Fibrome de l’utérus: Symptômes, Prévention, Traitement

Fibrome de l’utérus (fibromyome de l’utérus)

Les tumeurs utérines fibreuses sont pour la plupart bénignes, presque tou­jours multiples et se développent sur la paroi de l’utérus, atteignant parfois la taille d’une balle de tennis. Lorsqu’elles sont relativement volumineuses, elles compressent la vessie de façon doulou­reuse et occasionnent dans la zone des troubles de la circulation. Elles survien­nent à l’âge de la procréation ; leur origine est inconnue.

On distingue trois formes de fibrome utérin :

  • le fibrome sous-muqueux, c’est- à-dire logé sous la muqueuse interne de l’utérus, entraînant des règles abon­dantes et prolongées ou des métrorragies (perte de sang entre les règles) ;
  • le fibrome interstitiel, cantonné dans le muscle utérin ;
  • le fibrome sous-séreux, situé sous le péritoine qui recouvre l’utérus.

Un fibrome volumineux peut être un obstacle à la grossesse, entraîner l’avor­tement spontané ou des hémorragies importantes pendant les règles, menant parfois à l’anémie.

Quelles sont les causes du fibrome de l’utérus ? Est il courant ?

Nous ne savons pas exactement pourquoi les femmes développent ces tumeurs. Les anomalies génétiques, les altérations du facteur de croissance (protéines formées dans l’organisme qui déterminent le taux et l’étendue de la prolifération cellulaire), les anomalies du système vasculaire (vaisseau sanguin) et la réponse tissulaire aux lésions peuvent toutes potentiellement jouer un rôle dans le développement des fibromes.

Les antécédents familiaux sont un facteur clé, puisqu’il y a souvent des antécédents de fibromes qui se développent chez les femmes de la même famille. La race semble également jouer un rôle. Les femmes d’ascendance africaine présentent deux à trois fois plus de risques de développer des fibromes que les autres. Les femmes d’ascendance africaine développent également des fibromes à un plus jeune âge et peuvent présenter des symptômes de fibromes dans la vingtaine, contrairement aux femmes de race blanche qui présentent des fibromes, dont les symptômes se manifestent généralement à 30 ou 40 ans. Une grossesse précoce diminue la probabilité de développement des fibromes. Il n’a pas été observé de fibromes chez les filles qui n’ont pas atteint la puberté, et les adolescentes peuvent rarement développer des fibromes. Parmi les autres facteurs que les chercheurs ont associés à un risque accru de développer des fibromes, mentionnons les premières menstruations (ménarche) avant l’âge de 10 ans, la consommation d’alcool (en particulier de bière), les infections utérines et l’hypertension artérielle (hypertension).

Les œstrogènes ont tendance à stimuler la croissance des fibromes dans de nombreux cas. Au cours du premier trimestre de la grossesse, environ un tiers des fibromes s’agrandiront puis diminueront après l’accouchement. En général, les fibromes ont tendance à rétrécir après la ménopause, mais l’hormonothérapie postménopausique peut entraîner la persistance des symptômes.

Dans l’ensemble, ces tumeurs sont assez courantes et surviennent chez environ 70 à 80 % des femmes d’ici l’âge de 50 ans. La plupart du temps, les fibromes utérins ne causent pas de symptômes ou de problèmes, et une femme atteinte d’un fibrome ne s’en rend généralement pas compte.

Les fibromes utérins non traités présentent-ils un risque?

La plupart du temps, les fibromes utérins qui ne causent pas de problème à la femme peuvent être laissés sans traitement. Dans d’autres cas inverses, même les fibromes qui ne causent pas de symptômes doivent être enlevés ou, au moins, surveillés de près. La croissance rapide est une raison pour laquelle il faut surveiller de plus près, puisqu’une forme cancéreuse rare de fibrome (appelée léiomyosarcome) peut être une tumeur à croissance rapide et qu’elle ne peut pas être différenciée d’un fibrome bénin par échographie, IRM ou autres études d’imagerie. Cependant, ce type de tumeur est présent dans moins de 1 % des fibromes utérins.

Un autre risque de laisser ces tumeurs sans traitement est qu’elles atteignent parfois une taille qui finit par causer des symptômes importants, ce qui nécessite une ablation. Si les fibromes deviennent assez gros, la chirurgie pour les enlever peut devenir plus difficile et risquée.

Traitement

Il existe plusieurs options pour le traitement des fibromes utérins, dont la chirurgie chirurgicale (hystérectomie, myomectomie, cryochirurgie, échographie focalisée à haute intensité guidée par IRM (MRgFUS) et embolisation de l’artère utérine (EAU). Les traitements médicaux comprennent la prise de médicaments comme la mifépristone (RU-486, danazol (danocrine), raloxifène (Evista), analogues de la GnRH (Lupron et autres) et des préparations à faible dose de contraceptifs oraux.

L’ablation chirurgicale des fibromes est recommandée lorsqu’ils deviennent gênants ; lorsqu’ils sont très volumineux, ils nécessitent une hystérectomie (ablation de l’utérus).

Complications

Bien que les fibromes utérins ne soient habituellement pas dangereux, ils peuvent causer de l’inconfort et peuvent entraîner des complications comme l’anémie par suite d’une perte de sang importante.

Grossesse et fibromes

Les fibromes n’interfèrent généralement pas avec la grossesse. Cependant, il est possible que les fibromes – en particulier les fibromes sous-muqueux – puissent causer une infertilité ou une perte de grossesse. Les fibromes peuvent également augmenter le risque de certaines complications de la grossesse, comme l’abruption placentaire, la restriction de la croissance foetale et l’accouchement prématuré.

Prévention

Bien que les chercheurs continuent d’étudier les causes des tumeurs fibroïdiennes, il existe peu de preuves scientifiques sur la façon de les prévenir. La prévention des fibromes utérins n’est peut-être pas possible, mais seul un faible pourcentage de ces tumeurs nécessite un traitement.

Mais, en adoptant un mode de vie sain, comme le maintien d’un poids normal, notamment en mangeant des fruits et des légumes, vous permettra probablement de réduire le risque de fibromes.