Urémie aiguë et chronique: Symptômes, Prévention, Traitement

Urémie aiguë et chronique

L’urémie est une intoxication de l’organisme provoquée par le mauvais fonctionnement des reins, devenus inca­pables d’éliminer les déchets toxiques qui sont alors véhiculés dans le sang.

Urémie aiguë et chronique Causes :

Les causes d’un dysfonctionnement ou d’une insuffisance rénale sont nom­breuses : néphrite, obstruction des voies urinaires, calculs, adénome de la pros­tate, infection bactérienne des reins, mauvaise réaction ou erreur dans une transfusion sanguine, état de choc sé­vère, brûlures étendues, lésions rénales, alcalose, surdosage de vitamine D. Les maladies systématiques qui peuvent se compliquer d’urémie comprennent le lupus, le diabète et l’insuffisance cardia­que. L’absorption de poisons violents constitue toutefois une cause majeure : le tétrachlorure de carbone, les
composés mercuriels, les cantharides (mouches d’Espagne), le bismuth, l’al­cool de bois, le lysol et, dans de rares cas, les très utiles sulfamides, telles que le sulfapyridine et le sulfathiazole.

Danger : C’est une alerte médicale. L’urémie est la principale cause de mort par néphropathie. Les complications fatales comprennent : l’intoxication au potassium, l’oedème pulmonaire (insuffi­sance respiratoire avec cyanose), l’hypertension et l’hémorragie gastro­intestinale.

Urémie aiguë et chronique Symptômes :

La forme aiguë se mani­feste par une chute brutale de l’excrétion urinaire, 200 ml par jour, parfois moins (la diurèse normale étant d’environ un litre quotidien). Un mal de tête intense est un signe précoce. Le malade peut être pris brutalement de convulsions. Par la suite apparaissent une somno­lence, des contractures musculaires, des troubles visuels temporaires, une vision double avec rétrécissement des pupilles qui peut annoncer le coma, une haleine fétide ayant une odeur d’urine, un givre uréique sur tout le corps (provenant des glandes sudoripares, ultime effort de l’organisme pour éliminer l’urée que les reins ne peuvent plus expulser). Nau­sées, vomissements et diarrhée sont les troubles digestifs classiques. L’enfant présente un oedème de la face.

Urémie aiguë et chronique Traitement :

Il faut traiter simultané­ment l’affection rénale ayant entraîné l’urémie et les facteurs aggravants comme l’insuffisance cardiaque, l’hyper­tension et la déshydratation.

Le malade doit absorber suffisamment de liquide pour évacuer une moyenne de trois litres d’urines quotidiennes. En cas d’urémie chronique, on pratique des transfusions sanguines pour améliorer les capacités de résistance du malade. L’agitation, l’insomnie, l’état dépressif et l’anxiété sont traités avec les médica­tions appropriées.

Si l’urémie est due à une insuffisance rénale transitoire, le recours au rein artificiel peut sauver la vie du malade et lui permettre de vivre jusqu’à ce que ses propres reins soient en mesure de fonctionner normalement. Dans le cas d’une urémie chronique, le rein artificiel est rarement utilisé.

Le succès d’une greffe du rein (pour des organes très abîmés) dépend de la capacité de l’organisme à tolérer le greffon.

Le potassium doit être exclu du régime alimentaire dans la mesure où il est responsable d’intoxications fatales. Une sédation (administration de séda­tifs) excessive risque de provoquer des difficultés respiratoires en réduisant le rythme de la respiration. Les antacides magnésiens peuvent être la cause d’une intoxication au magnésium.

Urémie aiguë et chronique Prévention :

Outre la prévention du lupus, du diabète et de l’insuffisance cardiaque, il faut éviter le surdosage de vitamine D et tous les poisons énoncés plus haut. (Voir en troisième partie, Les signes précurseurs, Urémie 207.) Pronostic : Le pronostic est favorable lorsque le malade a pu survivre à la phase aiguë de la maladie. Dans la forme chronique, il est possible de prolonger la vie du malade en contrôlant l’hypertension et en éliminant les agents infectieux.