Péritonite: Symptômes, Prévention, Traitement

 

Tous les organes vitaux sont recou­verts d’une membrane protectrice fine mais résistante. Le péritoine est la membrane qui tapisse les organes de l’abdomen. Il est également richement pourvu de terminaisons nerveuses. Lors­que la cavité péritonéale est infiltrée de toxines, bactéries ou autres substances telles que la bile, le sang et l’urine, elle développe une maladie grave appelée péritonite. Ce sac parfaitement étanche ne s’infecte qu’en cas de rupture d’un des organes qu’il contient, perforation de l’appendice, de diverticules ou d’au­tres organes gastro-intestinaux, pan­créas, vésicule biliaire, vessie ou côlon.

En outre, le péritoine est parfois infecté ou envahi par une hémorragie provoquée par une grossesse anormale, une infection de l’appareil génital de la femme (ovaires, utérus et trompes de Fallope) ou un avortement.

Parmi les autres causes, il faut inclure une intervention chirurgicale pratiquée avec des instruments mal aseptisés et, bien sûr, des blessures telles qu’un coup de couteau ou une balle dans l’abdomen.

Danger : Le taux de mortalité de la péritonite est d’environ 10 p. cent. La mort survient par toxémie, déshydrata­tion et choc. Les abcès sont difficiles à traiter et doivent être drainés par voie chirurgicale. C’est une urgence médicale.

Péritonite Symptômes :

La douleur est parfois si intense qu’elle entraîne le choc. Chaque mouvement contribue à l’augmenter, aussi le patient reste-t-il immobile, jambes repliées, respiration haletante. L’abdomen tout entier est ballonné, tendu, rigide, les nausées sont violentes. La douleur irradie parfois dans les épaules. Les vomissements sont persis­tants ; diarrhée et hoquet sont fré­quents ; l’émission d’urines est faible (déshydratation). Les autres signes sont la tachycardie, la fièvre, la toxémie progressive, l’hypotension et la soif. Le nombre de globules blancs dans le sang est très élevé, de 10 000 à 50 000. L’état général du malade est profondément altéré, avec faciès hippocratique (yeux excavés, joues creuses, teint plombé, bouche entrouverte) et marqué par l’angoisse. La disparition de la douleur ne signifie pas le rétablissement. Traitement : Le traitement chirurgical s’impose pour identifier et traiter l’agent causal de cet accident gravissime. On prescrit un traitement aux antibiotiques à large spectre, le repos au lit et l’injection d’opiacés pour atténuer la douleur. Toute prise de nourriture ou de liquide par la bouche est interdite, une aspiration gastrique est mise en place, des solutions de sodium, de glucose et de plasma sont administrées par voie intraveineuse.

En cas d’abcès, celui-ci doit être parfai­tement drainé, à condition que l’état général du malade lui permette de sup­porter l’opération. Mais souvent, en cas de péritonite généralisée, un traitement médical et une antibiothérapie intense précèdent obligatoirement l’intervention chirurgicale, même si elle est vitale.

Péritonite Prévention :

Eviter tout retard dans le traitement de la maladie causale. Une opération pratiquée avec un jour de retard, le temps qu’une perforation ait lieu, comporte cinq fois plus de risques.

Résultat: La péritonite a un taux de mortalité de 10 p. cent. Avant quarante- cinq ans, les risques sont moindres, mais après soixante ans, les chances de survie sont inférieures à 90 p. cent.