médicaux
  • Le rôle d’Internet qui peut être dévastateur car dès qu’on a un symptôme troublant, on imagine le pire rien qu’en lisant les infos des pseudo sites médicaux

Le moindre “bobo” est assimilé à une maladie en phase terminale et peut être interprété de façon gravissime.

Nourrissant à tort notre anxiété toxique, on extrapole, on fait des raccourcis, on s’imagine le pire. L’hypocondrie est au bout du chemin si l’on ne parvient pas à rester lucide.

Votre médecin est là pour vous écouter, préférez vous tourner vers lui.

Astuces pour éviter les situations à risques

Ici il s’agit uniquement des hypocondriaques mineurs

  • Plus d’internet pour glaner des informations sur le bobo
  • Aérez vous l’esprit et apprenez à vous calmer avec la méditation par ex ou la sophrologie pour canaliser les bonnes  pensées et vous débarrasser des fausses croyances.
  • Faîtes de la respiration abdominale en sophrologie elle permet de ramener le calme en soi et de se recentrer
  • Faîtes de la visualisation mentale
  • Faîtes vous plaisir en vous distrayant et ainsi défocaliser l’esprit du toxique

Pour les hypocondriaques majeurs, les thérapies cognitives sont nécessaires.

Dans ce cas, faîtes-vous aider par des professionnels.

Il faudra ici contacter un psychologue ou un thérapeute pour réaliser une thérapie cognitive et comportementale qui permet de traiter les phobies et obsessions.

Comment rassurer et accompagner un  hypocondriaque ?

  1. Ecoutez le sans l’encourager mais restez ouvert afin qu’il ne se referme pas
  2. Proposez-lui des activités qui lui fasse penser à autre chose que sa maladie potentielle
  3. Montrez lui qu’il n’est pas seul afin de limiter le risque d’auto isolement
  4. Demandez un conseil à un psy si vous êtes dépassé

STOP !

Oui il faut s’écouter, être dans la prévention, faire ses check up auprès d’un personnel médical qualifié, mais il faut aussi arrêter d’aller sur internet. Arrêter de lire les forums, et apprenez à prendre de la distance face à vos angoisses surtout quand elles sont injustifiées.

 

Article rédigé par Fériel Berraies,
Elle recoit sur son cabinet à Ozoir la Ferriere en Seine et Marne en France
Feriel est Chercheur en Sciences Sociales Experte Genre
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée (cancer, sexualité, périnatalité, enfance, adolescence, personnes âgées et Entreprise)
Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com