Il existe diverses méthodes destinées à éviter la conception. Aucune n’est parfaite, certaines sont insatisfaisantes, d’autres peu fiables, d’autres encore risquent d’avoir des effets secondaires.
Le coït interruptus :
sans doute l’une des méthodes le plus couramment employées, qui consiste à retirer la verge du vagin juste avant l’éjaculation. Le coït interruptus est non seulement frustrant, mais il exige également de la part de l’homme de rester en état d’alerte afin de se retirer complètement et suffisamment tôt. Cette pratique, si elle est systématique, peut à la longue avoir des effets nocifs sur la prostate.
Méthodes d’abstinence périodique (Ogino-Knaus et température) :
la femme ovule une fois par mois, c’est-à-dire libère un ovule prêt à être fécondé à une époque déterminée du cycle. Le principe de la méthode est de s’abstenir de rapports sexuels pendant cette période féconde, la période prétendument « sûre », c’est-à-dire stérile, commençant dix jours avant les règles et s’étendant jusqu’au dixième jour du cycle suivant. Théoriquement, cette méthode devrait être efficace.
Mais malheureusement, les cycles menstruels diffèrent sensiblement d’une femme à l’autre, sans compter des variations d’ovulation d’un cycle à l’autre chez une même femme. Certaines femmes ovulent le huitième ou le vingt-deuxième jour du cycle, tandis que la maladie ou les chocs émotifs peuvent hâter ou retarder l’ovulation ; aucun moyen ne permet de s’assurer de la période exacte d’ovulation. La déterminer par la méthode de la température donne des résultats parfois plus précis, mais comporte également une grande marge d’erreurs. (Pour déterminer sa courbe thermique, il faut prendre sa température plusieurs fois par jour pendant quelques mois. Au moment de l’ovulation, la température chute de quelques dixièmes de degré ; vingt-quatre heures plus tard, elle remonte d’un coup de quelques dixièmes de degré au-dessus de la température normale. On arrive ainsi à situer la période de l’ovulation.) A part le risque d’une grossesse occasionnelle, les méthodes d’abstinence périodique n’entraînent aucun effet secondaire.
Les spermicides chimiques :
crèmes, gelées, tablettes, ovules spermicides n’ont tous qu’une efficacité relative. La formule en aérosol semble être la plus fiable.
Le préservatif masculin :
capuchon en caoutchouc souple qui s’adapte à la verge pour faire obstacle au jet du sperme. Sous réserve d’une utilisation correcte, c’est une des méthodes les plus sûres, mais elle peut diminuer le plaisir sexuel.
Le diaphragme (pessaire) :
disque en caoutchouc qui s’adapte à la partie du col de l’utérus qui fait saillie dans le vagin. Il doit être posé par un médecin et complété par l’emploi de crèmes spermicides. Contraignant mais sûr (environ 6 échecs sur 10 000 cas).
Les contraceptifs intra-utérins (stérilets) :
petits dispositifs en forme d’anse, de spirale ou de boucle, faits de fils de matière plastique et parfois revêtus de cuivre, ils sont introduits dans la cavité utérine et y restent de façon permanente. Si tout se passe bien, ils peuvent durer longtemps et sont aussi efficaces qu’un diaphragme. Mais ils provoquent chez certaines femmes des saignements, des crampes et parfois une perforation de l’utérus qui peut être grave.
Vasectomie :
intervention chirurgicale pratiquée sur l’homme et au cours de laquelle les canaux déférents (qui acheminent le sperme des testicules à l’urètre) sont réséqués et ligaturés afin d’empêcher l’éjaculation. Cette opération mineure n’altère en rien le comportement sexuel de l’homme, assure une sécurité de 100 p. cent, mais est irréversible.
La ligature des trompes :
opération pratiquée sur la femme, similaire dans son principe à la vasectomie, quoiqu’un peu plus sérieuse ; la ligature des trompes de Fallope au travers desquelles l’ovule est transporté jusqu’à l’utérus rend impossible la fécondation. L’opération n’altère pas la sexualité ni la fonction hormonale de la femme, mais elle est pratiquement irréversible.
Les contraceptifs par voie orale (la « pilule ») :
la pilule contraceptive est la méthode de contraception la plus répandue. Elle nécessite un respect rigoureux du mode d’emploi : prise quotidienne d’une pilule pendant vingt et un jours, arrêt pendant sept jours, puis reprise du traitement aussi longtemps que la contraception est désirée. La méthode est tout à fait fiable. Mais elle n’est pas sans dangers. Les femmes qui choisissent la pilule contraceptive doivent avant tout faire vérifier leur tension artérielle et la contrôler tous les six mois. En cas d’hypertension, la pilule est absolument contre-indiquée. Cette précaution est essentielle car elle peut prévenir de graves complications comme les troubles rénaux, par exemple.
La pilule contraceptive entraîne d’autres effets, mineurs comme graves. Certains troubles mineurs disparaissent au bout de quelques mois : nausées, tension mammaire, augmentation du poids (rétention d’eau dans les tissus), prurit vaginal, et parfois même légère baisse de la libido. Les effets secondaires graves, qui ne doivent pas être ignorés, surviennent chez un faible pourcentage de femmes : formation de caillots sanguins dans les veines, troubles du métabolisme, complications hépatiques, maux de tête intenses, diplopie (vision double) ou cécité temporaire, perte d’équilibre et incoordination des mouvements.
Toute femme manifestant les troubles suivants doit abandonner la pilule et employer d’autres moyens de contraception : maux de tête inhabituels (le plus caractéristique est un mal de tête qui apparaît le matin et s’accompagne d’un gonflement généralisé du corps) ; troubles visuels ; Phlébite ou Varices ; hypertension (la pilule contraceptive favorise le malaise, mais les femmes ayant une tension normale n’en sont pas affectées) ; fibrome ; obésité ; tumeurs kystiques du sein qui évoluent défavorablement avec la pilule contraceptive. Les utilisatrices peuvent également être affectées de carence en vitamines C et B12. Certaines femmes restent stériles quelque temps après avoir pris la pilule, alors que d’autres conçoivent immédiatement.