La sophronisation se différencie du concept général de sophrologie car celle-ci étudie la phénoménologie de la conscience humaine tant ordinaire que pathologique et sophronique, alors que la sophronisation est un processus. Plus qu’une technique, la sophronisation est en effet un processus entraînant une modification des niveaux de conscience dans le sens ascendant ou descendant.
Cette modification renferme la libération progressive de la puissance inhérente au nouvel état de conscience qui s’installe. Il faut tenir compte du fait que le processus sophronique peut être soit autosophronique, doue induit par le sujet lui même, soit hétérosophronique, donc induit par une autre personne.
En terminant l’exposé de ces concepts que nous considérons comme fondamentaux pour la sophrologie, le Dr Caycedo devait préciser sa position à l’égard de ce qu’il a appelé le nouveau mythe, issu de la pensée de quelques sophrologues, selon lequel il n’existe pas « de contrôle barométrique de la conscience humaine ». Caycedo faisait allusion à certaines publications récentes dans lesquelles nous avons pu lire, non sans stupéfaction, que « la sophronisation s’arrête là où l’hypnose commence ». Il est bien certain que les auteurs de ces articles n’ont pu se dégager des concepts de l’ancienne hypnose et postulent encore la réalité d’un pouvoir hypnotique caractérisé par une perle de conscience dont nous savons bien qu’elle n’est qu’un mythe fumeux de l’ancienne hypnose.