Asthme: Symptômes, Prévention, Traitement

« Asthme » provient d’un mot grec signifiant « respiration difficile ». L’as­thme est une maladie chronique caracté­risée par des crises de dyspnée paroxys­tique (essoufflement), accompagnées d’une respiration sifflante due aux spasmes des bronches et des bronchioles et au gonflement de leur muqueuse.

L’asthme s’observe chez l’enfant, chez l’adulte jeune, chez l’adulte d’âge moyen, dans toutes les races et indiffé­remment chez l’homme ou chez la femme. Les intervalles séparant les crises peuvent être asymptomatiques, mais certaines crises (l’etat de mal asthmatique) se prolongent parfois pen­dant des heures ou des jours entiers sans aucun répit.

Asthme Causes :

L’asthme infantile est provoqué habituellement par une allergie alimen­taire ; de dix ans à l’âge adulte, il est causé par l’inhalation d’un allergène ; au-delà de quarante ans, il a une origine infectieuse. Cependant, tous ces facteurs peuvent aussi survenir à tout âge et se combiner de diverses façons. Environ un tiers des sujets frappés d’asthme après l’âge de dix ans présentent une allergie grave à l’aspirine.

Les deux formes d’asthme sont la forme extrinsèque, causée par un agent extérieur tel que les pollens, les plumes et poils d’animaux, les poussières, les insecticides, les moisissures, etc., et la forme intrinsèque (asthme infectieux), causée par une infection à l’intérieur de l’appareil respiratoire. On a parfois considéré que l’asthme intrinsèque était une maladie psychogénique, mais cette explication est a présent abandonnée (les résections chirurgicales de certaines parties du sympathique au niveau des bronches ont été infructueuses). Des facteurs émotifs peuvent cependant ag­graver la maladie.

L’asthme intrinsèque, qui s’observe surtout chez l’adulte, débute par des crises séparées de longues périodes de rémission, qui deviennent de plus en plus courtes à mesure que la maladie progresse. Si la crise d’asthme survient de préférence en hiver, il s’agit vraisem­blablement de la forme intrinsèque (infectieuse) ; si elle survient unique­ment en été, il s’agit plutôt de la forme extrinsèque (allergique).

Danger : Moins d’un tiers des enfants asthmatiques guérissent spontanément avant leur vingtième année ; un nombre égal de patients ne guérissent pas, et voient au contraire leur état empirer s’ils ne sont pas constamment suivis et soignés.

Non traité, l’asthme chronique peut entraîner un Emphysème

L’asthmatique prescrite une hyper­sensibilité à un grand nombre de médi­caments (y compris, souvent, la pénicil­line) qui entraînent parfois une réaction de type anaphylactique (état d’hyper­sensibilité de l’organisme à une protéine étrangère ou à un médicament).

Dans l’état de mal asthmatique, ca­ractérisé par une crise sévère, prolongée et continue, la mort peut survenir si la réaction à la plupart des médicaments, y compris la cortisone, reste négative.

Asthme Symptômes :

L’asthme est une maladie dramatique. La crise d’asthme survient généralement la nuit, réveillant le pa­tient dans un état proche de la suffoca­tion, l’obligeant à s’asseoir, angoissé. L’inspiration est rapide, courte, mais l’expiration est pénible, prolongée, diffi­cile, bruyante, sifflante. Le patient a une impression de constriction, d’étrangle­ment, et sa poitrine est dilatée au maximum. Il est couvert de sueurs. Les veines du cou sont proéminentes, le visage est congestionné, pâle et cyanosé. Les efforts désespérés du malade pour parvenir à respirer le paniquent et terrifient son entourage. Il lui semble qu’il va mourir – mais il survit, car les issues mortelles sont rares dans l’asthme ne comportant pas de complications.

Au bout d’un temps variable (une demi-heure ou plusieurs heures) sur­vient la dernière phase, caractérisée par une toux violente ramenant une expec­toration épaisse et tenace qui, enfin, apporte un soulagement au malade. La toux diminue, et la crise s’achève, laissant les muscles inférieurs de la poitrine douloureux.

Entre les périodes de crise, le patient ne présente aucun symptôme.

Certains malades souffrent d’une forme légère d’asthme chronique, dans laquelle tout effort, même minime (rire, se mettre en colère, éternuer), peut déclencher une crise.

Asthme Traitement :

Le traitement de l’asthme est complexe, extensif et constant. Il comprend la mise en évidence de Palier- gène responsable et une thérapie géné­rale visant à soulager le patient.

Si la cause est extrinsèque, c’est-à-dire due à une réaction allergique à des pollens, à des moisissures ou à des médicaments, le pronostic est de loin le plus favorable. La substance responsa­ble peut généralement être mise en évidence, rendant possible l’application d’une méthode de désensibilisation en­traînant une guérison partielle, ou par­fois même totale.

Dans l’asthme intrinsèque, la guéri­son est rarement obtenue, mais la maladie peut être mieux contrôlée par un traitement de fond constant compre­nant une médication appropriée.

Médication : l’isoprotérénol proposé sous forme d’aérosol est un médicament puissant, nécessitant des instructions d’utilisation très précises pour le patient. Utilisé correctement, il ne comporte aucun danger mais, employé trop fréquemment, il peut présenter un risque mortel. L’isoprotérénol est le plus efficace des bronchodilatateurs. La posologie préconisée est de quatre à six inhalations par jour au maximum.

Dans le cas de l’asthme intrinsèque (infectieux), le meilleur traitement est à base d’antibiotiques, mais il n’est pas sans poser des problèmes. La pénicilline est le médicament habituellement le plus efficace, mais l’hypersensibilité des as­thmatiques (qui est généralement la cause première de la maladie) entraîne des réactions négatives, parfois fatales, à cet antibiotique.

Les vaccins antibactériens sont large­ment utilisés dans le traitement de l’asthme, mais leur efficacité est forte­ment controversée.

L’adrénaline (épinéphrine), adminis­trée par voie sous-cutanée, l’aminophyl- line par voie rectale ou l’éphédrine par voie orale ont pour effet de réduire ou de stopper la crise d’asthme. Tous ces médicaments comportent des effets se­condaires -, l’aminophylline provoque une irritation rectale, l’épinéphrine et l’éphédrine entraînent des palpitations, des tremblements et sont contre-indi-quées en cas d’hypertension artérielle, de cardiopathie et d’hyperthyroïdie.

Les antihistaminiques sont sans effica­cité et peuvent parfois avoir des effets néfastes.

L’iodure de potassium est un expecto­rant efficace, à prendre trois fois par jour après les repas.

Les sirops contre la toux peuvent apporter un soulagement, mais leur objectif mérite d’être mieux compris. Dans l’asthme, la toux est un réflexe si violent, le corps désirant se débarrasser des mucosités dangereuses qu’il n’arrive pas a expulser, qu’il va bien au-delà de ce qui serait nécessaire. Le sirop contre la toux empêche le corps de se « surme­ner » inutilement. Le meilleur sédatif de la toux est une solution de terpine et de codéine (une cuillerée à café toutes les quatre heures) ou l’hydrocodone.

Les inhalations de vapeur apportent également un soulagement.

En cas de crise d’asthme prolongée, si aucun de ces médicaments n’est efficace, l’utilisation d’un masque ou d’une tente a oxygène devient împéra- tive pour sauver la vie du patient. Si la crise évolue vers l’état de mal asthmati­que, le malade doit être hospitalisé, puis traité par l’hydrocortisone ; si la ense ne s’atténue pas, une trachéotomie devra être leahsée (ouverture de la trachée pour rétablir la respiration au moyen d’une canule), après quoi le malade sera placé dans un respirateur. Celte mesure extrême, réalisable uni­quement en milieu hospitalier et par un personnel hautement qualifié, est sou­vent salvatrice.

Mesures générales : une hygiène de vie favorisant un bon état générai joue un rôle essentiel chez un asthmatique, ainsi que les facteurs émotionnels. L’asthmatique est, par la nature de son mal, un sujet anxieux et inquiet. Un état d’anxiété per­manent favorise la survenue des crises. Le patient doit connaître sa maladie et savoir que les crises sont rarement fatales ; il pourra ainsi les affronter plus calmement et sans appréhension exagérée.

Il doit savoir que les situations très tendues, les chocs émotifs peuvent déclencher une crise. Il devra donc s’efforcer de les éviter autant que possible. Il est à noter que l’utilisation de la psychothérapie ne s’est jamais révélée efficace dans le cas des asthmatiques

L’asthmatique doit s’efforcer d’éviter les refroidissements, les rhumes et, de façon générale, toutes les infections des voies respiratoires ; il évitera également le surmenage, la fatigue, les endroits surpeuplés, ainsi que toutes les subs­tances irritant les bronches : fumée, poussières, peintures fraîches, air fortement pollué.

Les exercices respiratoires peuvent lui donner un regain de vie. L’un des meilleurs est le système de respiration profonde développé par le yoga (voir Table 9).

Un asthmatique peut faire beaucoup pour lutter lui-même contie le mai. Il doit, en particulier, analyser sa dernière crise : qu’a-t-il fait qui ait pu déclencher la crise ? Se trouvait-il dans un lieu nouveau 7 A-t-il mangé des aliments inhabituels ? Y avait-il un animal près de lui ? A-t-il eu une vive contrariété ou un choc émotif? Se trouvait-il dans un jardin ou dans un parc? Portait-il des vêtements fraîchement lavés ? Y avait-il du vent ?

Il doit en faire un inventaire détaillé. S’il n’est pas en mesure de soigner iui-mètne son mal, il peut néanmoins contribuer à diminuer la fréquence des crises

Asthme Prévention :

Il n’y a pas de mesures prophylactiques connues. Les asthmati­ques sont, dès la naissance, des sujets hypersensibles.

Résultat: L’asthme, sauf s’il est d’apparition précoce, évolue rapidement vers la chronicité, nécessitant des soins médicaux constants qui contribuent a diminuer sensiblement la fréquence des crises. La conduite la plus sage est de se « réconcilier » avec la maladie et de fane confiance au médecin.

Dans l’état de mal asthmatique, tou­tes les méthodes connues se révèlent parfois inefficaces. L’évolution peut en­traîner une insuffisance cardiaque. Il est primordial de soulager les spasmes des bronches, dus à la présence de sécrétions épaisses et tenaces qui provoquent une oxygénation insuffisante du sang. L’hos­pitalisation s’impose. Une bronchoscopie, réalisée sous anesthésie locale, permet d’évacuer la majeure partie de ces sécrétions. Il peut être nécessaire de nettoyer chacune des bronches séparément, tout en appliquant simultanément une oxygénothérapie. Cette opération doit parfois être répétée. Dans la plupart des cas, les spasmes aigus des bronches peuvent être soulagés.

Il suffit parfois d’une faible quantité de sécrétions épaisses et tenaces pour entraîner ce symptôme grave ; leur évacuation apporte souvent un soulagement.