Je reçois en séance des personnes qui se disent très souvent stressées, perturbées par leurs émotions, et qui ont du mal à nommer ces émotions ou même à sentir venir ces émotions. Comment ça se passe dans le corps ? Dans la tête ? Que veut-dire observer une émotion ? La laisser passer ? Nous allons décrypter cela ensemble.
Exprimer ses émotions
Alors, lorsque l’on parle d’émotions, on touche à des aspects du corps et de l’esprit. Exprimer ses émotions est un processus qui peut être complètement différent d’une personne à l’autre. En fonction du vécu de la personne, des mécanismes qui ont été mis en place dans son inconscient de par ce qu’elle est, qui elle est, de par ses croyances – aidantes pour certaines et limitantes pour d’autres – elles ne se traduiront pas du tout de la même manière d’une personne à une autre.
Et c’est cela que Lise Bourbeau a expliqué en détail dans ses livres sur les blessures d’enfance. Dans ce second ouvrage, « La guérison des 5 blessures« , l’auteure résume clairement chacune de ces 5 blessures (détaillées dans son premier ouvrage) et surtout nous invite à aller explorer comment notre ego fonctionne, repérer comment les émotions et blessures se manifestent en nous (aspect psychologique et inconscient) et chez nous (le corps parle : nos comportements).
Guérir ses blessures
Ce qu’il faut retenir, c’est que parmi ces 5 blessures, qui sont, le rejet, l’abandon, l’injustice, la trahison, l’humiliation, il y en a plusieurs qui peuvent nous correspondre, en fonction de notre niveau de conscience. Car, pour pouvoir guérir d’une blessure, encore faut-il en être conscient, et en être conscient demande d’être observateur de nous-même.
On peut facilement identifier laquelle ou lesquelles nous touchent particulièrement, et quel(s) masques nous mettons pour cacher ces blessures. En effet, chaque blessure nait à un certain « stade » de l’être, entre la conception et l’enfant. Chacune de ces blessures prend forme en même temps que nous grandissons avec le parent de sexe opposé ou de même sexe. Bien entendu, ni l’auteure ni moi-même ne remettons en question la manière dont nous avons été élevés et éduqués.
Ce qui est important et qui nous permet de comprendre le pourquoi du comment, c’est simplement comment, entre cette période de conception et enfant, nous avons « reçu » émotionnellement parlant ce qui nous a été donné, comment nous avons vécu tel ou tel événement (car, de la conception à enfant, nous n’avons pas le même ressenti qu’adulte, et chaque être est différent, chaque enfant ne percevra pas de la même manière un même événement. Autrement dit, l’autre personne face à nous raisonne parfois comme un miroir et comme l’écrit Lise Bourbeau dans cet ouvrage, « Les autres sont avec toi comme tu es avec eux et avec toi-même ».
De par la connaissance et la prise de conscience de nos schémas en lien avec nos blessures, nous pouvons prendre du recul et mettre davantage en lumière ces dernières afin de s’entraîner à les guérir.
Tout ceci m’amène à vous expliquer l’importance de cette prise de conscience lorsque l’on souhaite avancer sur soi et gérer ses émotions.
Peut-être que pour certaines personnes cela semblera inutile. Pour ma part, ce sont des outils de base que j’utilise lors de mes séances pour accompagner de manière plus spécifique chaque personne qui vient me voir.
Cette étape, bien que parfois peu confortable, me parait nécessaire, voire primordiale dans cette démarche de vouloir se connaitre – mieux. Car, véritablement, nous croyons être la personne qui souffre alors que finalement, c’est notre vécu et nos expériences qui nous ont fait croire que nous étions cette personne et nous nous identifions à elle.
Notre inconscient est conditionné pour avoir des comportements « qui collent » à cet ego finalement.
Mais non, nus ne sommes pas cette identité. Dans l’instant présent, le bonheur n’est qu’instant présent, il n’y a pas de passé, de futur, d’attentes, de désir etc…
Mais, sous l’emprise de nos blessures, nous sommes entraînés dans la machine infernale du mal-être, des changements virulents émotionnels et comportementaux, à plus forte raison parfois nous ne comprenons pas pourquoi !
Alors, pour finir, je dirais que c’est une grande chance de pouvoir être guidé et accompagné lorsque nous souhaitons mettre en lumière nos noirceurs.
J’insiste sur le fait qu’il faut en être conscient, la prise de conscience ne peut se faire que par soi-même, sans cela, les chances de se perdre sont gigantesques, autant que le risque de voir se dresser un échec que l’on n’accepterait encore moins.
Vouloir aller mieux, vouloir aller bien, ça sonne faux si l’on ne met rien en lumière et que l’on ne fait que « comprendre ». Nous devons expérimenter, nous entraîner, notamment à respirer avec le ventre et nous entraîner à méditer. Ce ne sont finalement que des choses naturelles qui deviennent irremplaçables lorsque nous prenons l’habitude. Nous pouvons chacun de nous nous y atteler, et c’est encore plus « efficace » de demander une aide pour cela, afin d’appréhender sereinement ce changement.
Ma pratique est justement d’accompagner ces personnes à un mieux-être, à les aider à définir leur propre objectif. Pour permettre cela, je les amène à se reconnecter à elles-mêmes, afin de pouvoir sentir les émotions monter en elles, les nommer, les définir, les observer, les laisser passer et les apprivoiser afin d’être libérées. Pour cela, je vais pouvoir utiliser mon savoir-être, mon savoir-faire, des outils comme la sophrologie, le massage intuitif, la PNL…
Article rédigé par Mélanie Aney,
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