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Comment accompagner la radiothérapie avec des techniques naturelles

Dans l’accompagnement du cancer, il est important de tout mettre en œuvre pour optimiser la guérison du malade. Le médecin est donc le référent, c’est le seul, habilité à savoir ce qui est bon pour son patient et quel traitement lui est nécessaire.

En revanche, un accompagnement avec des méthodes naturelles peut s’avérer efficace sur plusieurs plans et augmenter ainsi les chances de réussite.

Les compétences du médecin et du naturopathe peuvent donc être complémentaires dans l’intérêt du malade. Il sera plus que jamais utile de se référer à cette phrase célèbre d’Hippocrate « primun non nocere » qui se traduit par « d’abord ne pas faire de mal ».

 

Quelles sont les intérêts d’un accompagnement naturel lors d’une radiothérapie ?

La radiothérapie au travers de ses radiations entraine la création de radicaux libres ainsi que de nombreux déchets cellulaires.

Bien que de plus en plus performante, cette technique irradie aussi les tissus environnants sains. Ce sont donc un certain nombre de cellules saines avec leur ADN qui seront touchées et feront partie des déchets à éliminer.

Heureusement, au contraire des cellules malignes, les cellules saines se régénèrent plus facilement. Un bon accompagnement favorisera cette régénération.

Outre les déchets à éliminer, la radiothérapie peut entrainer de la fatigue, des brûlures, rougeurs et inflammations au niveau de la peau, des maux de tête ou encore des douleurs consécutives à l’irradiation au niveau des os.

 

Renforcer la vitalité du malade

Une alimentation hypotoxique et non acidifiante devra être mise en place de façon à favoriser l’énergie vitale du malade et ne pas ajouter de l’inflammation.

Consommer des aliments énergisants, antioxydants, riches en minéraux, vitamines et oligo-éléments, comme des légumes biologiques, colorés et de saison, des fruits, des oléagineux, des graines germées, du pollen frais, des bons gras ou encore des algues.

Fuir l’alimentation industrielle, raffinée, riche en sucres et mauvais gras. Éviter bien sûr les produits laitiers et aliments riches en gluten qui sont pro-inflammatoires.

Limiter les protéines animales notamment les viandes rouges, riches en gras saturés.

Pratiquer à son rythme une activité physique douce, adaptée et régulière en respectant ses possibilités, type marche au grand air, yoga, Qi gong …

Limiter le stress, pro-inflammatoire avec la pratique de techniques comme la sophrologie, la méditation ou encore la cohérence cardiaque.

Penser à une consommation d’eau peu minéralisée et abondante pour favoriser les éliminations de déchets.

 

Protéger et favoriser la cicatrisation de la peau et des muqueuses

Les brûlures de la peau ne se font sentir qu’au bout de quelques jours, il est donc important d’anticiper et de bien hydrater sa peau après chaque séance.

Par contre il est important de ne rien mettre sur la peau avant les séances de radiothérapie afin de ne pas en contrarier les effets.

Plusieurs produits pourront apporter une aide intéressante.

Le gel d’aloe vera, formidable régénérant cellulaire aux propriétés apaisantes, cicatrisantes et protectrices a toute sa place.

Des crèmes biologiques à base de calendula, apaisant et adoucissant, de silice, réparateur et de propolis, protecteur, ainsi que certaines huiles végétales comme le millepertuis aux propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes sont largement conseillées. L’argile verte en cataplasme au retour de chaque séance donne de très bons résultats.

Enfin trois huiles essentielles sont recommandées pour atténuer les brûlures, la lavande, huile essentielle majeure de la peau aux propriétés calmantes et apaisantes, le tea tree et le niaouli. Attention cependant en cas de cancer hormono-dépendant ne pas utiliser cette dernière car le niaouli possède des propriétés hormone-like.

Il peut être particulièrement intéressant de mélanger par exemple du tea tree, de la lavande et de l’huile végétale de millepertuis pour potentialiser les effets.

Cicatriser les tissus

Certaines plantes favoriseront la cicatrisation des tissus, c’est le cas par exemple de l’achillée millefeuille, anti-inflammatoire et cicatrisante, de l’ortie, anti-inflammatoire et reminéralisante, de la consoude qui favorise le renouvellement cellulaire et de la prêle des champs riche en silice et reminéralisante, qui associées renforceront encore leurs effets.

Il est possible de trouver ces plantes en extraits liquides.

La bromélaïne extraite de la tige de l’ananas possède des propriétés intéressantes car elle soulage la douleur, l’inflammation et favorise la cicatrisation.

Elle a également des vertus anti-fibrose, complication possible de la radiothérapie.

En effet il arrive que la cicatrisation des tissus se produise de façon anormale, la bromélaïne empêchera ce processus.

 

Stimuler les défenses

Les champignons seront d’une grande efficacité, en effet la mycothérapie est fort intéressante en soutien de la radiothérapie car elle agit sur toutes les sphères.

En plus de soutenir l’immunité avec une action stimulante sur la moelle osseuse, le maintien du taux de globules blancs chargés de nos défenses et la multiplication des cellules tueuses, elle participe à la stimulation du métabolisme général.

Elle favorise la respiration cellulaire et la production d’ATP au sein de la mitochondrie, elle renforce l’action des traitements, a une action anti-tumorale, participe à la mort des cellules cancéreuse, protège le foie et participe à la régénération des cellules.

Les alkylglycérols ont également une action sur la moelle osseuse et sont par conséquent de grands soutiens de l’immunité, on les trouve dans les huiles de requin et de chimère.

Drainer

Comme nous l’avons vu en début d’article, il va être important de drainer les nombreux déchets issus de la radiothérapie hors du corps.

La gemmothérapie associant des complexes de plantes peut être efficace, par exemple une association de genévrier qui va protéger et drainer le foie et les reins, le noyer qui va renforcer l’immunité et protéger les muqueuses intestinales et le cassis qui va revitaliser en même temps qu’il va potentialiser les deux autres plantes.

Si on veut accentuer le drainage, en fonction de la vitalité du malade, on peut proposer aussi un complexe de cassis, genévrier et tilleul qui va renforcer encore l’élimination.

 

Réguler le stress et les émotions

Le cancer et ses répercussions sont susceptibles d’apporter du stress à l’organisme et de générer certaines émotions. On peut faire appel dans ce cas aux fleurs de Bach ou à un accompagnement psychologique.

Les plantes adaptogènes comme la rhodiole, le schisandra et l’éleuthérocoque peuvent être intéressante mais il est indispensable d’en parler avec son médecin avant de les utiliser car elles peuvent potentiellement diminuer l’effet de certains traitements.

 

Le cas des antioxydants

C’est un domaine où il convient de rester très prudent car les études actuelles sont controversées. Autant, consommer des antioxydants sous forme alimentaire est largement conseillé, autant prendre des compléments à bas d’antioxydants reste très discuté.

En effet ils peuvent interférer avec les traitements de radiothérapie et en diminuer l’efficacité. Il convient donc de ne pas en prendre par prudence pendant la durée de la radiothérapie et d’attendre la fin des traitements pour se supplémenter.

Ils seront à ce moment là indispensables pour lutter contre l’excès de radicaux libres générés par le traitement.

Personnellement, j’engage les malades que j’accompagne à obtenir l’approbation de leur médecin quand aux conseils que je leur propose, afin d’optimiser au mieux les traitements et de ne pas interférer sur leur efficacité.

 

Article réalisé par Laurence Guillon
Naturopathe à Lille (Nord) et à Colombes (Hauts de Seine)
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Tel : 06 07 04 26 76