Le genre Drosera compte quelque 90 espèces et son lieu d’origine est situé dans l’hémisphère Sud. Le Rossolis à feuilles rondes est l’une des 3 espèces natives d’Eurasie qui poussent en sols acides pauvres, principalement dans les marais. Étant donné ses petites dimensions, on ramasse toutes les parties de la plante — racines comprises — pour le marché des drogues végétales, pendant la période de floraison. En fait le Rossolis à feuilles rondes ne peut être ramassé à une autre période. C’est une espèce très menacée en raison surtout de la disparition de son habitat naturel et aussi, à un certain degré, en raison d’une cueillette peu réfléchie. Le Rossolis était déjà utilisé dans l’Antiquité à des fins médicinales quand il était ajouté aux liqueurs de plantes. La drogue contient des dérivés de naphtoquinone, principalement de la plumbagine, et des substances auxiliaires. Elle est utilisée pour son effet antispasmodique spécifique dans les toux convulsives, spasmodiques et pour son effet bénéfique sur l’artériosclérose naissante et l’insuffisance vasculaire. En cas d’artériosclérose particulièrement, il faut compter sur un traitement à long terme. Étant donné la disponibilité limitée de la drogue, on ne l’utilise plus aussi souvent sous forme d’infusion. Le dosage est de 1 cuiller à café de drogue pour 1 tasse d’eau bouillante, 3 fois par jour, à petites gorgées. Dans le traitement des toux spasmodiques, la drogue s’est avérée très efficace en combinaison avec le Thym sous forme d’infusion faite de 5 parts de Thym (sommités fleuries) et 1 part de Rossolis pour 1 tasse de breuvage 3 à 5 fois par jour. Étant donné l’approvisionnement limité en drogue de Rossolis à feuilles rondes, d’autres espèces de Drosera sont importées pour les besoins de l’industrie pharmaceutique. On envisage également de cultiver la plante pour le marché des drogues végétales.
Le Rossolis à feuilles rondes est une plante vivace carnivore, aux délicates racines filamenteuses, poussant dans les marécages, les bordures de tourbières et les rochers suintants. Les feuilles sont disposées en rosettes basales et enroulées en spirale quand elles sont jeunes. Longuement pétiolées, presque circulaires, elles sont couvertes de poils rouges glanduleux sécrétant des gouttelettes d’un liquide poisseux et contenant des enzymes digestifs à leurs extrémités. Ces enzymes aident à digérer les parties molles des insectes capturés et maintenus sur les feuilles par les gouttes collantes. Une hampe gracile monte de la rosette de feuilles et s’achève par une cyme lâche, monoaxiale, de petites fleurs blanches qui apparaissent de juin à août. Le fruit est une capsule portant de nombreuses petites graines. Une drogue analogue est obtenue à partir d’autres espèces, généralement plus grandes, à feuilles plus longues et plus grandes, telles que Drosera anglica, Drosera capensis et Drosera paleacea.
Drosera rotundifolia Droséracée
Parties utilisées de la Drosera: plante entière.
Principaux composants: résine, drosérone, droséréside, glucose, sels…
Propriétés de la drosera:
- calmant de la toux
- antispasmodique
- antipyrétique
- antiseptique
Indications :
- toux(de toutes natures)
- états sympathicotoniques
- enrouementdes orateurs.
Comment utiliser la drosera :
- infusion : 15g pour 1 litre d’eau. 3 ou 4 tasses par jour
- teinture : 20 à 100 gouttes par jour (par prises de 5 à 10 gouttes)
- enfants : 5 gouttes par année d’âge et par jour, jusqu’à 20 gouttes, dans un sirop, par prises fractionnées toutes les heures ou toutes les 2 heures.
Par exemple :
- teinture de drosera 2 g
- sirop de coquelicot 200 g
1 cuillerée à soupe correspond à 10 gouttes de teinture.
- Sirop béchique :
- extrait fuide de drosera : 5 g
- sirop de coquelicot : 400 g
- sirop de fleurs d’oranger : 200 g
- sirop simple q.s.p.1 000 ml
de 30 à 100 g par jour (une cuillerée à soupe = 0,10 g d’extrait fluide).
Synergiques de la drosera:
belladone, jusquiame.
Crédit photo: www.parcsnationaux.fr