Des douleurs au ventre à la maladie chronique : Quelles solutions en naturopathie ?

Tout allait bien, jusqu’au jour où des maux de ventre sont apparus. Une mauvaise digestion, quelques ballonnements, cela peut arriver à tout le monde, cela semblait être un petit inconfort banal et passager.

Mais les douleurs sont devenues plus fréquentes, plus intenses aussi. C’était embêtant mais il fallait continuer à travailler, à s’occuper des enfants…jusqu’au moment où les diarrhées ont débarqué en plus des douleurs, parfois des nausées, et cette sensation d’être « patraque ».

La vie est devenue un cauchemar, la course d’un examen médical à un autre, l’impossibilité d’aller travailler certains jours, l’angoisse de ne pas savoir ce qu’il m’arrive, la perte de vie sociale peu à peu car je n’ose plus sortir au restaurant ou boire un verre avec des amis par peur de faire une crise sans oublier ceux qui ne comprennent pas et vous prennent pour quelqu’un qui se plaint tout le temps.

Quand le diagnostic de maladie chronique intestinale tombe enfin, c’est un certain soulagement. Au moins ce n’est pas dans ma tête, on sait ce que j’ai et on va pouvoir me soigner. OUF !

Finalement, les traitements médicaux soulagent au début. Parfois il y a des effets secondaires, on essaye autre chose. Le soulagement du diagnostic s’estompe peu à peu car malgré le traitement, le problème est toujours là et la vie est toujours difficile. Difficile de faire des projets, de se sentir serein. On se sent fatiguée d’essayer, de tout le temps faire des efforts…et la maladie a des répercussions sur toute la famille, on ne voit pas vraiment d’issue.

Et pourtant, des choses toutes simples peuvent améliorer le confort de vie et diminuer les souffrances. Modifier des habitudes quotidiennes et prendre soin de soi sont deux choses essentielles.

Il existe des méthodes naturelles qui permettent d’apprendre à gérer sa maladie, à gérer sa douleur. Evidemment, il n’y a pas de miracle et vous devez continuer à être suivi par votre médecin, mais ces techniques vous apprennent quelles actions vous pouvez mettre en place pour retrouver un confort de vie. Le fait d’être dans l’optique de devenir acteur de son bien-être au lieu de se voir subir la maladie, fait déjà une différence.

Le poids de l’alimentation

Une première piste, c’est L’ALIMENTATION : votre corps puise se dont il a besoin pour fonctionner dans ce que vous mangez.

Vous devez trouver l’alimentation qui VOUS correspond et qui correspond à votre problématique. Même s’il est certain que des repas riches en gluten favorisent l’irritation de l’intestin, vous n’êtes pas forcément obligé de supprimer complètement le gluten de votre alimentation.

Le gluten de blé, n’est pas le même que le gluten d’avoine, de même que selon la farine, les proportions de gluten vont être différentes. Un autre ennemi avéré est le sucre.

Chacun a un métabolisme, un terrain et un microbiote qui lui est propre. Ce qui fonctionne pour une personne ne va pas obligatoirement fonctionner pour une autre. C’est pour cela qu’un naturopathe pourra vous guider sur l’équilibre alimentaire dont vous avez besoin.

Se défaire des traditions familiales dans la confection des menus n’est pas si simple car les habitudes sont installées depuis des décennies. C’est pourquoi, cela doit se faire progressivement. Il ne faut surtout pas vous imposer un nouveau « régime » alimentaire qui n’a aucun rapport avec vos habitudes, vous n’y prendriez pas de plaisir et abandonnerez rapidement.

Stress et inflammation

La deuxième piste : agir sur le STRESS. Pour de nombreuses maladies liées à l’intestin, le stress (ou un blocage émotionnel) est un des facteurs déclenchant de la maladie.

Le stress affaiblit le système immunitaire, hors la douleur est généralement le signe d’une inflammation et lors d’une inflammation, c’est le système immunitaire qui intervient. De plus le stress déséquilibre le système hormonal et les neurotransmetteurs, provoque des contractions musculaires. Enfin, le stress augmente les radicaux libres et acidifient le corps, ce qui amplifie les inflammations.

Apprendre à gérer son stress va donc permettre aussi de mieux gérer la douleur. Pour cela, plusieurs techniques sont possibles, la relaxation, la respiration, les fleurs de Bach, la pleine conscience, l’EFT (technique de libération des émotions)…Encore une fois, il faudra trouver celle qui vous convient, avec laquelle vous êtes à l’aise, que ce soit par rapport au principe de fonctionnement de la technique elle-même, ou dans sa mise en pratique.

Bougez

Je vous donne une troisième piste : le MOUVEMENT. Certes, quand on a mal, on n’a pas envie de bouger, bien au contraire, on a tendance à se mettre au repos. Et c’est l’erreur que nous faisons tous ! Le mouvement induit une meilleure circulation des fluides dans notre organisme et permet donc : une meilleure oxygénation (des organes, des tissus et des cellules), une meilleure élimination des déchets et des toxines, une meilleure distribution des nutriments, des hormones et des anticorps.

Le mouvement aide aussi à étirer les muscles, à favoriser le transit intestinal. Sachant que la constipation abîme énormément la paroi intestinale, il faut l’éviter à tout prix quand on souffre de maladie chronique de l’intestin.

J’ai cité les trois pistes principales mais il en existe d’autres, on ne peut pas tout faire à la fois. Le naturopathe peut vous aider à mettre en place une stratégie qui tient compte de l’ensemble des facteurs, il vous proposera un programme personnalisé.

Article rédigé par Corinne Bertaiola, naturopathe.