Il existe deux formes de stérilité chez la femme : la stérilité absolue, due à un défaut structurel des organes génitaux, et la stérilité relative potentiellement guérissable dans la mesure où les organes ne sont pas atteints dans leur fonction.
Outre ces stérilités fonctionnelles, un bon pourcentage de stérilité féminine est d’origine psychologique, de façon manifeste en cas de dyspareunie (rapports sexuels douloureux) et de vaginisme (contracture des muscles de l’orifice du vagin empêchant la pénétration). Ces deux troubles réduisent de façon conséquente la fréquence des rapports sexuels et, partant, les possibilités de fécondation. D’autres facteurs d’ordre psychologique, comme l’anxiété profonde, le désir intense ou au contraire la crainte de la grossesse, la peur panique des enfants et bien d’autres, font obstacle à la fécondation de manière inexplicable.
Stérilité féminine Traitement général :
Certaines malformations ou malpositions des organes génitaux peuvent être corrigées par voie chirurgicale, d’autres sont au-delà des capacités de la médecine. Ci-après quelques facteurs spécifiques de stérilité et leur traitement.
Toute infection des organes génitaux internes est susceptible d’empêcher la migration de l’ovule. Traitement : le gynécologue dispose de tous les moyens pour venir à bout de la plupart des infections.
L’obstruction des trompes de Fallope empêche l’ovule d’atteindre l’utérus.
Traitement :
insufflation tubaire, dilatation ou réfection chirurgicale.
Les kystes ou les tumeurs ovariennes font obstacle à l’ovulation.
Traitement :
la plupart de ces grosseurs peuvent être réséquées par voie chirurgicale, sans dommage pour l’ovaire.
Le déséquilibre hormonal provoqué par un trouble de la glande atteinte (ovaire, hypophyse, thyroïde, surrénales) perturbe la menstruation et l’ovulation.
Traitement :
nombre de ces troubles peuvent être corrigés par une médication appropriée et l’administration d’hormones.
Absence d’ovulation en raison de l’épaisseur du follicule ovarien (petit sac cellulaire contenant l’ovule).
Traitement :
résection partielle de l’ovaire.
Effet stérilisant de certaines substances toxiques.
Traitement :
de nombreuses substances, connues ou inconnues, peuvent faire obstacle à une fécondation normale. Parmi celles qui sont connues, il faut citer le tétrachlorure de carbone (entrant dans la composition des produits de nettoyage), le baryum, le benzène, la quinine, la scopolamine (utilisée dans de nombreux tranquillisants), etc. Si l’on découvre la drogue responsable de la stérilité, la fécondation redevient possible.
Hyperacidité vaginale.
Traitement :
local ou général afin de réduire l’acidité et permettre ainsi aux spermatozoïdes de survivre.
Des polypes dans le canal cervical (situé entre le vagin et l’utérus) peuvent empêcher le passage du sperme.
Traitement :
résection chirurgicale des polypes.
De gros fibromes peuvent également bloquer le passage du sperme.
Traitement :
s’ils ne sont pas trop volumineux, les fibromes peuvent être réséqués chirurgicalement sans dommage pour l’utérus.
Grossesse extra-utérine (fécondation et développement de l’ovule en dehors de l’utérus).
Traitement :
la grossesse doit être interrompue mais les suivantes se passeront normalement.
Effets des radiations aux rayons X.
Traitement :
il n’y a plus rien à faire lorsque les radiations ont détruit la fonction ovarienne.
Incompatibilité des spermatozoïdes et des sécrétions vaginales.
Traitement :
insémination artificielle avec le sperme du partenaire.
Une connaissance précise de la période d’ovulation de la femme permet dans de nombreux cas de faciliter la fécondation. La procédure indiquée est la suivante : interrompre les rapports sexuels trois jours avant l’ovulation afin que le sperme de l’homme s’accumule et puisse être abondant ; reprendre les rapports à intervalles réguüers en fonction de la courbe thermique de la femme.
En cas d’éjaculation précoce chez l’homme ou de dyspareunie chez la femme, l’insémination artificielle avec le sperme du partenaire est indiquée. Enfin, en cas d’insuffisance du sperme, les couples qui le désirent peuvent recourir à l’insémination artificielle de la femme avec le sperme d’un donneur.