Goutte: Symptômes, Prévention, Traitement

La goutte est une maladie rela­tivement courante, connue depuis l’Antiquité. Elle s’observe habituel­lement chez l’homme adulte d’un âge moyen (5 p. cent seulement des goutteux sont de sexe féminin). En règle générale, c’est une maladie héréditaire.

La cause immédiate de la goutte est l’accumulation d’acide unique dans l’or­ganisme, qui provient autant d’un trou­ble de la sécrétion que de l’excrétion. La leucémie, les lymphomes et la polycythémie augmentent la production d’acide unique et se compliquent de goutte.

Danger : L’insuffisance rénale, qui constitue la plus grave des compli­cations, frappe environ 10 p. cent des goutteux. L’arthrite chronique et les destructions articulaires des mains et des pieds sont également redoutables.

Goutte Symptômes :

Habituellement, la crise initiale survient brutalement chez un sujet par ailleurs en bonne santé.

Dans neuf cas sur dix, c’est le gros orteil qui es! atteint, bien que le poignet, la cheville ou le pouce soient d’autres localisations possibles. Le gros orteil se tuméfie, devient rouge vineux, luisant et atrocement douloureux, au point d’y rendre insupportable le poids des ‘cou­vertures. (L’arthrite ordinaire provoque des douleurs assez sévères, mais celles de la goutte sont incomparablement plus aiguës, agonisantes même.)

Il peut y avoir des frissons, de la fièvre et une accélération du pouls. La crise initiale dure de un à quatre jours ; les suivantes, moins aiguës, sont plus lon­gues et ont tendance à devenir plus
fréquentes avec l’évolution de la ma­ladie. Les arthropathies sont dues aux concrétions d’acide urique dans l’arti­culation de l’orteil.

Ces concrétions d’acide urique peu­vent également siéger aux oreilles ou dans diverses articulations, formant des tumeurs dures et indolores (tophi). L’accumulation d’acide urique dans les reins mène à de graves lésions, et, dans les urines, contribue à la formation de calculs (10 à 20 p. cent des cas).

Les manifestations de la goutte sont facile­ment identifiables, que ce soient les tophi ou les crises d’arthrite aiguës. La présence de cristaux uratiques dans le liquide synovial (des articulations) ou les urines et un taux élevé d’acide urique dans le sang confirment le diagnostic.

Goutte Traitement :

Un exercice physique soutenu et régulier contribue à abaisser le taux d’acide urique dans le sang. La partie du corps affectée sera enveloppée dans du coton et maintenue immobile.

La colchicine, aux effets specta­culaires, est une substance obtenue à partir de la colchique. Elle fut décou­verte par un Egyptien génial et inconnu en 500 av. J.-C. et n’a cessé depuis d’être employée.

Personne n’en connaît les mécanismes d’action, mais elle apporte un réel soulagement dans un court laps de temps. De plus, comme elle n’agit sur aucune autre maladie, elle permet de confirmer le diagnostic de la goutte. Mais c’est un médicament très fort qui s’accompagne souvent de nausées, de vomissements et autres effets se­condaires. En cas d’intolérance à la colchicine, on lui substitue le phénylbu- tazone, un peu moins « toxique ».

Le probénécide, qui active l’excrétion d’acide urique, est largement employé en cas de tophi proéminents. Plus récemment, l’allopurinol, qui inhibe la production d’acide urique, a démontré son efficacité. L’alcalinisation des urines par l’absorption de bicarbonate de soude est indiquée pour prévenir la formation de calculs urinaires (l’acide urique est soluble dans un milieu alcalin).

Il est également recommandé de beaucoup boire et de consommer avec modération des aliments favorisant la production d’acide urique, comme le foie et les rognons. Contrairement à une idée répandue, l’alcool est plutôt bien toléré lorsqu’il est pris sans excès.

Les traitements de la goutte en vidéo :

 

Résultat: La goutte est une maladie chronique dont on peut néanmoins venir à bout à condition de suivre avec une vigilance particulière les prescriptions du médecin. Les intervalles entre les crises, asymptomatiques, constituent pour le goutteux des périodes critiques où il peut facilement négliger le régime alimentaire et le traitement médical prescrits. Or c’est précisément à ces moments-là que la goutte réalise ses pires dommages. Le pronostic de la maladie ne dépend plus alors que du malade lui-même.