Méningite: Symptômes, Prévention, Traitement

(méningite cérébro-spinale, méningite épidémique)

Inflammation des méninges (enve­loppes fibreuses recouvrant le cerveau) due à une infection bactérienne, virale ou mycotique (méningite des mycoses) véhiculée par le courant sanguin depuis diverses régions du corps.

Il existe plusieurs variétés de ménin­gite présentant des symptômes simi­laires. La forme la plus courante est la méningite mémngococcique, également appelée méningite cérébro-spinale ou méningite épidémique. La méningite tuberculeuse, causée par le bacille de la tuberculose, frappe surtout les enfants entre un et cinq ans. Les méningites pneumococcique, staphylococcique et grippale sont des formes non épidémi­ques de la maladie qui surviennent principalement chez les enfants.

La forme staphylococcique est parti­culièrement grave, car le germe présente une très grande résistance aux anti­biotiques et requiert un soin extrême de la méningite peut être l’une des complications de l’oreille moyenne (otite), des mastoïdites, des amygdales, des sinusites, ou même d’une infection consécutive à une lésion du cuir chevelu. Toute complication septique se propa­geant dans le sang peut transporter l’infection jusqu’au cerveau.

Méningite Contagion :

De même que le rhume, la méningite peut être transmise par la toux ou par un simple éternuement. Le porteur qui transmet le germe de la méningite peut être cliniquement sain, c’est-à-dire héberger le microbe sans être atteint par la maladie. Il peut propager ainsi la méningite durant des mois (jusqu’à une année entière), tout en demeurant lui-même en parfaite santé.

Durant une épidémie, la maladie peut atteindre environ 30 p. cent de la population exposée. Les grandes épidé­mies du passé ont disparu, mais il arrive que des petites épidémies se propagent dans les écoles, les prisons, les institu­tions militaires.

Danger : La méningite est une urgence médicale. Il n’y a pas si longtemps, on comptait environ 90 p. cent d’issues fatales. Si celles-ci ne représentent plus aujourd’hui que 4 p. cent des cas, la méningite reste une maladie pouvant être mortelle en l’absence d’un traite­ment approprié. Certains cas, s’ils sont traités incorrectement ou tardivement, peuvent laisser des séquelles durables et pénibles, telles que différents degrés de cécité, de surdité, de paralysie ou d’arriération mentale. Parfois la ménin­gite a une évolution tellement rapide qu’une issue fatale peut intervenir en quelques heures. Toute présomption de méningite doit immédiatement faire l’objet d’un recours au médecin.

Méningite Symptômes :

La méningite débute par­fois par des symptômes insignifiants et trompeurs, à la façon d’un rhume, puis se manifeste brutalement par une fièvre oscillante très élevée. Une septicémie (contamination du sang par des bacté­ries) apparaît très rapidement. La ma­ladie s’accompagne de façon caractéris­tique d’un mal de tête intense, tenace et irradiant ; le cou est raide et doulou­reux. Les vomissements sont fréquents.

On observe souvent une intolérance à la lumière et au bruit. Chez les enfants plus particulièrement, la méningite peut s’accompagner de contractures, de convulsions, de délire et de vomisse­ments. Un état de confusion et de faiblesse, des accès de délire, et parfois le coma sont des signes de gravité supplémentaires.

Un autre symptôme permettant d’identifier une méningite méningococ- cique aiguë est l’éruption sur tout le corps de petites taches irrégulières pour­pres ou rouges. Il peut y avoir également des « boutons de fièvre » autour des lèvres.

La forme tuberculeuse de la ménin­gite est difficile à maîtriser et demande une vigilance et des soins médicaux constants.

Le médecin devra procéder à un prélèvement du liquide cérébro-spinal afin de déterminer la forme et le type de méningite.

Méningite Traitement :

Injections intraveineuses de pénicilline, de sulfamides et autres antibiotiques. Dans les cas très graves, une thérapie à base de cortisone peut être salvatrice.

La méningite est une maladie haute­ment contagieuse, qui doit être traitée avec le maximum de précautions. Les matières fécales et les urines, ainsi que les linges utilisés pour les soins, doivent être brûlés. Le malade doit être gardé dans une certaine forme d’isolement. Il a besoin de boire beaucoup et doit recevoir une alimentation calorique suffisante. Des sédatifs sont parfois utilisés pour favoriser le repos. L’aspi­rine peut être utile pour soulager les maux de tête et la fièvre. Les yeux du patient doivent être protégés de la lumière vive et le bruit doit être limité au minimum. Dans certains états coma­teux ou semi-comateux, une sonde est parfois nécessaire pour continuer à assurer l’alimentation du malade.

Avant de se prononcer sur la guéri­son, il est nécessaire d’effectuer un prélèvement du liquide cérébro-spinal pour s’assurer qu’aucun des germes incriminés ne demeure dans l’orga­nisme.

Méningite Prévention :

Un parent vigilant peut sauver la vie d’un enfant en appelant immédiatement le médecin en cas d’aug­mentation brutale de la fièvre s’ac­compagnant d’une raideur de la nuque, d’un mal de tête sévère et d’hémorragies punctiformes sous-cutanées. La rapidité du diagnostic et du traitement est un facteur capital pour éviter des complica­tions sérieuses ou même une issue fatale. Ne doivent approcher du malade que ceux qui le soignent, tout objet utilisé par le patient doit être stérilisé ou brûlé.

Tout enfant ou adulte ayant une infection de l’oreille interne ou une mastoïdite devra se prémunir contre la méningite en allant voir un médecin sans tarder et en se conformant stricte­ment aux prescriptions de celui-ci. La méningite frappant principalement en hiver, il convient de prendre des précau­tions particulières durant cette saison. vVoir Troisième partie, Signes précur­seurs, Méningite 7.)

Pronostic : La méningite n’est plus la maladie terrifiante qu’elle a été dans le passé, mais elle reste une affection dangereuse. Avec un diagnostic rapide et des soins immédiats