Nadi: Tout savoir sur les 14 « Nâdî » en Ayurvéda

La sushumnâ nâdî, et les nâdî ida et pingala, à gauche et à droite respectivement, sont les trois principaux canaux du corps subtil. Ils se ramifient en quatorze nadi principaux qui se divisent à leur tour en des milliers et des milliers de nâdî qui remplissent tout le système. Situés dans la nadi centrale, sushumna, les chakra (lit. ‘roues’), centres d’énergie subtile, opèrent en étroite connexion avec les nadi.

La sushumnâ est le principal canal des pranavaha nâdî, qui a trait aux qualités physiolo­ giques. Relevant du système nerveux parasympa­ thique, la sushumnâ et trois autres pranavaha nâdî, sont les transporteurs de la force de vie appelée prâna. Les méridiens, en acupuncture, sont analogues aux prânavaha nâdî. Le système parasympathique et le système sympathique du corps seraient inopérants sans les courancs vitaux du prâna transmis par les prânavaha nâdî. Le véhicule du mental est prâna, sans lequel il n’y a pas d’impression de conscience.

Les dix manovaha nâdî ont trait aux qualités psychologiques, et relèvent du système nerveux sympathique. Ce sont des conduits d’énergie appartenant au mental. Ces deux systèmes fonctionnent inséparablement, mais on les considère individuellement pour être clair. Ces deux systèmes opèrent ensemble étant donné que le mental est contrôlé par l’air de prâna.

Sushumna Nâdî

Correspondant à la moelle épinière, elle commence au plexus pelvien, et finit dans l’espace de l’axe cérébrospinal entre les deux hémisphères cérébraux. Les sept (ou neuf) chakra du corps sont alignés le long de la sushumnâ nâdî, du sommet de la tête au coccyx. À gauche de la sushumna, se

trouve idâ nâdî ; et, à droite, pinga/,a nâdî. Idâ représente le principe  féminin,  qui est  rénergie

lunaire ; pingala représente le principe masculin, qui est l’énergie solaire.

Idâ Nadi

Idâ nâdî va du testicule (ou de l’ovaire) gauche à la narine gauche. rinspiration commence le plus souvent par la narine gauche dans la pratique yogîque Le souffle gauche stimule idâ nâdî et promeut la créativité, la visualisation, et la nutrition des émotions. Il calme les nerfs et apaise le mental. Le yoga recommande l’utilisation de la narine gauche pendant la journée, quand le  corps

est vitalisé par l’énergie du soleil. Cela crée harmonie et équilibre, et, dit-on, augmente la longévité. Idâ est considérée conune une prânava nâdî en même temps qu’une manovaha nâdî.

Pingala Nadi

Cette nâdî va du texticule droit (ou de l’ovaire droit) à la narine droite. Elle stimule le soi rationnel, pratique. Alors qu’îdâ purifie le mental, pingala ranime l’énergie dynamique du corps. La respiration de la narine droite promeut la résistance, la vigueur et la vitalité. Il est sage de pratiquer la respiration par la narine droite pendant la nuit, alors que l’énergie lunaire est dominante. Cela active un niveau supérieur d’équi­libre et de vigueur dans le corps, comme la respira­tion par la narine gauche pendant la  journée, équilibre l’agressivité de l’énergie solaire dominante. Pingala nâdî est considérée aussi comme une pranavaha nâdî et une manovaha nâdî.

 

Gandharî et Hastajhiva Nadi

Ces nadi sont compagnes d’idâ. Gandharî commence dans le coin le plus bas de l’œil gauche, et finit au gros orteil du pied gauche. Hastajhiva nâdî commence au coin le plus bas de l’œil droit, et finit au gros orteil du pied gauche. Ces nadi sont utilisées pour faire monter l’énergie psychique de la partie inférieure du corps au chakra intersourcilier. Leur fonction est subordonnée à idâ nâdî.

 

Yashavinî et Pusha Nâdî

Elles sont associées à pingala. Yashasvinî va de l’oreille gauche au gros orteil du pied gauche ; pusha nâdî va de l’oreille droite au gros orteil du pied droit. Elles sont subordonnées à pingala.

Alambusha Nâdî

Elle commence à l’anus et finit à la bouche, fournit du prâna pour l’assimilation et l’évacuation de la nourriture et du liquide. Cette nâdî est aussi responsable de l’assimilation des idées et des pensées.

Kuhu Nâdî

Elle commence dans la gorge et se termine dans les parties génitales. Des pratiques tantriques permettent d’ exercer cette nâdî, pour qu’elle induise l’implosion et l’ascension du fluide séminal et du fluide vaginal.

Shankinî Nâdî

Elle commence dans la gorge et finit à l’anus ; elle est située à la droite de sushumnâ nâdî. Elle est activée par la purification du Vata du côlon et de l’anus.

Sarasvatî Nâdî

Elle a Je nom de la Sophia hindoue, parèdre de Brahmâ · elle commence dans la langue e fini t dans les cordes vocales. Elle est responsable du langage et de la dissémination de la connaissance. Elle est de nature lunaire, et de principe féminin. Elle est subordonnée à sushumnâ nâdî.

 

Payasvinî Nadi

Située dans le lobe de l’oreille droite, elle est connectée aux nerfs crâniens. Traditionnellement, le lobe était percé par divers métaux précieux pour stimuler l’énergie des nerfs crâniens, réduisant ainsi le stress et certaines accoutumances.

Varunî Nâdî

Lune des quatre prânavaha nâdî, elle aide à la purification des déchets corporels. Ce canal est de l’autre côté d’ alambusha nâdî, et lui est parallèle ; elles activent toutes deux les excrétions des déchets corporels. Va.runî nâdî commence à la gorge et l’oreille gauche, et finit à l’anus. Elle travaille avec apâna vâyu, qui circule dans les cavités du gros intestin. Quand ce système est perturbé, la stagna­tion de divers canaux s’ensuit, et des perturbations de Vara se produisent.

Vishvodara Nâdî

Le dernier des quatorze canaux, cette nâdî est située autour de la région ombilicale, ou troisième chakra. Elle stimule les glandes surrénales et le pancréas, et diffuse le prâna dans tout le corps. Vishvodara nâdî est le courant central d’énergie du corps, appelé ki ou chi dans le taoïsme. Toutes les pratiques de yoga et d’arts martiaux, spécialement le taï chi, le qigong, et prânayama [contrôle du souffle], renforcent cette nâdî centrale.