Avec l’âge, la motricité en prend un coup
A partir de 60 ans, il y a multiplication des maladresses. La personne de plus de 60 ans peut rencontrer des difficultés à coordonner ses mouvements, et peut rencontrer des difficultés à maintenir son équilibre.
Dégradation des capacités sensorielles
La vue et l’ouïe peuvent se dégrader de façon exponentielle, la personne âgée perçoit alors difficilement son environnement et rencontre une certaine gêne pour communiquer avec les autres.
La Presbytie peut s’installer, ainsi que la Presbyacoutie. Près de 60 % des capacités peuvent être atteintes.
En fait, selon le Plan National « Bien Vieillir » de 2007/2009, 40 % des personnes âgées de 50 ans et + déclarent déjà avoir des problèmes pour communiquer.
L’Association des transformations sensorielles, osseuses, musculaires et articulaires impactent directement les capacités motrices de la personne âgée.
La coordination des mouvements devient compliquée, le maintien de l’équilibre aussi, alors que se multiplient les maladresses.
La personne âgée, pour « se protéger », réduit peu à peu son activité physique de peur de se blesser, et c’est un cercle vicieux qui commence.
Baisse de Vitalité
La vitalité s’affaiblit car le sommeil est généralement de mauvaise qualité, fragmenté par des réveils nocturnes longs et fréquents, d’où une mauvaise récupération de l’organisme. D’autres phénomènes pathologiques peuvent s’y greffer comme « l’apnée du sommeil » ou le syndrome des jambes sans repos.
Manque de sommeil, somnolence, apathie et donc risque plus grand de chute !
La chute est la 1ere cause de mortalité des personnes âgées de + de 65 ans, il faut compter 12000 décès par an en France. 20 à 30% des personnes qui chutent peuvent s’attendre à également connaitre une perte d’autonomie totale et ou partielle. Mais elles doivent ensuite faire face au « syndrome post chute » du coup à cause de leur peur, elles vont de plus en plus s’isoler.
Pourquoi l’équilibre est-il si important ?
L’équilibre est la capacité à maîtriser sa position et ses mouvements, conditionné par deux éléments essentiels qui sont la qualité des informations transmises au cerveau et la rapidité avec laquelle ces informations sont traitées.
L’origine des informations servant à maintenir l’équilibre est multiple, et elle provient à la fois du système vestibulaire, de l’œil, mais aussi des récepteurs sensoriels de la peau, des muscles et des tendons. Avec l’âge, chacun de ces organes se détériore progressivement.
Le vieillissement cérébral engendre un ralentissement progressif du traitement des infos
Les troubles de l’équilibre sont particulièrement ressentis lors de la marche et lorsque la personne âgée se relève. La coordination des gestes est plus difficile et la personne multiplie les maladresses.
On la voit alors marcher « en faisant des petits pas » et la stabilité au sol devient moins assurée.
Paradoxalement, l’instinct de protection de cette dernière, va accroître les risques de chute, car le manque d’activité quotidienne va accélérer la dégradation de ses capacités motrices.
De peur de se « blesser » la personne âgée « quitte la scène » de la vie
Consciente de la dégradation de ses capacités motrices, la personne âgée restreint ses déplacement, angoissant de tomber ou de ses blesser, ce qui a un impact sur sa vie sociale et provoque son isolement.
Hors, le manque d’activité quotidienne impacte aussi la dégradation de ses capacités motrices, la peur dans laquelle s’enferme la personne âgée impacte son état de bien être dans la vie de tous les jours. Un cercle vicieux où la personne reste enfermée.
Que peut faire la Sophrologie face à la Sénescence ?
Quand la personne vient de façon « volontaire » ou recommandée par un proche, un médecin, ou référée par une Institution, elle a parfois des demandes qui ne sont pas réalistes car peu objectives.
Il est important de préciser ici, que la Sophrologie n’est qu’un accompagnement pour « un mieux vivre » et ne peut en aucun cas se substituer à un quelconque traitement, pour rester fidèle à la réalité objective de la personne âgée.
Mais en résumé trois demandes peuvent se profiler :
- Soit « ne plus avoir peur de tomber »
- Ou « ne plus rester inactive »
- Ou encore « se sentir plus solide, plus forte, et confiante en ses capacités »
L’objectif de notre accompagnement ici, sera donc de l’aider à se déplacer au quotidien plus sereinement.
Parmi les intentions des différentes étapes que j’aurai à bâtir avec la personne âgée dans mon protocole d’accompagnement, je vais axer mon travail sur :
- Evacuer son stress
- Instaurer un état de pensée positif pour réapprendre à s’écouter mais en valorisant les ressentis positifs
- L’aider à stimuler ses capacités cad l’équilibre et la stabilité
- Pour la rassurer en conclusion à retrouver sa capacité d’équilibre
Pour cela, elle devra apprendre à éliminer sa peur et à développer la confiance en son corps et surtout mesurer au quotidien, son évolution, par la pratique des exercices de façon assidue.
Ici notre travail sera de s’assurer de la bonne écologie de la personne âgée, afin d’adapter les exercices tout en les intégrant dans ses habitudes de vie en toute sécurité.
Par Fériel Berraies Sophrologue certifiée RNCP formée à l’IFS Paris
Spécialisée dans l’Accompagnement des troubles des personnes âgées
Ecrire à : fbsophro@gmail.com