En cette période de pandémie et de morbidité absolue, certains sujets sont importants à aborder, même si la thématique du deuil et de la fin de vie restent un sujet quelque peu « compliqué » à lire.
La sophrologie, adoptée en accompagnement du traitement de certaines pathologies lourdes en France, est une technique bien souvent utilisée en milieu hospitalier pour aider les patients à ne pas décrocher de leur observance thérapeutique.
C’est le cas par exemple pour l’accompagnement au traitement du cancer, sachant que les effets secondaires des chimio et ou de la radio thérapie peuvent être assez lourds. Mais pour ce billet, je vais plutôt m’intéresser à la catégorie de patients qui n’ont pas eu de résilience, ou de rémission.
En évoquant la fin de vie.
Fin de vie et soins palliatifs
La fin de vie est une période très complexe psychologiquement, tant pour le patient que la famille qui l’accompagne.
Moment douloureux pour le « partant » qui doit gérer angoisses, tristesse, dépression, mais aussi pour les membres de la famille pris dans une tourment de chagrin sans fin.
Car il faut le souligner, c’est aussi dur pour celui qui part que ce lui qui reste et « l’impact psychologique et émotionnel » fracassant pour l’entourage est bien souvent ignoré.
Pourtant, pour les deux protagonistes, l’écoute est nécessaire pour cet accompagnement qui reste crucial et qui doit respecter certaines étapes voire obéir à des codes spécifiques.
Se préparer au deuil n’est pas si simple
Ici nous ne sommes plus dans le soin, mais dans l’allégement des symptômes pour amener un confort de vie.
Plus de traitements de chocs, qui soient douloureux et vains, risquant son lot d’effets secondaires obsolètes.
Soulager la douleur physique et morale, avant tout. Mais face à l’inéluctable l’on se sent souvent bien désarmé.
Le malade est souvent enfermé dans sa solitude et sa douleur et peut devenir hermétique au monde, ou au contraire, quémander plus d’attention.
Pour la famille, ce passage est très douloureux car il s’agit de ne pas montrer ses faiblesses au patient et de faire comme s i de rien n’était pour tenter en somme de dédramatiser une situation hautement dramatique.
Comment gérer ce flot de peine, d’anxiété et parfois de colère face à la mort à venir d’un être cher.
Je dois le dire en tant que sophrologue mais aussi en tant qu’épouse, qui est obligée de dire aurevoir de façon prématurée à son époux, il n’y a pas vraiment de feuille de route.
Tout se passe « au feeling » selon l’état de conscience et de douleur du patient.
Car il lui faut être réceptif et bien souvent sous l’effet de la morphine, ce n’est pas le c as.
La sophrologie apaise la douleur et l’angoisse du départ
Cette méthode est devenue un partenaire indispensable pour accompagner les personnes en fin de vie.
A rappeler que la démarche palliative reste une prise en charge globale et pluridisciplinaire. Ainsi aux côtés du trio (médecin, infirmier, aide-soignant), la sophrologie, la psychologie et ou la psychiatrie font bon ménage.
Prendre en compte la douleur morale
Le malade arrivant au bout de son arbre de vie est souvent enclin à des questionnements existentiels assez angoissants.
Douleur, tristesse, dépression, peur, insomnies, peut justement alourdir la prise en charge. Et la pharmacologie classique a aussi ses limites.
Pour cela, la sophrologie peut aider à travailler sur les peurs, les angoisses et ainsi proposer des outils pour mieux gérer les émotions.
Il est important d’entourer le patient de pensées positives, de beaucoup d’amour de lui donner sa dignité malgré la déchéance notamment dans le cas des ca ncers agressifs et faire comme s’il n’a pas changé foncièrement.
Parlez lui de banalités de votre quotidien, de ces petits choses qui lui font sourire, les souvenirs, les émotions jouent un rôle crucial dans son confort de vie.
Lâcher prise face à l’inéluctable et l’accueillir sereinement est possible avec du travail.
Un certain nombre d’exercices de respiration et d’évacuation sous forme de Relaxation dynamique du 1er degré avec des IRTER : Inspiration Rétention Tension Expiration Relaxation, peuvent permettre au consultant de « vider sa douleur et son sac d’angoisses sur la mort ».
Ne pas hésiter à utiliser des ressources heureuses, en évoquant les situations ou personnes où il a été heureux pour le motiver à faire ses exercices
La sophrologie peut tout aussi bien accompagner la famille du malade que le personnel soignant
Si la personne s’ouvre davantage et paraît plus apaisée, la sophrologie peut également aider la famille qui est souvent soumise à un stress sans nom, notamment quand la maladie est agressive et virulente.
Pour cela, il est important de se faire accompagner, de parler, d’évoquer les angoisses, les frustrations et cette mort prochaine que vous redoutez.
Le deuil est une étape difficile dans la vie i lest important de respecter ses frontières et celui du malade.
Essayez de ne pas pleurer de ne pas flancher, faites le après quand vous êtes seuls mais pas en face de elle/lui sous peine de la/le faire culpabiliser de vous faire souffrir.
Valoriser le positif d’une vie
Ce qu’elle/il a fait, ce qu’elle/il a été, ce qu’elle/il a aimé, ceux qui l’aiment et vice verca, pour lui donner le sentiment d’un accomplissement. Elle/il part en laissant de belles choses derrière lui.
Communiquez ouvertement, et partagez des discussions fortes.
Impliquez le/la dans vos envies, vos idées et projets.
Faites-lui des câlins et soyez tactile et prenez lui la mains, prenez la dans vos bras et assurez la de votre amour.
Evitez les sentiments de peur et de tristesse et ne lui donnez que de belles émotions, de beaux souvenirs.
Si la douleur est trop forte, faites vous accompagner par un psy
Si la perte d’un être cher est trop douloureuse ; il est important d’en parler et de se faire accompgner afin d’éviter la dépression.
Partagez le chevet du malade mais prenez des temps de pause pour vous, pour être fort pour lui jusqu’au bout.
Il est important de vous préserver et sans culpabilité ainsi vous pourrez lui donner le meilleur.
Appuyez vous sur la famille et la fratrie pour vous relayer.
Faites vous aider c’est important
Si cela vous est possible, il est vraiment indispensable de pouvoir s’appuyer sur des frères et sœurs, des amis ou d’autres membres de la famille pour partager le chevet de la personne malade et prendre un peu de temps pour soi.
Pour accompagner un proche en fin de vie jusqu’au bout de son combat, il faut avant tout être maître de la sienne et accepter de prendre soin de soi, sans aucune culpabilité.
Article rédigé par Fériel Berraies
Sophrologue certifiée RNCP et hypnothérapeute
Son profil therapeutes.com
Lui écrire : fbsophro@gmail.com