Gangrène gazeuse: Symptômes, Prévention et Traitement

Comme le tétanos, la gangrène ga­zeuse est due à un germe Clostridium (Clostridium perfringens). Les bactéries anaérobiques pénètrent dans les tissus grâce à des blessures profondes et, une fois établies, se multiplient rapidement et produisent des toxines qui détruisent les tissus environnants et les globules rouges.

La gangrène gazeuse se produit souvent après un accident d’automobile, lorsque les tissus sont endommagés par des morceaux de verre et infectés par des impuretés, ou à la suite d’un avortement illégal pratiqué dans un milieu non stérilisé. La maladie peut se déclarer très vite ; il arrive que des patients entrent en état de choc et décèdent avant même que les médecins aient pu apprécier l’étendue de la blessure.

M.B. : la gangrène n’est pas par elle-même une maladie bactérienne : elle correspond à la mort des tissus et aux transformations physiques qui décou­lent de l’interruption de l’irrigation sanguine. Elle peut apparaître en cas d’étranglement herniaire, d’appendicite aiguë, de tumeur pédonculée, d’enge­lure, etc. La gangrène se distingue de la gangrène gazeuse, provoquée par des bactéries et des toxines extracellulaires, mais leurs effets sont identiques.

Incubation : L’attaque est rapide, sou­vent six heures après la blessure initiale.

Danger : Gangrène et gangrène gazeuse sont des maladies graves, qui se termi­nent souvent par une amputation ou par la mort. Elles doivent toujours être considérées comme des urgences médicales.

Gangrène gazeuse Symptômes :

La région de la blessure devient molle et douloureuse. En pres­sant les lèvres de la plaie, on fait sortir des bulles de gaz émanant du liquide rosâtre qui suinte de la blessure. On obtient un son craquant caractéristique en frottant ou en pressant la région avec les doigts (le gaz se déplace à l’intérieur des tissus). Autour de la plaie, la peau s’assombrit, vire au bronze, puis au noir. Dans les cas graves, il peut y avoir prostration, délire et coma.

Gangrène gazeuse Traitement :

On se sert souvent d’une antitoxine polyvalente (sérum), bien que certains contestent sa valeur. Les mé­thodes en vigueur sont la chirurgie, les antibiotiques et, plus récemment, l’oxygène sous pression. Le traitement doit être immédiat. L’amputation, me­sure désespérée, peut sauver la vie du patient quand on ne parvient pas à arrêter la progression de la maladie en retirant localement les tissus morts. Prévention : Dans tous les cas de plaies profondes et sales, en particulier lorsque des vaisseaux sanguins sont endom­magés, on doit avoir recours à un médecin.