resilience

Résilience : reprenez le pouvoir après une épreuve !

La Résilience vient du terme latin « ri salire » c’est à dire rebondir et ou s’en sortir.

On utilise beaucoup ce terme que l’on soit thérapeute ou pas pour induire justement cette capacité en nous de reconstruction psychique et morale suite à une épreuve de la vie.

La résilience peut être autant physique, que psychologique. Ce terme médical a été inventé par Boris Cyrulnik, puis repris et parfois même banalisé dans notre langage commun.

Ce concept est crucial mais il ne doit pas être pris à la légère, car il renvoie l’espoir de la guérison qu’importe la fracture émotionnelle ou le trauma.

Mais il n’est pas inné ni possible pour tous, nous ne sommes pas égaux face au traumatisme, un stress post traumatique et ou une grande souffrance morale.

Tout dépendra de notre arbre de vie émotionnel et de la sévérité de l’effraction psychique qu’aura causé « l’épreuve » et de notre capacité à la digérer, ou pas.

Guérir reste une affaire personnelle !

La résilience existe en chacun de nous.

C’est une stratégie de faire face aux épreuves et elle existe tant chez l’humain que l’animal.

Mais tout dépend de la force mentale de l’individu, de son arbre de vie émotionnel, de la solidité ou pas de certaines de ses croyances, autant vous dire, que rien n’est gagné !

J’ai choisi d’écrire sur ce sujet aujourd’hui car il est important de rappeler qu’en chacun de nous il existe des ressources d’autoguérison.

Que nous pouvons choisir d’arrêter de subir ou de souffrir de quelque chose une situation ou un individu.

Que ce qui ne nous tue pas nous renforce et que la vie – malgré ses épreuves – mérite que l’on se donne les moyens d’une reconstruction.

Guérir cela se travaille…et c’est une décision qui vient de soi, non de celle d’un thérapeute…

La réalité objective de toute thérapie comportementale doit justement mettre en exergue cela.

Se faire aider n’est possible que si l’on est prêt et il faut savoir s’écouter pour cela.

Le premier pas est la prise de conscience et le second le désir de faire le travail sur soi.

La résilience n’est pas un coup de baguette magique.

Elle obéit à des étapes, elle n’est pas innée, elle se travaille, elle s’accompagne, et elle doit obéir à une politique des étapes.

En sophrologie la ressource est en vous !

Oui certes, mais en matière de trauma, c’est plus compliqué.

Le timing pour l’activer est tout aussi important.

Il faut d’abord respecter son écologie et rester dans la bienveillance face à sa douleur, accepter peut être la colère et la révolte qui s’en suivra.

Vos repères ne sont plus les mêmes avec un trauma.

Beaucoup d’études sur le sujet renvoient à l’idée que malgré les épreuves, il est possible de concevoir la reprise d’un nouveau développement de l’humain. Boris Cyrulnik a démontré le premier que même en étant un rescapé de la Shoah on peut s’en sortir et prendre les choses « positivement ».

Bien sûr, cela a provoqué un tollé chez « certains survivants ou rescapés » tant l’horreur qui a été vécue est innommable.

Pourtant, cela reste une fenêtre d’espoir de guérison qu’il ne faut pas négliger et qui permet justement de rejeter le déterminisme absolu d’un trauma transgénérationnel qui vouerait à la souffrance à l’infini.

Je me suis beaucoup appuyée dans mes recherches en criminologie (Enfance et Violence de Guerre tome 1 et 2 éditions l’Harmattan 2015) sur la résilience des enfants soldats et ceux ayant vécu dans des situations de conflits endémiques, pour sortir justement cette capacité des enfants de guérir des situations les plus atroces.

Oui il est possible de s’en sortir.

Mais pour cela, il faut s’entourer des outils nécessaires pour cautériser les blessures et les plaies morales. Il faudra aussi compter sur un environnement empathique et sans jugement.

Dans certaines pratiques de mieux-être, par exemple en sophrologie, on considère que la force de guérison est en soi et que le rôle de ces pratiques est justement d’aider la personne à se reconnecter avec cette capacité intrinsèque. Sans jugement de valeur sans coercition, sans analyse, le praticien est là pour accompagner et non pour analyser la souffrance ou lui trouver des solutions.

Nous n’en avons ni la compétence ni le droit, seule la distanciation bienveillance et l’aiguillage dans la bonne direction émotion nous est permise.

Traditionnellement la psychiatrie, la psychanalyse, la psychothérapie, sont les sciences médicales habilitées, mais les médecines douces en amont peuvent aussi aider en bonne intelligence.

Mais avant d’y arriver, il faut une prise de conscience de la personne qui a subit l’effraction psychologique.

Nous sommes capables de résilience en résumé mais tout dépend de la qualité et de la gravité du trauma, de notre arbre de vi e émotionnel enfant et adulte, du timing, de notre volonté pour y arriver mais également des efforts que nous y mettrons pour y parvenir.

Donner le temps à la blessure

Comme tout être humain secoué déstabilisé et ou dans des cas plus extrêmes, traumatisé, il faut d’abord respecter la douleur ne pas la juger, ne pas l’analyser, et surtout donner le temps pour guérir.

Comme lorsque nous nous blessons, nous devons donner le temps à la plaie de guérir, c’est la même chose pour l’émotionnel. Nous avons la capacité de revivre.

Nous avons la capacité de nous remettre à vivre, cela ne veut pas dire que nous le fassions. Et c’est justement cela qui est important à comprendre. Il faut prendre en compte le rythme de chaque individu. Le déclic n’est pas inné, on ne nait pas résilient, on le devient. Et pour cela, il faut une politique des étapes à respecter.

Face au trauma nous ne sommes pas tous égaux !

La « digestion » d’un trauma déprendra de l’état de sécurité émotionnelle de celui ou celle qui l’aura subit avant l’évènement.

Deux facteurs sont nécessaires pour minimiser l’impact d’un trauma :

– L’acquisition d’un attachement sécure.

– L’aptitude à la mentalisation.

Mais la réalité est autre :

Et les statistiques le prouvent : deux personnes sur trois les ont !

Une sur trois a acquis un attachement insécure qui rendra, en cas d’épreuve la résilience difficile. Et deux sur trois ont acquis une aptitude à se défendre grâce à cet attachement sécure ; ce qui, en cas de malheur, rendra la guérison moins lente.

Faites-vous accompagner convenablement

Votre aptitude à vous reconstruire viendra autant de la qualité de la thérapie que de l’environnement dans lequel vous allez évoluer.

Votre rebond sera essentiellement tributaire de la qualité du rapport que vous avez avec votre environnement.

Un enfant par exemple qui a été couvé, éduqué dans l’amour et la protection aura plus d’aptitude à la guérison qu’un enfant qui a un arbre de vie émotionnel vide ou en dent de scie. C’est la même chose pour l’adulte.

Votre aptitude à gérer le stress sera déterminante également.

On ne s’y attend pas !

La résilience sera donc directement liée à votre aptitude à gérer le stress.

D’autres facteurs environnementaux vont aussi influencer votre capacité à vous reconstruire; être entouré de personnes positives favorisera en effet la recherche de solutions, contrairement à un milieu plus négatif qui ne vous reflète que les aspects victimisant de votre situation et qui vous tirera vers le bas.

Construisez des liens positifs c’est votre bouclier

Avec des liens sociaux ou affectifs positifs avec autrui, vous diminuerez l’anxiété et favoriserez ainsi la communication et l’épanouissement.

En sophrologie, il y a une politique des étapes à respecter aussi.

Cela devra vous enseigner à apprendre à faire face à l’épreuve en plusieurs étapes :

  • Inversez la donne et passez du statut de victime pour ne plus subir, à celui d’acteur du changement de sa destinée.
  • Prenez du recul pour analyser froidement sans affect ce qui s’est passé et pour prendre la hauteur nécessaire pour apprendre à relativiser et ce faisant à amoindrir l’impact toxique de votre épreuve.

Pour cela :

  • Apprenez à canaliser votre énergie pour vous donner les moyens de sortir de la victimisation. En refusant de subir ad vitae eternam, vous reprenez ainsi le contrôle de votre souffrance et de votre vie (je ne veux pas ou plus subir pour le reste de ma vie le trauma… ou épreuve x).
  • Apprenez à mobiliser vos ressources intactes et saines en vous recentrant ( je redeviens le héros principal de ma nouvelle histoire post trauma ou épreuve.
  • Changez votre regard sur votre miroir en travaillant la confiance ( vous vous reconnectez avec ces qualités qui vont vous aider à rebondir face à l’adversité) exprimez vos nouveaux besoins pour aller mieux. Faites une liste de ce qu’il vous faudrait faire « pour vous réparer » misez sur vos qualités et passez à votre nouveau moi.
  • Retravaillez votre estime, ce n’est pas votre faute et vous ne manquez pas de courage, même si vous avez subi puisqu’aujourd’hui vous choisissez de réécrire votre histoire.
  • Apprenez à vous adapter à une nouvelle configuration de vie : pour cela travailler la souplesse la malléabilité psychologique qui va vous permettre d’ouvrir une nouvelle porte dans votre espace intérieur.
  • Cultivez des émotions positives pour activer des actions positives en sortant du déni et de la souffrance subie, vous vous autorisez une nouvelle chance au bonheur en tant que gagnante à venir et non plus victime défaitiste ou passéiste.
  • Vous êtes acteur de votre meilleur être et du changement et vous en êtes capable qu’importe la blessure ! en donnant du sens à ce qui s’est passé même si intolérable, pour laisser partir le toxique et trouver un nouveau sens pour votre guérison à venir.

Apprenez les techniques de gestion du stress et adoptez une bonne hygiène de vie.

Votre résilience viendra notamment de la bonne connaissance des techniques de gestion du stress et de la mise en place d’une bonne hygiène de vie.

Faites du sport, de la méditation, alimentez vous sainement, faites vous accompagner de façon régulière par le personne adéquate (attention les médecines douces seules ne suffisent pas en cas de trauma de stress post traumatique ou de grande souffrance morale) il faut faire appel à la médecine conventionnelle qui vous orientera surtout s’ il y a une prise en charge chimique nécessaire.

 

Article rédigé par Fériel Berraies,
Elle recoit sur son cabinet à Ozoir la Ferriere en Seine et Marne en France
Feriel est Chercheur en Sciences Sociales Experte Genre
Sophrologue certifiée RNCP spécialisée (cancer, sexualité, périnatalité, enfance, adolescence, personnes âgées et Entreprise)
Membre de la Chambre Syndicale de Sophrologie
Membre de la Chambre Syndicale des métiers de la Naturopathie
Hypnothérapeute, en formation en Naturopathie
Prix Sanitas de l’innovation santé à Monastir Tunisie en 2018
Prix UFA 2015 à Bruxelles
Site: www.feriel-berraies-thérapeute.com
Lui écrire: fbsophro@gmail.com