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Adolescence et dette de sommeil: Aidez vos ados à passer le cap naturellement !

Par Fériel Berraies, thérapeute

L’adolescent cherche à construire le futur adulte qu’il souhaite devenir, mais  les transformations de la puberté l’obligent à faire le deuil de l’enfant qu’il a été, alors qu’il n’a pas encore acquis une nouvelle identité. Il forge sa personnalité en s’identifiant à des personnes qu’il rencontre : amis, stars, groupe de mode, héros virtuels.

Il expérimente plusieurs personnalités parfois en même temps,  et adopte un rôle pour chaque environnement (amical, scolaire…).

Ce sont des jeux de rôle qui sont importants et lui permettent de comparer ce qui existe avec ce qu’il souhaite devenir (ses valeurs) et de se situer  par rapport aux autres. Ces différentes expériences construisent peu à peu une nouvelle identité.

Il doit construire son autonomie affective et se détacher des parents, et dans le même temps, il est dans le besoin de revendiquer son droit à la différence. Vaste chantier surtout si le corps ne suit pas, et qu’en prime il faille faire face à des mutations physiques psychiques et des baisses d’énergie intempestives. Oscillant entre l’hyper activité parfois et l’hyper nonchalance, difficile pour lui et son entourage de savoir sur quel pied danser !

Ce qui gâte le tout, c’est quand la fatigue se mêle aux troubles du sommeil.

Comprendre l’Adolescence

L’adolescence est une période de vie comprise entre l’enfance et l’âge adulte. Passage obligé, elle débute à la puberté et se termine, selon le cadre de référence, à des moments différents.

Pour la société, l’adolescence se termine à l’âge de 18 ans, moment où l’individu est reconnu comme un adulte responsable aux yeux de la loi.

Pour la famille et dans les faits, l’âge adulte se traduit généralement par l’entrée dans la vie professionnelle, permettant ainsi à l’individu d’acquérir une indépendance économique.

L’adolescence se définit par trois stades successifs :

  1. Le début de l’adolescence, entre 11 et 13 ans pour les filles et 12 et 14 ans pour les garçons. C’est le stade où apparaît la différenciation des sexes
  2. La mi adolescence entre 13 et 16 ans pour les filles et entre 14 et 17 ans pour les garçons. C’est le stade où les principales transformations physiques se réalisent et où les règles sociales se construisent.
  1. La fin de l’adolescence entre 17 et 21 ans pour les filles et les garçons. C’est le stade où les transformations physiques de la puberté s’achèvent et où l’adolescent acquiert une certaine forme d’indépendance.

L’adolescence est une période riche en transformations. Elle engendre à la fois des mutations physiques, cognitives, identitaires et sociales.

Les changements corporels

La puberté apparaît entre 11 et 13 ans pour les filles et 13 et 15 ans pour les garçons.

Cela se caractérise par une forte poussée hormonale : testostérone pour les garçons et la progestérone pour les filles, produisant des modifications morphologiques importantes pour les deux.

Le corps des ados se transforme de l’intérieur à l’extérieur (poils sur le pubis et sous les bras, les organes génitaux augmentent de volume et deviennent matures ( apparition des règles ou émission de sperme)

Les membres s’allongent, les seins grossissent, la voix change, la transpiration augmente.

Les transformations différent selon les sexes (début, durée etc.), elles entraînent systématiquement une modification de l’image de soi. L’adolescent peut alors rencontrer des difficultés à se reconnaître dans son nouveau corps et il peut s’ensuivre des complexes etc.

Les variations d’énergie

L’intense phase de croissance vécue par l’adolescent lui consomme beaucoup d’énergie et mobilisent toutes ses ressources. Il est souvent fatigué et ressent parfois des douleurs chroniques.

Cet état de fatigue est aussi renforcé par une modification des habitudes de sommeil. L’adolescent rencontre des difficultés à s’endormir tôt et son temps de sommeil se réduit alors progressivement augmentant ainsi sa dette de sommeil quotidienne.

 

Sommeil haché quand tu tiens notre ado !

Les phases de sommeil lent profond diminuent à l’adolescence

La récupération physique diminue et l’élévation du taux de mélatonine facilitant l’endormissement apparaît plus tard en soirée (vers 23 h).

Par ailleurs, les modifications hormonales de la puberté exacerbent la sensibilité de l’adolescent qui se sent parfois poussé par une énergie difficile à contrôler.

Il oscille entre excitation et nonchalance, son comportement pouvant changer en un instant.

 

Comment accompagner naturellement les troubles du Sommeil de votre adolescent ?

En tant que thérapeute et privilégiant les méthodes douces, l’utilisation des pilules ou encore de drogues de toute sorte pour favoriser l’endormissement de votre ado n’est pas quelque chose que je préconise. Il faut pour l’enfant et le parent comprendre cette période transitoire.

Toutefois, nous pouvons aider à améliorer la qualité de l’endormissement et faire en sorte de résorber l’état de fatigue avec les bons mécanismes.

Les insomnies d’endormissement de l’adolescent

Les difficultés d’endormissement des adolescents sont proches de celles des adultes. En effet, 30% des adolescents expriment des difficultés pour s’endormir et 15% seraient réellement insomniaques.

La nature n’est pas égale car les insomnies sont plus fréquentes chez les filles.

Il existe de nombreuses causes à ces insomnies et chacune d’entre elles nécessite une aide des parents ou de professionnels du sommeil.

Il vous faut recadrer certains comportements de vos enfants

Stop aux appareils électroniques en trop grande quantité qui excitent avant le sommeil, alors que cette période devrait être réservée au calme.

L’excitation provient de la lumière émise. Cela ne permet pas la synthèse de la mélatonine qui est l’hormone du sommeil.

1 heure avant  le coucher, il est recommandé de lire, écouter de la  musique douce, faire de la méditation, mettre un peu d’huiles essentielles en olfactothérapie ou en diffusion.

Exercices physiques dans la journée, mais pas de pratique trop tardive qui retardent l’endormissement.

Pas d’activités extra-scolaires excessives, elles cannibalisent le temps de sommeil…Les parents oublient souvent qui si l’ado a besoin de 9h00 de sommeil en moyenne, cela veut dire qu’il ne peut être en forme durant la journée que…15h00.

Pas de régimes amaigrissants trop contraignants qui pourraient altérer la qualité du sommeil de l’adolescent.

Les causes psychologiques des soucis de sommeil

Le stress et l’anxiété impactent le sommeil de la même façon que pour les adultes : des problèmes d’endormissement ou des réveils nocturnes multiples.

Le sommeil peut être, dans ces cas, un signal qui révèle des difficultés psychologiques. Il est important d’en parler ou de consulter un médecin.

Une pression scolaire ou sociale trop importante peut développer l’anxiété ou la peur de ne pas satisfaire ses parents.

Dans ce cas, c’est le rôle des parents de devenir raisonnables et de faire passer le bon message au sein de la famille. Sans cet assouplissement, le sommeil de l’ado peut rester perturbé longtemps, ce qui ira à l’encontre des performances attendues.

-Les insomnies peuvent révéler des addictions au tabac, des drogues ou des consommations trop importantes de café… voire d’alcool.

Enfin, la mauvaise santé physique a un impact sur le sommeil. Il est donc important de traiter le problème médical pour que le sommeil s’améliore.

L’accompagnement de l’adolescent par les parents, est compliqué en cet âge de volonté d’indépendance mais il est important si l’enfant perd totalement ses repères.

Il ne faut pas hésiter à se faire accompagner auprès de spécialistes du sommeil des ados comme certains pédopsychiatres spécialistes du sommeil. Mais également des thérapeutes comme les Sophrologues spécialisées dans les troubles de l’Adolescence et les naturopathes.

En Sophrologie, avec la méditation et la respiration contrôlée nous pouvons détendre l’adolescent et l’amener à vivre avec moins d’appréhension la période du coucher

La durée du sommeil  varie très fortement entre les individus. Si certains nécessitent 10 h de sommeil, d’autres auront parfaitement récupéré après 4 h 30. Nous sommes inégaux face à cela.

Un vrai sommeil renvoi forcément  au repos de l’organisme. Cette efficacité se mesure par le rapport entre le temps de sommeil total et le temps passé au lit après extinction de la lumière. Plus la durée nécessaire pour trouver le sommeil s’allonge et plus les périodes d’éveil sont importantes, moins votre sommeil sera réparateur.

En sophrologie, différentes techniques de relaxation peuvent être proposées

pour réduire l’ensemble des facteurs tels que la durée d’endormissement, le nombre ou la durée des réveils. Chacun de ces troubles pourra ainsi être traité séparément, par le consultant lui-même, en fonction de ses besoins réels, et non de façon globale comme lors de l’utilisation de traitements.

La phase d’endormissement pourra être réduite par l’apprentissage d’exercices de respiration abdominale, propice à la relaxation, ou encore un travail sur les tensions musculaires et sur la mise en repos de l’activité intellectuelle, deux éléments propices à favoriser la sensation de bien-être et l’endormissement.

Ouste l’angoisse de l’insomnie !

En effet, l’angoisse de l’insomnie est souvent à l’origine des périodes d’éveils nocturnes. Le sophrologue peut compléter les techniques précédentes par des exercices basés sur la sophro-mnésie, c’est-à-dire la capacité à revenir sur une expérience positive vécue pour y retrouver les éléments mis en oeuvre et les réactiver, et des techniques de futurisation. Ces deux techniques permettent de reprendre confiance dans la capacité à passer une bonne nuit et vous préparent à un moment de repos agréable et réparateur.

Toutes ces techniques, faciles d’apprentissage, sont pensées pour une utilisation pratique et autonome. Après quelques séances, et à condition de pratiquer régulièrement les exercices, vous disposerez des « outils » propres à répondre de façon ciblée à vos propres troubles du sommeil.

Retrouvez les conseils de Feriel Berraies:
www.feriel-berraies-therapeute.com
Sophrologue certifiée RNCP, détentrice de la spécialisation enfance et adolescence. formée IFS Paris
Praticienne en Hypnose Erickonsienne formée Xtréma Paris
En Formation en Naturopathie
Prix SANTAS 2018 TUNISIE
Prix UFA 2015 BELGIQUE