Comment protéger et prendre soin de son vagin en médecine traditionnelle chinoise
La protection de la cavité utérine (Palais du fils) implique une surveillance contre l’infection de l’orifice vaginal ou Yin-tao (Voie du Yin). La trichomonase vaginale est considérée comme la plus fréquente des infections génitales de la femme. Le Trichomonas vaginalis (protozoaire doté de trois ou quatre flagelles) est observé dans le pus des vaginites. Sa description est donnée avec celle de la leucorrhée (Pai lai).
La leucorrhée (sécrétion des glandes du col utérin) était, dans la médecine ancienne chinoise, étudiée avec la menstruation. La leucorrhée, « écoulement blanc», était attribuée à une irrégularité du flux menstruel, à un déséquilibre entre le Yin et le Yang signifiant la rupture de l’harmonie. Étant récessif, le premier élément Yin est dominé par le second élément Yang. Cette conception de ta maladie inspire encore la nosologie chinoise.
Le Trichomonas vaginalis figure dans le Manuel d’instruction des médecins aux pieds nus (1971) avec la leucorrhée excessive (écoulements jaunes purulents). Mais il vient seulement après l’étude des règles anormales – qui, elle, fait partie des prolégomènes de la gynécologie chinoise.
La trichomonase est réduite par le traitement simple ou le traitement combiné. Les pratiques les plus courantes sont les topiques; les lavements, les injections avec le bock et la douche vaginale; l’emploi de l’ovule avec les décoctions végétales; l’acupuncture avec la cautérisation ou la moxibustion.
Traitement simple
Phellodendron
Le Phellodendron Amurense Rupr. est un arbre dit de Mandchourie qui donne une écorce amère très usitée en gynécologie. L’espèce du Sseu-tch’ouan (Phellodendron sachalinense Sargent) est la plus recherchée. La trichomonase vaginale est traitée à l’aide de douches vaginales d’extraits de Houang-pai, Cortex Phellodendri (Rutaceae). Le Phellodendron est considéré comme le dépuratif du « réchauffeur inférieur» (Hia·tsiao) contrôlant l’appareil génital de la femme.
Cnidium
Le fruit du Cnidium monnieri (L.) Cusson ( Umbellijèrae) est appelé Che-tch’ouang tseu (fruit de lit de serpent) parce que les ophidiens des régions chaudes qui vivent près de ce fruit s’en nourrissent. Le Cnidium est souvent associé au Cortex Phellodendri ou au Radix Sophorae flavescentis dans le traitement des maladies de la femme.
Le Fructus Cnidii (Che-tch’ouang tseu) est un produit du Kiang-sou, de la Province du Nord-Est, de la Mongolie intérieure, du Ho-pei, du Ngan-houei, du Kiang-si, du Sseu-tch’ouan et du Ts’ing-haï.
Le Fructus Cnidii ( Umbelliferae) traite les démangeaisons vaginales et l’hyperesthésie de la région vulvovaginale.
Le Fructus Cnidii était, en médecine traditionnelle, un remède de la frigidité.
Traitement combiné
L’alcaloïde tiré du Cortex Phellodendri est utilisé contre le Trichomonas vaginalis. L’ovule employée contient du sulfate de berbérine (2 g renferment 0,25 g de sulfate de berbérine ). Le traitement de six jours peut être répété. On préconise également les lavements – dix jours – à base de Cnidium avec Radix Sophorae flavescentis, Radix Pulsatillae, Rhizoma Coptidis et Cortex Phellodendri.
On agit sur les vaginites et les contractures douloureuses du vaginisme par l’acupuncture ou la moxibustion de un ou deux points. On sélectionne le San yin kiao (n° 6 du méridien de la Rate); le Ta-he (n° 12 du méridien des Reins); le Yin-lien (n° 11 du méridien du Foie); le Kiu-kou (n° 2 du méridien Conception, ligne médiane antérieure) ou le Kouan·yuan (n° 4 du méridien Conception, ligne médiane antérieure).
On traite également l’irritation locale par l’auriculothérapie des points « Utérus », « Ovaires », « Endocrine ».
Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.