La pleurésie est une inflammation de la plèvre (membrane à deux feuillets recouvrant le poumon), pouvant être causée par toute affection entraînant un état inflammatoire des poumons : pneumonie, tuberculose ou tumeur. La pleurésie peut aussi être provoquée par la grippe, survenir après un rhume sévère ou lors d’une affection des reins, d’un rhumatisme aigu, d’une fièvre rhumatismale ou d’une bronchite ; enfin, elle apparaît souvent sans raison manifeste. Il en existe deux variétés : la pleurésie sèche et la pleurésie avec épanchement.
Danger : La pleurésie est une affection qui, généralement, disparaît si elle est convenablement traitée. Cependant, elle constitue souvent le signe précurseur d’une tuberculose ou d’un empyème, ou le symptôme d’une maladie sous-jacente, parfois d’un cancer du poumon.
Pleurésie Symptômes :
Dans la pleurésie sèche, les deux feuillets relativement secs de la membrane frottent l’un contre l’autre. La douleur est aiguë, en coups de poignard. Le frottement pleural est perceptible à l’auscultation au stéthoscope. La douleur est aggravée par la respiration et la toux. Elle se déplace souvent vers l’épaule, l’abdomen ou le cou. L’essoufflement est très marqué.
La douleur de la pleurésie peut simuler celle d’une crise cardiaque, la différence étant que cette dernière n’est pas affectée par la respiration, alors que dans la pleurésie, elle s’exacerbe toujours à l’inspiration et à l’expiration.
La pleurésie avec épanchement est habituellement une évolution de la pleurésie sèche. Elle est caractérisée par la présence de liquide entre les deux feuillets de la plèvre. La respiration est rapide, superficielle ; la température peut dépasser 38 °C. La douleur est aggravée par la respiration, ou lorsque le patient se penche ou se tourne. Si l’épanchement liquide est très abondant, il entraîne une certaine perte de la capacité vitale du fait de la réduction du volume pulmonaire. La toux est habituellement présente.
Pleurésie Traitement :
Le patient doit garder le lit, même s’il n’y a pas de fièvre. Un repos absolu est essentiel, de même qu’une aération et un ensoleillement suffisants ; tout effort doit être évité tant que la convalescence n’est pas atteinte.
La douleur peut être soulagée par des analgésiques. Le thorax est parfois maintenu au moyen d’un bandage qui l’immobilise et réduit ainsi la douleur. Dans certains cas, des opiacés sont nécessaires pour calmer des douleurs trop violentes et atténuer l’état dépressif du patient. Un bon moral peut en effet accélérer la guérison d’au moins une semaine.
Une respiration profonde, lente et régulière contribue à éviter le frottement pleural. La capacité vitale peut être améliorée en faisant souffler le patient dans un ballon.
Dans le cas de la pleurésie avec épanchement, il est souvent nécessaire de pratiquer une ponction évacuatrice à l’aide d’une aiguille. La ponction pleurale ne présente aucun danger ; elle est réalisée sous anesthésie locale. Le régime alimentaire doit être riche en protéines et en vitamines.