Les affections respiratoires en médecine traditionnelle chinoise

Les maladies de l’appareil digestif peuvent être réparties suivant les réactions des patients et divisées en trois grands groupes : la dys­pepsie, les douleurs et les dérangements intestinaux. Cette classifica­tion pratique, adoptée par J.-R. Gosset (1959), a le mérite de la sim­plicité et de la clarté. Les affections digestives comportent, en effet, 30 % d’organiques (tumeurs, cirrhoses, lithiases, ictères) et 70 % de fonctionnelles (colites et dyspepsies). Les ulcères, les rectocolites et les gastrites se situant entre les organiques et les fonctionnelles.
En Chine, l’étude des maladies de l’appareil digestif a toujours revêtu une grande importance dans un pays qui a fait de la gastrono­mie un art. Dès la dynastie des Ming, les médecins traitent des « dé­sordres internes » (nei-chang) de la rate et de l’estomac et principale­ment des troubles digestifs. Les symptômes sont classés avec minutie.

On observe le vomissement et la régurgitation dans les affections gastriques; la « torsion des intestins» (kiao-tch’ang) qui fait penser à l’occlusion intestinale; les désordres nerveux de l’estomac et des intestins se traduisent par la perturbation du « flux vital ». Les remèdes employés étaient alternativement des stomachi­ques et des purgatifs. Les intoxications (accidents toxi-infectieux et gastro-intestinaux) constituent encore un chapitre spécial de la médecine traditionnelle.
Le végétalisme des peuples de !’Extrême-Orient est bien connu. Ce système d’alimentation supprime les viandes rouges. Il prescrit les produits d’origine végétale dans un dessein prophylactique ou cura­tif. Pour prévenir, pour guérir, le médecin traditionaliste dispose d’un arsenal de drogues occidentales et chinoises.

La thérapeutique chinoise sépare les affections organiques des dyspepsies fonctionnelles. Dans les remèdes de type occidental, on distingue la pepsine, la pancréatine, la lactoflavine (vitamine B2), etc. L’ablation du cancer digestif est prévue avec la médication antiulcéreuse (substances antiacides), les modificateurs de la motri­cité gastrique (noix vomique et strychnine, amers et huiles aromati­ques). Pour les hémorroïdes, on connaît aussi les suppositoires (marron d’Inde) et les injections sclérosantes. Mais ce qui est frap­pant, c’est l’emploi systématique des drogues traditionnelles chinoi­ses. Nous ne pouvons, ici, envisager d’analyser chaque cas particu­lier, ce qui nous amènerait à une énumération fastidieuse. Il faut cependant tenir compte des habitudes locales et nous donnerons la conduite générale des traitements qui consiste à traiter les dyspepti­ques de façon purement symptomatique. Nous rappellerons les pos­sibilités thérapeutiques inscrites au tableau chinois.

Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.