Un proverbe chinois dit: «Si tu veux nourrir un homme, ne lui donne pas de poisson, apprends-lui plutôt à pêcher.» Si l’on veut que l’enfant soit capable plus tard de susciter des autres des attitudes pouvant nourrir son estime de soi, il va falloir le lui apprendre.
L’éducation qu’il reçoit est un apprentissage pour augmenter son estime de soi: en réussissant dans les tâches attendues par la société, et en se montrant désirable pour les autres (recevoir de la sympathie, de l’estime, équivalents adultes de l’amour reçu par les parents.)
Réparer un miroir cassé
Comment réparer son miroir quand il a été brisé par un trauma, une épreuve, une grande souffrance psychologique et morale ?
Ce n’est pas une mince affaire car bien souvent notre perception de notre être tout entier est ébranlée.
Comment justement ramasser les miettes de ce « miroir » après une grande effraction psychologique, que notre cœur et notre narcisse ont sérieusement été ébranlés suite à un concours malheureux de la vie.
Dans une société où il nous est trop souvent demandé de rester stoïque et inébranlable de faire « bella figura » de soigner son image de marque qu’importe l’effraction émotionnelle que nous traversons.
Que faire quand nos nourritures affectives enfants étaient déficitaires et que l’estime n’étais pas au rendez-vous, déjà tout petit ?
Le billet d’aujourd’hui, est relatif au miroir de soi et comment se réparer dans son estime après une épreuve. Car l’estime et bien avant cela, la confiance en soi, restent les seuls corollaires de toute réparation de soi.
Qu’est-ce que l’estime de soi ?
C’est avant tout la compréhension de ce que l’on vaut et la plupart du temps, quand on passe par des choses assez douloureuses, cette conscience de sa propre valeur est souvent altérée. Il ne s’agit pas ici d’égo, d’amour propre, d’orgueil, mais d’un rapport à soi qui est ébranlé.
Dans nos cultures, nos religions, on y mêle beaucoup d’affect et un sens moral. Il n’est pas rare aussi de faire une confusion entre l’amour-propre et l’égoïsme, le manque de modestie, voire l’absence de morale. Il ne faut surtout pas s’enfermer dans ces raccourcis.
L’estime de soi est avant tout l’image que l’on a de qui nous sommes et ce que l’on vaut en société (rien à voir avec la confiance qui renvoie à nos capacités et nos aptitudes )
L’estime de soi, c’est normalement quand on est lucide, être capable de faire face à soi et de reconnaitre ses valeurs en tenant compte de certains paramètres :
Ses origines ; parcours, réussites, échecs, qualités, défauts…
Ses actes : réalisations ? l’écart entre ce que l’on est et aimerait être ? la perception de soi quand à être « digne » ou pas de l’affection et de l’amour des autres ?
L’estime de soi serait à géométrie variable, selon les situations et les circonstances de la vie.
Avant l’estime, il faut avoir une confiance en soi !
C’est un vrai travail en soi qu’il faut parvenir à accomplir, et cela n’est pas toujours inné, cela implique un certain équilibre, où l’individu est nourri par un réel amour de soi, une réelle confiance en soi et qu’il sait garder l’équilibre de l’ensemble de ses convictions.
La difficulté est dans l’équilibre
Etant donné que la personnalité de l’individu varie selon les évènements de la vie, rien n’est figé et tout reste précaire voire instable.
Et bien souvent l’estime de soi n’est pas au rendez-vous, car on a tendance à se dévaloriser par manque de confiance et parce que l’on est souvent trop critique par rapport à soi. Il arrive aussi que l’on nourrisse des sentiments d’infériorité suite à des épreuves.
Et la société ne nous fait pas de cadeau !
Comment reconstruire son estime de soi ?
Tout se passe dans l’enfance, malheureusement beaucoup d’entre nous avons des casseroles liées à l’enfance et » cette éducation saine et équilibrée, voire l’amour inconditionnel « on ne l’a pas tous eu. Pourtant, c’est ce qui forme les fondations d’une bonne estime de soi.
Et quand la vie pour sa part nous assène des « coups de pioche » , ce sont autant d’atteintes à l’estime de soi : des paroles entendues par l’enfant que nous étions puis par l’adulte que nous sommes « tu es nul, pas assez bon, tu ne vas pas y arriver », « il est meilleur que toi, j’avais de meilleurs résultats que toi ou tu n’es pas assez mince, jolie, gentille ou intelligente », des images (la photo du top model, la plastique de l’athlète), du pouvoir « tu ne vaux rien car t’as pas le salaire avec plusieurs zéros ou la bagnole dernier cri (le culte de la réussite, de la performance), des comparaisons incessantes, des critiques et des moqueries répétées etc. tout cela peut briser votre estime de soi.
Eduquez votre enfant à l’estime de soi
Apprendre à son enfant à se sentir à l’aise en société, à y faire sa place en douceur est l’une des tâches majeures de l’éducation de tout parent. Mais ce n’est pas une mince affaire et nous ne sommes pas tous égaux en terme de réception « d’amour parental »…
La Société actuelle cannibalise l’estime de soi. Pourtant à tort ou à raison, on pense que l’estime de soi c’est avant tout être nanti et puissant, et la société nous y pousse dans ce sens: nous pensons que cela s’achète par un vêtement, une voiture, un milieu « branché », etc.
Les signes extérieurs nous donnent l’illusion d’exister dans notre valeur
C’est un piège et un simulacre ; car il ne s’agit que d’attirer l’attention à soi mais à aucun moment cela n’est révélateur de notre qualité ou de ce nous valons.
Mais dans un monde où l’argent et la cupidité font loi, difficile de se retrouver…
« Dis-moi ce que tu as dans ton compte bancaire et je dirai ce que tu vaux »
Attention au syndrome de remplissage du manque
Rester sur ce terrain glissant « du genre je veux rester dans le bing, bling » dans la « légèreté » dans mes relations interhumaines, n’assure pas l’estime de soi au contraire. C’est un miroir aux alouettes, c’est un genre de déni, où nous masquons nos manques, pour ne pas avoir à confronter nos véritables peurs.
C’est un genre de déni qui renvoie à des frustrations, à des peurs parfois anciennes.
Nourrir votre estime de soi par la Sophrologie
Il est crucial de comprendre et d’accepter son miroir, il ne s’agit pas d’égo ou d’autocongratulation ici, il renvoie à nos valeurs existentielles et notre rapport au monde.
La « réalité objective », principe fondamental de la sophrologie, développe les perceptions que nous avons de nous-mêmes et de notre environnement à l’instant présent.
Consolidez votre relation à vous-même et au monde
La sophrologie peut vous aider en ce sens, et améliorer la relation à soi et au monde qui nous entoure.
C’est une donnée fondamentale car elle renvoie à trois composantes essentielles du Soi: les données Comportementales, cognitives et émotionnelles.
Avoir une bonne estime de soi nous permet d’entreprendre des actions de prendre des initiatives et rechercher le succès, ce qui peut nous nourrir dans notre vision de nous-même.
Elle permet de nourrir notre aspect cognitif cad le regard que nous portons sur nous, et en cela elle permet de le réguler ce regard ( à la baisse ou la hausse)
S’estimer, c’est avant tout s’aimer et s’accepter tel que l’on est !
L’estime de soi embrasse une dimension fortement affective de notre personne : elle dépend de notre humeur de base, qu’elle influence en retour.
Avoir une bonne estime de soi permet une stabilité émotionnelle plus grande, et elle indique si nos besoins sont comblés ou pas, si nos ressources en affection ou de réussite sont remplies ou pas.
S’estimer, c’est nourrir son intelligence émotionnelle
C’est une forme d’intelligence, qui permet de se connaître ou reconnaitre et de se comprendre, mais elle nous permet aussi une meilleure adaptabilité aux nouvelles situations.
Son origine démarre dès l’enfance, où il nous faut trouver notre place, l’attitude de nos parents va conditionner l’estime que l’on a de soi, se sentir important et apprécié par les autres, dans sa famille, dans son milieu professionnel et amical. Beaucoup d’entre nous, trainons des casseroles par des parents qui nous ont brimés, et mal aimés.
C’est notre arbre de vie qui déterminera notre estime de soi
L’estime de soi a donc une histoire ancienne que nous tentons d’enfouir et par cela, nous permet de cacher certaines blessures dans l’oubli.
Comment la Sophrologie va intervenir
La Sophrologie va permettre le lâcher prise et d’accepter de se libérer des émotions non exprimées. Elle prépare au changement, et elle réactualise l’image de soi et de sa relation aux autres.
Reconstruire son schéma corporel
Tout commence par le corps et sa vision et donc il faut travailler sur la représentation du schéma corporel afin d’améliorer l’estime de soi. Il est important d’avoir une image positive de soi tout en apprenant à apprécier et à respecter son corps.
Réapprendre à se faire confiance et reconsidérer sa vie de façon positive sont crucial.
Il faut réapprendre à être à l’écoute de ses besoins et de ses envies en restant bien entendu le plus objectif possible.
Retrouvez votre place dans le monde
Retrouver sa place, c’est à dire le lieu, l’activité, les liens qui donnent le mieux le sentiment d’exister et de retrouver une bonne estime de soi. Lorsqu’on se sent à sa place, on est plus facilement en harmonie avec soi et avec ce qui nous entoure.
Article rédigé par Fériel Berraies
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée en Entreprise
Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com