Phellandrium Aquaticum: Plante médicinale carminative, diurétique, expectorante, diaphorétique

Noms :

  • Oenanthe phellandrium*
  • Oenanthe aquatica
  • Ligusticum phellandrium

Autres appellations :

Quebra-pedra – Felandrio – Cicuta aquatica – Funcho d’agua – Hefva pombinha – Wasserfenchel (Allemagne) – Water fennel (Angleterre) – Fellandrio (Italie) – Oenanthe aquatique, Ciguë aquatique, Fenouil d’eau, Phellandrie (France).
* Oenanthe : du grec « oiné », « vigne » et « anthos », « fleur », à cause de l’ana¬logie des fleurs. Phellandrium : de « phellos », « liège » et « andrias », « ressemblance » ; allusion à la légèreté des tiges creuses qui flottent sur l’eau.

Origines :

Plante originaire d’Europe ou d’Asie, acclimatée au Brésil ; elle abonde près des eaux stagnantes, mares,
étangs du Mato Grosso.

Description :

  • Plante vivace ou bisannuelle de 50 à 150 cm ; tige creuse, glabre, sillonnée, très rameuse.
  • Feuilles aériennes, bi ou tripennées, finement divisées, luisantes, finement lobées ; submergées (en lanières
    filiformes).
  • Fleurs petites, blanches, égales, pédicellées et abondantes ; ombelle à court pédoncule, opposée aux feuilles, de 6 à 14 rayons ; pas d’involucre ; pétales échancrés – calice à 5 dents très petites.
  • Fruit ovoïde, petit (moins de 4 mm), à 5 côtes.
  • Odeur forte et nauséabonde ; saveur âcre et désagréable.

Parties utilisées :

Les fruits.

Composition chimique :

  • Les graines (Fruct. Phellandrii) renferment une huile essentielle contenant 8 % de phel landrène, un alcool, l’androl, une aldéhyde tétrahydrocuminique : phellandral.
  • La phel Iandrine*, produit huileux malodorant, a été isolée par Hetet.
  • La feuille est pauvre en vitamine C (Diniz da Silva – Garnier).
    * La phellandrine résulterait d’une combinaison de la conieine avec l’acide oenanthique (Diniz da Silva).

Indications :

  • Carminatif, diurétique, expectorant, diaphorétique (Garnier).
  • Tonique amer.
  • Employé dans les affections du foie, les fièvres palustres, bronchites, hydropisies, blennorragies et affections des voies urinaires, coliques néphrétiques, maladies de la vessie.
  • Dissolvant des calculs de la vésicule et de l’acide urique (Guertzenstein).
  • Cazin l’employait contre l’asthme, la coqueluche, cer¬taines formes de phtisie.
  • En homéopathie on prescrit la teinture de Phellandrium pour les affections pulmonaires et contre les douleurs thoraciques et mammaires des femmes qui allaitent (Garnier).
    Note : Plante toxique : à trop haute dose, les fruits produisent des vertiges et de l’anxiété. Leur action dépressive et paralysante a été indiquée par Lemesle.