A qui la nature destine-t-elle le lait de vache ?
La communauté des médecines douces (pardon, des « médecines alternatives et complémentaires » 😉 et certaines personnalités engagées du secteur médical critiquent régulièrement le lait de vache. De nombreuses hypothèses sont avancées: il serait la source de cancers, de troubles digestifs, de problèmes d’ostéoporose…alors, quels sont vraiment les dangers du lait de vache ?
Si on prend le temps d’observer un peu la nature, on se rend vite compte qu’aucun animal à part l’homme ne boit le lait d’une autre espèce animale.
Le lait de vache est prévu pour le petit veau et comporte donc des facteurs de croissance qui lui sont destinés et ne correspondent pas aux besoins de l’être humain.
Le lait de vache contient beaucoup trop de protéines dont la caséine indigeste pour l’être humain. Le lactose est peu toléré en raison du manque de lactase chez l’homme.
Parlons des vaches laitières
Pour qu’une vache soit une bonne laitière, elle doit répondre à un rythme qui n’a rien de naturel.
Comme tous les mammifères, elle produit du lait lorsqu’elle donne naissance à son petit veau.
Or, dès l’âge de 2 ans, elle est inséminée de façon artificielle environ tous les 12 mois.
Pour répondre à une hyper-productivité de lait, elle continue à être traitée même pendant sa grossesse, le lait est ainsi hyper chargé en progestérone et œstrogènes.
Dès qu’un petit veau est né, on le sépare de sa mère pour pouvoir bénéficier du lait.
Une vache laitière produit actuellement environ 6 700 litres de lait par an, soit 4 fois plus qu’en 1945 et 2 fois plus qu’en 1970, l’équivalent de 4 fois les besoins en lait d’un petit veau, et ce en raison d’hormones de croissance destinée à augmenter la production du lait. (source: https://www.l214.com/la-vie-des-vaches-laitieres).
Les vaches laitières sont ainsi épuisées et au lieu de vivre de 25 à 30 ans, leur vie se résume à 7 ou 8 ans.
Elles subissent de fait de nombreuses infections et sont donc traitées aux antibiotiques, qui sont à ce jour 100 fois plus élevées qu’il y a une trentaine d’année. (https://www.alternativesante.fr/manger-sain/le-lait-de-la-colle-des-hormones-et-du-pus)
Quelles sont les conséquences pour l’homme ?
En dehors des notions étiques, tous ces facteurs réunis provoquent de l’inflammation dans l’organisme humain.
Lire : Tout savoir sur l’inflammation: la racine de toutes les maladies
En effet, l’organisme ne reconnait pas l’ensemble de ces molécules et ne sait qu’en faire, les intestins n’étant plus en capacité de digérer et d’éliminer ces substances reportent l’élimination de ces toxines sur différentes fonctions de l’organisme (ORL, articulations…).
Cela entraine de l’inflammation, à l’origine de toute pathologie ainsi qu’une immunodéficience.
Ainsi de plus en plus de bébés sont allergiques au lait de vache.
De nombreuses personnes développent des intolérances ou des allergies.
On constate ainsi que dans les pays où on ne consomme pas de lait, il n’y quasi pas de cancers du sein ou de la prostate, ni de problèmes de calcium osseux.
Pour mieux comprendre
Comparons la composition du lait de vache et du lait humain.
Le lait humain contient des glucides plus sucrés que le lait de vache, cependant, ces glucides sont des oligosaccharides bifidogènes, c’est-à-dire bons pour le microbiote de bébé, qui protègent des infections digestives et extra digestives.
Lire : Comment bichonnez votre microbiote intestinal, votre arme contre la maladie
Les glucides du lait de vache ne contiennent pas ces oligosaccharides et ne sont donc pas adaptés, même s’ils sont moins sucrés.
Le lactose du lait de vache est moins bien toléré, car l’être humain n’a plus suffisamment de lactase, enzyme qui en permet la digestion, dès l’âge de 3 ans.
Le lactose du lait de la maman est bien toléré.
En ce qui concerne les lipides, ceux du lait humain sont plus élevés et mieux assimilés car il possède une lipase spécifique.
Ils contiennent 4 fois plus d’oméga-6 (et des oméga-3 en fonction de l’alimentation de la maman), ces acides gras sont essentiels car ils ne sont pas synthétisés par l’organisme.
Le lait de vache contient 4 fois moins d’oméga-6 et quasi pas d’oméga-3 (les vaches ne mangeant pas beaucoup plus d’herbe).
Lire : Rapport Oméga 6 Oméga 3: la clé de la santé
Le lait de la maman contient faiblement des protéines, mais elles sont de bonne qualité.
En effet le lait maternel contient 60 % de protéines solubles, donc bien assimilées et essentielles pour les défenses immunitaires et la qualité du microbiote.
Alors que le lait de vache contient 3 fois plus de protéines, ce qui est beaucoup trop pour les capacités de bébé et peut potentiellement entrainer de l’obésité et des risques de souffrance au niveau foie et reins.
20 % seulement sont solubles et contiennent de surcroit des beta-lactoglobulines responsables d’allergies.
Le lait maternel contient 35 à 40 % de caséine, plus faciles à digérer que celles du lait de vache, qui en contient 80 % difficiles à dégrader car elles sont trop grosses et caillent en blocs, entrainant diarrhées et vomissements.
Le lait humain contient moins de sels minéraux que celui du lait de vache, plus adapté car les reins de bébé ne sont pas encore en capacité d’assimiler les minéraux et risquent ainsi de la déminéralisation.
Le fer du lait de la maman se fixe bien alors que le fer du lait de vache n’est pas assimilé.
Enfin, le lait de la maman est à bonne température et vivant alors que le lait de vache a subi des manipulations industrielles, reçu des vitamines synthétiques et souvent un ajout de saccharose, ce qui peut entrainer un effet d’addiction au sucre chez l’enfant et futur adulte.
Et le calcium dans tout ça …
Effectivement les produits laitiers contiennent du calcium, en revanche le calcium issu du lait de vache n’est assimilé qu’à hauteur de 30 % alors que le calcium végétal est assimilé entre 40 et 60 %.
De plus le calcium laitier contient de l’acide phosphorique, celui-ci est acidifiant et entraine des pertes calciques.
On trouve du calcium dans de nombreux autres aliments, notamment les végétaux dont les crucifères, les amandes, les sardines consommées avec l’arête, les algues, le persil…à condition que ces aliments soient d’origine biologique.
Et les risques d’ostéoporose …
Comme vu ci-dessus, le lait est un aliment pro-inflammatoire.
L’inflammation entraine la fuite des minéraux dont le calcium.
Lire : L’importance des minéraux pour votre santé: Les bienfaits du calcium et du magnésium
L’organisme va ainsi récupérer du calcium en « cassant » de l’os, pour tamponner l’acidité, entrainant de fait une déminéralisation et de l’ostéoporose.
Par conséquent, plus on consomme de produits laitiers, plus on augmente les risques d’ostéoporose.
Les végétaux, en revanche, qui contiennent du calcium, renferment également du potassium, alcalinisant, dont le rôle va être de combattre l’acidification de l’organisme.
Les autres dangers du lait
Le lait contient des acides gras trans, à l’origine des maladies cardio-vasculaires, de l’augmentation du LDL cholestérol et du cancer du sein.
Les hormones de croissance contenues dans le lait animal augmentent les risques de cancer, notamment les cancers lymphatiques.
Les antibiotiques utilisés en quantité, ont des incidences sur le microbiote et donc sur l’immunité.
N’oublions pas que le lactose est le sucre du lait, une consommation accrue de lait peut ainsi amener au diabète et à d’autres pathologies métaboliques.
Le lait peut conduire, suite à l’inflammation, à des saignements de la muqueuse intestinale et donc à des pertes en fer.
L’inflammation de l’intestin entraine une muqueuse perméable et par conséquent une inflammation car les molécules indésirables passent ainsi dans la circulation sanguine, pouvant aller jusqu’à une maladie auto-immune.
Enfin les hormones progestérone et œstrogènes contenues en trop grande quantité dans le lait de vache entrainent des dérèglements hormonaux comme la perte de libido, prise de poids, anxiété, troubles de l’humeur, troubles du sommeil, problèmes cognitifs …
Article rédigé par Laurence Guillon
Naturopathe
Laurenceguillon.naturo@gmail.com
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