Abcès du poumon: Symptômes et Traitement

Abcès du poumon (abcès pulmonaire, gangrène pulmonaire)

L’abcès du poumon est une collection de pus formée dans une zone localisée du poumon, accompagnée d’une nécrose du tissu et entourée d’une inflammation. Les causes peuvent être une embolie pulmonaire, une pneumonie à staphylo­coques ou à bacille de Friedlander, des lésions dues à une bronchiectasie, et toute obstruction bronchique entraînant une infection.

L’abcès peut entraîner la formation d’une cavité pulmonaire, comme dans la tuberculose, mais les germes contenus dans l’abcès sont plus faciles à détruire. Dans certains cas, l’abcès s’ouvre dans une bronche, entraînant l’expectoration d’un pus d’odeur nauséabonde.

Danger : L’abcès pulmonaire est une affection sérieuse qui doit faire l’objet d’un traitement antibiotique ou chirurgical ; chez les patients affaiblis par une maladie chronique, l’abcès peut à son tour devenir chronique, avec le risque de complications parfois fatales.

Abcès du poumon Symptômes :

Ils sont très similaires à ceux de la pneumonie : frissons sévères, fièvre élevée, toux douloureuse, sueurs nocturnes abondantes, profond malaise général. Cependant, à la différence de la pneumonie, où les frissons ne mar­quent en général que le début de la maladie, dans le cas de l’abcès pulmo­naire, ils se répètent de façon persistante.

Une autre différence est que lorsque l’abcès s’ouvre, perforant un conduit bronchique, l’expectoration ramenée par la toux devient purulente, d’odeur nauséabonde, striée de sang, et contient parfois des particules de tissu pulmo­naire nécrosé. La rupture de l’abcès peut entraîner une aggravation sévère allant parfois jusqu’au choc.

L’abcès pulmonaire s’accompagne souvent d’amaigrissement, de faiblesse, d’essoufflement à l’effort, d’anxiété, de pâleur ou de cyanose, de prostration.

Abcès du poumon Traitement :

La pénicilline doit être administrée dès que les examens des expectorations ont été réalisés. L’abcès étant presque toujours causé par divers types de bactéries, on utilise générale­ment plusieurs antibiotiques. La pénicil­line est d’une grande efficacité, sauf si l’une des bactéries est un bacille de Friedlànder, contre lequel elle est impuissante.

La toux ne doit être soulagée que si elle devient trop épuisante pour le malade.

Du carbonate de créosote mélangé à du lait (trois fois par jour après les repas) contribuera à désodoriser l’haleme nauséabonde ; cependant, les antibiotiques agissent si rapidement que cela n’est pas toujours néces­saire.

Le traitement chirurgical de drainage de l’abcès n’est envisagé qu’en cas d’échec de l’antibiothérapie. Il est peu courant.

Si les cavités des poumons persistent même après une antibiothérapie impor­tante, l’excision chirurgicale des parties atteintes des poumons devient inévita­ble.

L’abcès pulmonaire nécessite le repos absolu au lit et des séances de drainage postural (Table S). Le régime alimen­taire est important ; il doit être riche en protéines et en vitamines.

Résultat: La cicatrisation complète d’un abcès pulmonaire dépend d’un drainage correct des conduits bronchi­ques dans lesquels il s’est ouvert. Dans le cas contraire, la cavité ne cicatrisera pas et l’abcès deviendra chronique. Avec une antibiothérapie et un drai­nage adéquats, la guérison est complète dans 85 p. cent des cas ; 15 p. cent des cas nécessitent un traitement chirurgical.