Apprivoisez votre solitude morale

Vous arrive-t-il d’avoir des passages à vide ? de vous sentir isolé(e), seul(e) au monde et pourtant accompagné(e) physiquement ?

Dans une société du numérique où tout est connecté, quel paradoxe me direz-vous.

Car même si dans nos sociétés, tout est dans le fast, le speed, il n’est pas anodin de se sentir soudainement en décalage, loin de tout. Comme si vous nagiez à contrecourant et que vous vous éloigniez des autres, de tout.

Décalage volontaire ou contraint il est souvent le reflet d’un mal être !

Un mal à l’âme, un mal au cœur, une souffrance invisible mais qui vient du cœur et qui saisit tout votre être, ce n’est pas le syndrome de « kalimero » et oui la vie n’est pas toujours juste, pas toujours idéale, pas toujours ce que vous voudriez qu’elle soit et c’est une réalité. Et le vivre accompagné où à deux ne vous empêche pas d’être profondément seule.

Vous connaissez tous ces personnalités publiques qui sont dans leur intime profondément seules…

J’ai écrit ce billet pour tous ces humains de la planète qui à un moment de leur vie se sentent profondément seuls, que l’on ne voit pas, que l’on n’écoute pas souvent. Qui se réfugient dans une bulle pour avoir moins mal et pour mieux supporter les choses.

Solitude quand tu nous ronges…

C’est le mal le plus courant de nos sociétés, de notre époque, dans ce village hyper globalisé qui est le nôtre, nous avons pourtant oublié de regarder droit dans les yeux ce mal de vivre du monde moderne.

Comprendre la Solitude

Il s’agit de l’un des maux les plus courants de notre époque. De la retraite volontaire à la solitude infligée, jusqu’à l’isolement social, entrainant la dépression.

La Solitude est un état social d’abord, elle implique un non engagement de l’individu face au tissu social, quand c’est voulu, et que cela procure un équilibre cela peut être intéressant, mais dans le cas contraire, cela ouvrirait la porte à une panoplie de souffrances morales.

Quand on réussit à apprécier la solitude, on peut en tirer du recentrage, du lâcher prise et cela peut devenir un instrument de bien être, attention cependant nous sommes des « animaux sociaux » il ne faut pas en abuser.

La Solitude est aussi une émotion, et elle engage un sentiment d’isolement, de manque, comme si quelque chose venait à manquer pour compléter le puzzle de notre vie. Et pour certains, parfois toute notre vie nous sommes à la recherche de ce sujet ou de cet objet, de cet être qui nous permettrait d’être complet. Une quête chimérique, mais une quête quand même.

Mais attention, ici précisons le on peut être accompagné et se sentir profondément « seul »

Auquel cas on se réfère à la solitude morale

Cette solitude est problématique car elle peut impacter le corps autant que le moral. Elle peut devenir avec le temps, si l’on n’y remédie pas, un trouble qui engage tant physiquement que psychologiquement. Le paradoxe c’est que cela vous fait mal, vous avez désespérément besoin d’interagir avec l’autre mais il y a comme une chappe de plomb qui vous empêche de le faire. Vous forgez votre propre prison et vous ne savez plus comment en sortir.

La Solitude choisie

Vous connaissez tous l’adage « mieux vaut être seule que mal accompagnée » il y a beaucoup d’auto suggestion et de psychologie inversée certes et on peut se consoler un temps, mais personne n’aime réellement être seul, en tout cas pas toute sa vie.  Et  à cause de cela, il est vrai que beaucoup choisissent de rester dans des relations dysfonctionnelles,  malsaines ou moribondes ou non fusionnelles par peur de la solitude, par peur du changement.

Mais quand on la choisit et c’est le cas des personnalités artistes, un peu en décalage, des créatifs, cela peut être nourricier et signifier un véritable luxe !

Les causes de la solitude

C’est avant tout  essentiellement la perception que vous aurez d’un évènement de votre vie, à une période bien précise où vous êtes fragile. Votre cerveau comme un ordinateur va le lire ainsi : changement de saison, déprime saisonnière, fatigue, maladie, mauvaise intégration dans le tissu social, rupture affective, perte, deuil. Il été démontré dans de nombreuses recherches, que d’un point de vue neuropsychologique, la mémoire à long terme fonctionne différemment durant une période de passage à vide voire de déprime ou plus grave, de dépression.

Le cerveau va en effet mémoriser et faire resurgir des souvenirs douloureux ou bien attribuer des émotions négatives à des souvenirs bien particuliers. Comme lorsqu’on tombe sur une image, un album, un morceau de musique, et que cet objet vient justement rappeler le souvenir de fêtes passées. Épisodes heureux ou malheureux, notre mémoire fait resurgir, inconsciemment des émotions passées et des souvenirs révolus. Des choses qu’on pas pu digérer et qui sont mal passées et qui sont réactivées alors que durant toute l’année le déni nous avait permis de le mettre en « mode off » pensées.

Quelles sont les catégories les plus vulnérables ?

Les personnes âgées ou les sans-abris, vivant en marge de la société, coupés des moyens d’échange les plus classiques (voiture, travail, loisirs…).

Souvent mal perçue, elle est confondue avec l’isolement. Pour certains, être seul(e), c’est le signe qu’on n’a pas d’amis, pas de vie. Alors que cela n’a absolument rien à voir, et c’est même carrément tout le contraire !

La Solitude peut être votre médicament ou guérison

Oui en Sophrologie et en Naturopathie, on l’apprécie car elle permet de se recentrer de regarder son miroir et d’affronter ses besoins et ses sentiments sans complaisance mais avec bienveillance.

Elle nous oblige à réfléchir à confronter nos réalités, afin d’arrêter de nous voiler la face, de nier notre être profond.

Alors pourquoi avons-nous tant peur de la solitude au point de « se gâcher » ?

Chez beaucoup, elle est source de grande angoisse comme si  l’on refuse inconsciemment de passer du temps avec soi-même. La peur de la solitude peut aussi avoir d’autres origines, venir d’ un trauma d’un souvenir non digéré (absence physique ou psychologique d’un parents par exemple, carence affective ou dette affective).

Auquel cas, il sera impératif de se faire accompagner d’un professionnel, pour un jour pouvoir décider la solitude et profiter de ses bienfaits.

L’Amour et la solitude

La peur de la solitude s’exprime beaucoup dans la vie amoureuse. Certaines personnes sont incapables d’être célibataires et se noient dans des relations dysfonctionnelles.

Même une relation amoureuse désastreuse leur convient très bien. Beaucoup sont à la recherche d’une nouvelle relation amoureuse quand elles sentent que celle qui est en cours risque de se terminer prochainement.

C’est pour cela que les couples se font et se défont que des vies parallèles se mettent en place.

Les relations fake non et la solitude choisie pour un temps oui !

A terme les relations faxe, toxiques égoïstes ne vous font pas de bien. Prenez le temps de la retraite avec vous-même pour comprendre ce qui est important pour vous, ce que vous voulez et plus. La confiance, l’attention, l’affection reviendra en temps et en heure mais avec la bonne personne. Être mal entouré, vous tire vers le bas, alors qu’apprendre à dompter votre solitude, vous donnera cette indépendance et cette maturité qui vous fera  faire les bons choix.

Apprivoisez votre solitude avec la sophrologie

Il suffit de l’entrevoir comme une période transitoire pour prendre soin de soi et ne pas dépendre d’une personne.

Choisir la solitude, c’est s’accepter tel que l’on est. Mieux gérer ses émotions, mieux gérer ses relations aux autres. Plus de sérénité pour faire les choses et ne plus se mentir. Une fois que l’on se connait, on prend plaisir à partager ces petits moments de calme avec nous-même. Les relations superficielles font plus de dégâts que la solitude !

Comment la Sophrologie intervient ?

On va surtout accompagner afin de rétablir un équilibre émotionnel en se débarrassant des idées parasites et de ce qu’elles peuvent amener en termes de perte de confiance d’estime et d’envie de vivre. Principalement, aider à mieux vivre les symptômes de cette tristesse dont par ex les troubles du sommeil, la fatigue et le manque de vitalité, la procrastination, l’isolement, le manque de confiance et d’estime les troubles émotionnels.

Attention si dépression, il faut s’adresser à la médecine allopathique.

S’il existe des idées morbides, il faut rester vigilants et s’orienter vers le médecin de famille. La Sophrologie travaillera en parallèle avec la médecine conventionnelle et la psychiatrie. Si la dépression est médicalement avérée, nous ne pouvons travailler seuls dans des protocoles d’amélioration du quotidien, mais dans des protocoles d’accompagnements médicaux, en parallèle.

 

Fériel Berraies sera en Tunisie du 23 février au 9 mars, elle animera des ateliers en Sophrologie et en Naturopathie durant son séjour.

article rédigé par Fériel Berraies
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée en Entreprise

Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com