« Je n’en peux plus, je suis trop sensible, personne ne comprend ce que je ressens »…Des questions qui nous amènent à nous demander si après tout, une hypersensibilité ne se cacherait pas derrière cette intensité émotive. Une mauvaise nouvelle peut être plus dure à gérer pour ce type de personnalité car au-delà du psychisme qui se trouve affecté, le corps s’exprime aussi par des réactions physiologiques.
Et moi dans tout ça, suis-je trop sensible ?
A fleur de peau et rapidement bouleversé lorsqu’un tracas se présente, il est possible que vous ayez une hyperémotivité face aux émotions.
Lorsque survient une peur, la tristesse ou la colère, vous avez souvent du mal à vous contenir, vite dépassé par une situation, votre corps l’exprime par une certaine paralysie, des étourdissements et tend peu à peu vers une anxiété et de l’angoisse.
C’est une forme de repli liée à l’insécurité que l’émotion vous procure. S’installe alors « le vélo qui tourne dans la tête ». Il tourne, il tourne et ressasse, pense, invente et se projette souvent de manière négative. Le cerveau devient alors hyperactif, difficile de le contrôler lorsque la machine est lancée.
L’hypersensibilité aux émotions se traduit souvent par une passivité, passer à l’action demande un grand effort, même l’accomplissement de tâches banales et quotidiennes peut s’avérer compliqué.
Les projets deviennent flous, et la peur commence à prédominer sur le reste. Vous devenez d’une grande fragilité.
La personne émotive à tendance à se replier sur elle-même, à préférer l’isolement. Parmi les symptômes d’une grande émotivité on retrouve :
- Des contractures musculaires et des crampes.
- Une difficulté de déglutition
- Des problèmes de transit intestinal (ballonnements, constipation, diarrhées, reflux gastro-œsophagien…)
- Rythme cardiaque élevé et sensation de cœur qui s’emballe
- Une agitation
- Certaines phobies (agoraphobie, claustrophobie…)
- Une appréhension à communiquer….
- Un repli sur soi
- Une impulsivité liée au fait que vous ressentez aussi l’émotion des autres
- De la susceptibilité
Vous cherchez à tout prix à vous protéger, de peur d’être démasqué. Certaines personnes au contraire n’arrivent plus à gérer cette sensibilité et l’extériorise par des larmes, des cris, etc….
L’assurance et la confiance en soi deviennent tangibles car la personne a tendance à tomber dans la dévalorisation, parfois même dans la dramatisation.
Même si ça ne parait pas évident de trouver de l’optimisme dans ce surplus d’émotivité, sachez que vous avez des capacités développées, et pas des moindres. En effet, l’hypersensible a une empathie incroyable ! Vous arrivez à percevoir les émotions que les gens ressentent et ce, à une vitesse désarmante ! Cela peut aussi vous rendre encore plus sensible étant donné votre grande réceptivité, l’émotion de l’autre a tendance à vous affecter. Vous êtes donc très connectée avec les êtres et le monde qui vous entoure, c’est pourquoi vous avez aussi souvent ce côté bonne fée, à vouloir aider tout le monde en vous oubliant vous-même.
Sujet aux angoisses, à l’anxiété et à la dépression, les tempéraments hypersensibles se renferment peu à peu. Ne vous isolez pas, prenez conscience de cette capacité à ressentir les choses, et vous saurez aussi ce qui vous fais du bien et ce qui vous rend heureux.
Comment gérer son hyperémotivité et comment vivre avec?
- Dans un premier temps, essayez de reprendre contact avec votre être intérieur, écoutez davantage votre intuition. La façon dont vous percevez vos émotions est plus qu’un tempérament, c’est votre moyen de communication ! Acceptez-la et allez vers les autres.
- Décrivez, écrivez ou dessinez la façon dont vous ressentez une émotion, ce qu’elle vous inspire. Quelle réaction provoque-t-elle en vous ?
- Apprenez à respirer : la respiration abdominale permet d’oxygéner le corps et apporte un état de relaxation immédiat.
- Lorsqu’une émotion se présente, pratiquez l’exercice du karaté : 1) En position debout, les pieds dans l’alignement du bassin, descendez les épaules et relâchez les bras le long du corps. 2) Prenez un grande inspiration en levant les bras à l’horizontal, de façon à ce qu’ils soient tendus devant vous. 3) En retenant l’air, fermez le poing et ramenez-le à hauteur de votre épaule. 3) Visualisez le négatif, ce qui a provoqué votre émotion. 4) Tendez le bras vivement comme pour donner un énorme coup de poing en expirant très fort par la bouche. 5) Faites le 3 fois d’un côté, 3 fois de l’autre et 3 fois avec les deux bras.
- Pratiquez des techniques comme la sophrologie, mais aussi la relaxation et la méditation afin de vous calmer et vous détendre.
- Apprenez à être dans le présent, visualisez-vous dans l’ici et maintenant, reprenez contact avec ce qui se passe en vous et autour de vous de façon plus harmonieuse.
- Et surtout, redécouvrez vos vrais besoins, réapprenez à vous connaître, prenez du temps pour vous et faites-vous confiance.
- Et n’oubliez pas : « ça va mieux en le disant ».
Si votre situation ne s’améliore pas ou que vous suspectez une maladie sous-jacente, n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Priscilla LECLERC
Sophrologue-Naturopathe Montpellier
priscilla.leclerc@hotmail.fr
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