pourquoi eviter les produits laitiers

Pourquoi limiter ou éviter les produits laitiers

« Tout est poison, rien n’est poison, c’est la dose qui fait le poison »

Cette célèbre maxime de Paracelse, médecin et alchimiste suisse du XVI siècle devrait nous guider et être la base de notre réflexion pour nos choix alimentaires.

En effet aucun aliment n’est mauvais en soi, c’est son abus qui est néfaste à notre santé. Il est ainsi fort possible d’allier le plaisir à la santé lorsqu’on bénéficie d’une vraie information. C’est pourquoi je vais tenter de vous expliquer ci-dessous pourquoi il est important pour votre santé de limiter les produits laitiers, et je n’ai pas dit supprimer …

Du bon sens

L’homme est le seul mammifère sur terre qui boit le lait d’un mammifère d’une espèce différente et le seul aussi qui boit du lait au-delà de la période nécessaire, c’est-à-dire au-delà de 3 ans. Observer la nature nous apprend ainsi beaucoup et nous permet de retrouver un peu de bon sens.

Le lait de vache est initialement destiné au petit veau

Et à ce titre il comporte des nutriments adaptés à sa constitution. En effet les proportions en lipides, protides, glucides et hormones de croissance conviennent au petit veau qui va prendre en moyenne 300 kilos la première année de sa vie. Ce n’est pas à mon sens le cas du petit homme … Il est bon de se rappeler que les hormones de croissance stimulent les cellules saines mais aussi les cellules cancéreuses…

La lactase

La lactase est une enzyme sécrétée au niveau de l’intestin. Elle permet la digestion du lactose, sucre du lait présent dans les laits animaux. Cette enzyme est présente à notre naissance et diminue progressivement jusqu’à disparaitre complètement chez environ 75 % des adultes. Le déficit en lactase entraine donc une intolérance au lactose souvent caractérisée par des ballonnements, douleurs abdominales, vomissements ou encore diarrhées. Le lactose, sucre du lait consommé en quantité importante participe aisément à l’addiction au sucre et ses conséquences désastreuses sur la santé.

Les caséines du lait de vache

Ce sont des protéines du lait qui coagulent en milieu acide sous formes de grosses molécules et sont donc difficiles à digérer pour l’homme. A savoir que la caséine se comporte comme une colle et sera donc muco-productrices. On observe ainsi souvent en cas d’arrêt des produits laitiers une amélioration très nette des pathologies liées à la sphère ORL. En cas de surdosage on constate un appauvrissement du microbiote, une destruction progressive des villosités intestinales et de l’inflammation. S’en suivront des problèmes articulaires et différents problèmes gastro-intestinaux.

Les acides gras

Le lait de vache contient beaucoup trop d’acides gras saturés et on sait qu’ils sont à limiter notamment parce qu’ils sont en cause dans les pathologies cardiovasculaires. Le risque est d’augmenter le mauvais cholestérol et les triglycérides. L’être humain ne possède pas de lipase spécifique c’est-à-dire d’une enzyme appropriée à la digestion du lait animal. Ce dernier ne contient que très peu d’acides gras insaturés comme les oméga-3, sauf si les vaches ont consommé de l’herbe, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas.

La présence en excès de phosphate

On constate en effet que les phosphates sont très élevés dans le lait de vache et qu’en excès ils limitent l’absorption du calcium.

Et le calcium, me direz-vous ?

Depuis notre plus tendre enfance nous entendons dire à grand renfort de publicité que le calcium est bon pour la santé. On en distribue encore quotidiennement dans les écoles https://agriculture.gouv.fr/fruits-et-legumes-lecole-et-lait-et-produits-laitiers-lecole-un-programme-europeen-pour-eduquer-au.

Il faut dire que le lobby du lait est très puissant et représente un impact économique colossal. Effectivement il y a du calcium dans les laits animaux mais ce qu’on sait moins c’est que celui-ci n’est assimilable qu’à hauteur de 30 % contre 40 %, voire 60 % pour certains légumes notamment les crucifères. Vous pouvez trouver du calcium assimilable dans les choux, les amandes, les sardines consommées avec l’arête, le sésame ou encore les haricots blancs.

Ne dit-on pas que le calcium est bon pour l’ostéoporose ?

Oui et il l’est effectivement. A condition qu’il soit associé à une dose suffisante de vitamine D et ceci dit en passant une grande partie de la population en est carencée, et qu’il ne provienne pas des produits laitiers en excès. Car le lait est acidifiant pour l’organisme.

La bonne santé de notre corps repose entre autres sur l’équilibre acido-basique. C’est-à-dire qu’il est nécessaire qu’il y ait autant de bases que d’acides. Or en cas de régime alimentaire riche en produits laitiers le corps va s’acidifier.

Le corps dans sa grande intelligence a tout prévu, il va aller ponctionner des bases sous forme de minéraux dans les organes non vitaux pour rétablir cet équilibre indispensable à la vie. Les os font partie de ces organes.

Ainsi nos os vont progressivement être pillés de leurs minéraux et se fragiliser et l’ostéoporose va s’installer. Les produits laitiers sont par conséquent un facteur de risque pour l’ostéoporose s’ils sont consommés en excès.

La France qui est un grand consommateur de produits laitiers animaux est ainsi en bonne place au palmarès des pays les plus atteints par l’ostéoporose.

On peut aisément imaginer ce que le café au lait sucré entraine comme effets négatifs sur l’organisme sachant que le sucre et le café sont aussi des substances acidifiantes.

Le lait de vache est riche en insuline

L’insuline bovine se retrouve en excès dans le lait et augmente ainsi les risques d’insulinodépendance, c’est-à-dire qu’elle n’est plus reconnue par les cellules du pancréas et reste dans la circulation sanguine, amenant progressivement au diabète de type II.

Et si en plus le lait consommé n’est pas biologique

On retrouve en plus dans ce cas-là un cocktail savoureux de pesticides, herbicides, antibiotiques et autres substances chimiques qui vont avoir comme conséquence de détruire progressivement notre flore intestinale et de contribuer à une déficience de notre système immunitaire.

Et pour finir les conditions d’élevage …

Il n’échappe à personne qui veut bien se renseigner un peu que les animaux ne sont pas toujours bien traités. Les rythmes des animaux ne sont pas respectés, ils sont sur-sollicités, tombent facilement malades, soignés aux antibiotiques, stressés … Quand ils ont de la chance ils mangent de l’herbe riche en oméga-3 si non ce sont des tourteaux à bas d’oméga-6 inflammatoires qui constituent leurs rations. Les pies des vaches souvent abimés sécrètent du pus qu’on retrouve bien sûr … dans le lait. Bon appétit !!!

Oui mais c’est bon … Et c’est culturel …

Et il y a heureusement moyen de se faire plaisir tout en restant encore une fois dans les limites du raisonnable. En effet la transformation du lait en fromage entraine une disparition quasi-totale du lactose et une meilleure digestibilité des caséines. Partager ainsi un bon plateau de fromage avec des amis n’aura pas d’effets délétères si cela reste occasionnel. Préférez les fromages de brebis et de chèvres qui sont plus digestes et issus d’élevages plus protégés.

Article rédigé par Laurence Guillon

Naturopathe à Lille (Nord) et à Colombes (hauts de Seine)

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