Les feuilles en pharmacopée traditionnelle chinoise

La cueillette des feuilles se fait habituellement avant la floraison.

Nous trouvons dans la feuille la sève élaborée (sucres, amidon, proti­des). Les Anciens croyaient aux vertus de sa forme. Les feuilles peu­vent être simples ou composées.

Le limbe en constitue la partie essentielle. Cette région plate est souvent attachée à la tige par une partie grêle, ou pétiole, vulgairement appelée queue.

Les feuilles sim­ples ont un limbe formé d’une seule pièce et des nervures qu’on peut isoler par macération.

Les feuilles sont décrites de façon commode d’après leurs nervures. Ainsi la disposition de la nervation permet­elle une classification en deux catégories : la nervation parallèle (nervures verticales et nervures secondaires) et la nervation diver· gente (nervures divergentes en flèches et nervation en paume).

Les terminaisons, ou « pointes des feuilles », s’ordonnent sur le même schéma taxonomique que les « pointes d’acupuncture » ou schéma pratique de la pointe des aiguilles (pointe courte, pointe progressive, pointe obtuse, pointe arrondie, etc.).
La médecine chinoise traditionnelle utilise de nombreuses feuilles (Folium Biotae, Folium Eriobot,yae, Folium Jsatidis, Folium Loti, Folium Mari, Folium Photiniae, Folium Sennae, etc.).
Parmi les organes aériens recueillis pour la dessiccation, la feuille occupe la première place dans le procédé populaire de la moxibustion. La plus employée est celle de l’armoise.

La feuille en forme d’éventail la plus connue est celle du Yin-hing ou Gingko biloba (Arbre aux quarante écus). Le Ginkgo fut intro· duit en Europe par le« découvreur» du Japon, Engelbert Kaempfer (A moenitates exoticae) en 1712 et identifié par Linné (1771). Gin· kyô est la transcription japonaise des deux caractères chinois yin (argent) et hing (amande) dont l’équivalent populaire est Pai-kouo (fruit blanc).

Les feuilles sont indiquées comme vermifuge. Les grai­nes sont recherchées par les pharmacologues. Elles sont sédatives et expectorantes (Icones of Chinese medicinal plants. Pékin, Académie des Sciences, 1951. pl. 56). L’extrait de Gingko biloba est veino­tonique. Il est utilisé en médecine française sous le nom de Ginkor pour lutter contre l’insuffisance veineuse.