Les maladies de la peau en médecine traditionnelle chinoise

La dermatologie constitue un des chapitres les plus importants de la médecine chinoise ancienne et actuelle. L’étude des maladies de la peau s’appuie, en Chine, sur les pratiques de la plus vieille méde­cine traditionnelle qu’il nous soit donné d’observer encore.

En 1955, Tcheng Tche-fan a consacré une analyse exhaustive aux recettes dermatologiques de la Chine ancienne. Les prescriptions actuelles s’en inspirent. Elles n’ont été, en France, l’objet d’aucun rapport acadé­mique ou officiel. On ne s’étonnera donc pas – avec A. Briot – que les recettes chinoises soient si peu connues. Elles sont pourtant caractéristiques des tendances présentes de la médecine chinoise.

En ce qui concerne les dermatoses proprement dites, et leur classifica­tion, c’est le Département de Dermatologie de l’hôpital n° 1 de Chang-haï (hôpital Houa-chan, 1971) qui a entrepris les travaux les plus originaux : on y trouve non seulement consignées les instruc­tions indispensables à la compréhension de l’exercice de la dermato­logie en Chine, mais aussi toutes les informations nécessaires concernant la diététique et l’hygiène.

Les antiseptiques actuels (acide borique, acide acétique, sulfate de cuivre, sulfate de zinc, résorcine (dioxybenzine), phénol, etc.) voisinent avec les vieilles recettes de la pharmacopée chinoise : pilules à base de K’ou-chen, Radix Sopho­rae (Leguminosae); poudres à base de Fou-p’ing, Herba Spirodelae (Lemnaceae) ou de Hing-kiai, Herba Schizonepetae (Labiatae); décoctions à base de Fang-fang, Radix Ledebouriellae ( Umbellij’e­rae) ou de Tang-kouei, Radix A ngelicae Sinensis ( Umbellijèrae).
Une attention toute particulière est portée à la démangeaison, et c’est avec un grand luxe de détails qu’on y a décrit le prurit externe provoqué par un parasite (pou ou punaise), ainsi que les dangers du grattage.
Lotion, pommade, crème, vaseline, huile, goudron, pâte et emplâ­tre : on emploie différentes substances contre les maladies de la peau, avec – toutefois — une prédilection marquée pour les onguents qui occupent une place de tout premier plan en dermatologie chi­noise. Ils sont à base de résorcine, d’acide salicylique, de furfural, de Sulfuris Ichthammolis, d’hydrargyre (mercure), de chrysarobine (contre le psoriasis), de miel, etc.
Sans parler de l’acupuncture et de la moxibustion qui font partie intégrante de l’arsenal chinois, la médecine traditionnelle offre une gamme immense de traitements possibles dès lors qu’on ouvre le chapitre des dermatoses.

Aussi, force est bien de nous limiter à quel­ques grandes orientations de la thérapeutique, avec le traitement simple et le traitement combiné.

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Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.