La vache sacrée dans la culture indienne et ayurvédique

 

La Vache Sacrée

Dans la tradition védique, chaque animal est considéré comme sacré, car il garde le souvenir complexe de la vie sur terre. Les humains sont les récipients de souvenirs les plus poreux. Les animaux nous rappellent notre entière potentialité. Ils ne sont pas de simples symboles de mémoire, mais l’incarnation même de la mémoire.

Grâce à la connaissance respectueuse des anciens, la coutume de payer tribut aux animaux fut perpétuée.

Les ressortissants des traditions chamaniques s’identifiaient par le nom aux essences des animaux. Ils reconnaissaient que l’esprit manifesté des animaux est le reflet direct de la mémoire universelle. Ils apprenaient à aimer la terre grâce à leur humble relation avec les animaux. Ils célébraient l’habileté avec l’araignée, la ruse grâce au renard, la beauté numineuse de la nature intégrale avec le bison. Les mouvements et apparences des animaux clarifiaient leur quête la plus profonde de l’unité spirituelle de la terre. Chaque animal possède son propre rythme de grâce, de mouvement, d’instincts de conservation. Ce sont les qualités que l’humain doit encore apprendre de sa nature innée.

En sanskrit, les noms connotent la relation de ceux qui les portent à la terre. La vache est appelée go, comme la terre et les Veda. Shrî Krishna est appelé Gopala,  le protecteur des vaches, une expression ancienne qui indique aussi la protection des Veda, la nourriture de la terre, et la célébration de la vache, qui est la gardienne de la mémoire des dharma spirituels de la terre (elle est en Inde, avec l’éléphant, l’animal le plus célébré).

La souffrance insidieuse des vaches se reflète directement dans les maladies de notre corps de nourriture. Ce n’est pas une coïncidence si tous les symptômes que présentent les vaches en captivité se reflètent dans l’état présent de l’espèce luunaine. Dans l’agro-alimentaire laitier et boucher, le bétail se vautre dans la boue et les excréments froids pendant les pluies glaciales ; on lui fournit rarement de l’ombre ou un abri ; il est maintenu dans l’obscurité l’immobilité, dans un espace exigu, pour empêcher les dépenses d’énergie, et ainsi accroître sa masse de graisse. On lui injecte plus de deux mille produfrs chimiques, antibio­ tiques  et hormon es, en plus de stimulants ec poisons  comme l’arsenic. L’alimentation de la vache laitière consiste en aliments hautement concentrés, sans fibres alimentaires, assaisonnés d’antibiotiques, pesticides, nitrates et herbicides.

Les victimes du système sont les animaux, les fermiers, les consommateurs, la terre, et, finale­ment, ceux-là même qui l’ont préparé. L’agonie mentale de la vache est héritée par tous ceux qui boivent l’ama pollué, qui fur du lait ; nous souffrons du même état de peur, d’isolement, d’agitation et de mélancolie. Les souvenirs ubtils des vaches som oblitérés par leur captivité, cause directe de la perte de nos propres souvenirs des dharma piricuel . Hyperactiviré, confusion mentale, douleurs musculaires, troubles digestifs, maladies de cœur, crampes abdominales, excès de gaz, constipation, artériosclérose, chez les humains, sont la conséquence de la perturbation du dosha Vata dans le corps de la vache. Ulcères, fièvres, stérilité, mauvaise absorption des nutriments, abcès hépatiques, et morts violentes, sont directe­ment liés à la viciation du dosha métabolique de la vache.

La nature essentielle de la vache est nourris­sante, ferme, stoïque, et pourvoyeuse – comme une mère. Quand sa pure nature Kapha est troublée, ses désordres se communiquent à l’organisme humain et sont dévastateurs. Notre présente épidémie d’affections respiratoires, de  sinusite, d’asthme, d’angines et obésité, ne sont que quelques symptômes de la discorde de l’état Kapha de la vache.

Le veau connaît le destin le plus cruel. Il est pris dan les premiers jours de sa naissance et placé dans une stalle obscure. Il ne peut s’allonger ni bouger. Il est seulement nourri de gruau liquide déficient en fer, et il est enchaîné à la stalle, pour l’empêcher de lécher son urine et ses excréments, ce qu’ il ferait instinctivement pour répondre à ses besoins de fer. Il est abattu au bout de seize semaines. Un veau sur dix meurt dans sa réclusion. Cette ignoble cruauté est exercée pour la production d’une viande blanche et tendre. L’anorexie, la boulimie et la déficience en fer, sont parallèles à l’état morbide du veau. Les substances hautement cancérigènes utilisées dans la nourriture donnée aux animaux ont aussi affecté le système reproducteur de l’être humain. La stérilité et le cancer du cerveau ont augmenté avec les atrocités de l’agro-alimentaire.

Nous sommes liés aux animaux. Tandis que nous buvons à la source du malaise, nous contami­nons nos dhatu et donnons cet ama à nos nouveau­ nés par l’ allaitement. Nous devons réaliser que le lait de vache est le lait de la mère éternelle, et que sa chair est notre chair. Nous devons avoir à l’esprit que si nous permettons que l’abus soie perpétré, nous sommes aussi coupables, et que si les animaux perdent route cognition, nous ne pourrons pas continuer.