Fatigue et stress: Quelle relation ?

L’une des principales causes de la fatigue, indépendamment de la maladie, est le stress.

Toute forme de tension nerveuse sape l’énergie. On estime que la fatigue est psychologique à 75%.

L’anxiété, la dépression, un défaut d’adaptation, une situation de conflit, l’ennui sont susceptibles de provoquer une grande fatigue. Le surmenage, quoiqu’on s’en plaigne beaucoup, en est rarement la cause.

Quelle que soit la fatigue qui nous accable, elle disparait comme par magie sitôt qu’on se trouve en présence d’un danger. De même l’annonce d’un événe­ment excitant tire de sa léthargie celui qui s’ennuie.

Fatigue et stress: les causes

II y a cependant quelques maladies susceptibles de provoquer une intense fatigue : une insuffisance d’insuline, dans le cas du diabète, un trouble cardiaque compromettant la circulation sanguine, une insuffisance thyroïdienne, et sans doute l’obésité (en ce sens qu’elle oblige à porter une surcharge pondérale).

La fatigue ne peut pas être soignée par des excitants, un supplément de vitamines, des fortifiants ou un supplé­ment de sels minéraux. Si sa cause n’est pas organique, faire du sport contri­buera à la dissiper dans de nombreux cas. L’exercice physique active le fonc­tionnement des glandes surrénales et améliore la circulation en oxygénant mieux l’organisme.

La paresse est une autre cause impor­tante. Quand les animaux sauvages sont domestiqués, l’inactivité qui leur est ainsi imposée par la vie en cage réduit l’activité de leurs glandes surrénales. Il en va de même pour l’homme quand il vit volontairement dans l’inertie physique.

Le stress fait partie de la vie

On accuse volontiers le stress de tous les maux qui nous accablent. Il a sans doute sa part de responsabilité, mais la nature nous a cependant dotés des glandes et des hormones nécessaires pour lutter physiologiquement contre l’angoisse et affronter les périls de l’existence. Le stress aussi fait partie de la vie. L’homme des cavernes qui se battait pour abattre un mammouth afin d’assurer sa subsistance et celle de sa famille ou de sa tribu était probablement tout aussi angoissé que l’homme mo­derne qui lutte pour surnager dans son univers professionnel.

Notre attitude fondamentale, vis-à-vis du stress, a des incidences profondes sur notre santé et nos espérances de longé­vité. Un animal qui se trouve en danger, un chat, par exemple, qui se voit brusquement confronté à un gros chien hostile, miaule, sort ses griffes, crache et se bat, mais s’il parvient à survivre à l’affrontement, les effets du stress cessent. Le chat, en quelques minutes,
redevient parfaitement lui-même, comme si l’incident ne s’était jamais produit.

Pour beaucoup d’entre nous, il en va différemment. Il arrive qu’on revive l’événement avec les mêmes angoisses pendant des jours et même des semaines par la suite.

Le stress peut provoquer ou aggraver certains troubles. Les maux de tête, la fatigue chronique et les dérangements d’estomac sont supportables, mais d’au­tres, comme l’hypertension, les ulcères ou l’asthme, prennent parfois, sous l’effet du stress, des proportions redoutables.

Lorsqu’on n’est pas capable de s’adapter aux pressions normales du monde extérieur, une remise en question s’impose. Il est bon de discuter de ce problème avec sa femme ou son mari, avec ses amis, ses proches, ou d’avoir recours éventuellement à un thérapeute.