Parce que chaque personne éprouve le réel de manière singulière, remanier l’événement par les images et les mots favorise la libération.
Ajuster ma voix intérieure
La voix intérieure avec laquelle nous cohabitons peut nous accabler, nous sermonner, nous insulter, nous accuser, nous cajoler, nous réconforter, nous protéger.
Elle prend des formes variables selon les moments et les individus. Comme cette coexistence est susceptible de créer des frictions, elle induit la recherche d’une harmonie, d’un état stabilisé, qui nous permet de fonctionner.
Cette relation sociale que j’entretiens avec moi-même m’oblige à vivre sous la pression de l’autre voix. Vouloir la faire taire comme on mettrait un terme à une conversation pénible revient à mettre entre parenthèses son statut de sujet responsable. Il est d’ailleurs hautement improbable qu’on y parvienne : on peut fuir la compagnie de quelqu’un qui nous insupporte, mais échapper à soi-même est plus compliqué…Et même si l’on réussissait à étouffer cette autre voix qui nous habite, tôt ou tard, elle se ferait entendre.
Une parole féconde
Le fait, il est fait ; indéniablement.
En revanche, la représentation du fait, nous avons la possibilité de la changer et donc de sortir de l’impasse.
Grâce aux mots, si l’autre, le thérapeute dans un premier temps, est une base de sécurité, il va me comprendre.
La parole apaise.
Quand la narration redonne cohérence au monde bouleversé, quand la relation instaure un lien sécurisant, la synaptisation est relancée. L’effet magique de la parole s’explique par la biologie.
Maîtriser l’émotion avec l’aide d’un thérapeute, en ébauchant des récits pour quitter notre mal-être, nos doutes ou nos questions sans réponses, les met à distance en établissant une relation neutre et néanmoins bienveillante avec cet autre.
En instaurant ce dialogue avec cet autre en soi, la personne apprend à dépasser son malaise, en décortiquant les situations, pas à pas, mot à mot, affect après affect.
Des choix authentiques
Nos motivations, nos intentions, qu’elles soient bienveillantes, malveillantes ou neutres colorent nos actes comme un tissu colore le morceau de cristal sous lequel il se trouve.
L’ignorance ne relève pas d’un simple manque d’information mais d’une vision distordue de la réalité. Bien souvent, on réagit uniquement à ses propres projections au lieu de voir simplement ce qui est.
De ce point de vue, le développement personnel amène à une plus juste compréhension de la réalité, à savoir le fait que tous les phénomènes résultent du concours d’un nombre illimité de causes et de conditions sans cesse changeantes.
Comme un arc-en-ciel qui se forme lorsque le soleil brille sur un rideau de pluie et s’évanouit dès que l’une de ces conditions disparaît.
Les phénomènes existent sur un mode essentiellement interdépendant et n’ont pas d’existence autonome et permanente.
Rien n’est figé, ni définitif.
Suivre sa flèche intérieure
Cette meilleure connaissance de soi ne doit pas être pensée comme un refuge ou un repli sur soi. Mais au contraire, comme une maison accueillante, ouverte à la vie extérieure.
Elle n’est pas sa propre finalité. Ce détour par nous-mêmes nous offrira la possibilité d’être mieux aligné pour mieux habiter ou transformer le réel.
Et ce de manière unique, non stéréotypée car profondément nourrie de qui nous sommes, avec notre histoire, notre sensibilité.
S’ouvrir à la vie
Déployer ses ailes nous demande de voir au–delà du visible, de développer un espace de liberté là où les mots étaient enfermés, d’ouvrir la porte à des pensées restées trop longtemps prisonnières de nos attentes et de nos idéaux, de laisser enfin s’envoler les idées folles que retenaient des peurs et des interdits.
N’ayons plus peur : peur d’aimer, de vivre, de risquer notre vie.
Ayant confiance en nous, nous pouvons nous ouvrir en toute confiance aux autres. Nous ne sommes plus freinés dans nos élans, arrêtés dans notre envol.
Nous ne sommes plus dans une position d’arrêt et de repli, mais dans une attention vive et éveillée au monde qui nous entoure, position d’ouverture et d’écoute.
Nous en avons fini de la dualité qui oppose nos pensées et nos actes.
Nous sommes tout entiers dans notre vie à accomplir.
Article rédigé par Agnès Sauvaget
Coach en développement personnel, membre du réseau Therapeutes.com.
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