Les maladies de la femme et de l’enfant en médecine traditionnelle chinoise

Si la Chine a pu enregistrer, ces dernières années, de très grands progrès dans le domaine de la santé, assurément, ce n’est pas le fait du hasard… Le peuple chinois dans son ensemble a adopté un comportement actif à l’égard de la maladie, et ceci, parce qu’il est mieux à même de comprendre le milieu écologique dans lequel il vit et qu’il connaît davantage ses propres ressources.

Dans cette prise de conscience générale, la femme joue souvent le premier rôle.

Ce n’est que tout récemment, certes, qu’on a redécouvert son corps, et elle reste très éloignée des préoccupations de son homologue occi­dentale. D’une pudeur extrême dans l’expression de ses sentiments, elle ne fait pas étalage de sa féminité et ne revendique pas pour elle ­même les prérogatives auxquelles nous ont accoutumés les mouvements féministes américains ou européens. C’est la raison pour laquelle la contraception est encore un gros problème en Chine.

La femme chinoise fait néanmoins passer son instinct maternel avant sa pudeur, et elle veille tout particulièrement au bon fonction­nement de ses « cavités naturelles », et par conséquent, à la préven­tion des maladies qui pourraient atteindre sa progéniture.
La notion de « cavité naturelle » répond à un concept spécifique­ment chinois. Parmi les cavités naturelles, on compte le vagin (la Voie du Yin). L’utérus ou matrice, organe central de la femme, forme une cavité à part, nommée le « Palais du fils » (Tseu-kong). On a étendu le concept de « cavités naturelles» à tous les orifices qu’il s’agit de protéger: yeux, oreilles, nez, bouche … Mais la médecine des cavités naturelles – chez la femme – s’applique en priorité aux règles anormales, à la leucorrhée, au prolapsus de l’utérus, aux douleurs provoquées par les suites de couches et aux problèmes de l’allaitement.
La tradition enseigne que l’Homme et la Femme ne peuvent se rencontrer que dans l’Union du Yin (Principe femelle) et du Yang (Principe mâle), et c’est la raison pour laquelle la protection des organes de la génération revêt en Chine une telle importance. Ainsi la femme doit vivre en harmonie avec l’Univers. La continuité de ces croyances en médecine continue à influencer la thérapeutique actuelle et l’exercice même des « médecins aux pieds nus », qui comporte une forte proportion de femmes (1975).

 

Les informations, les opinions et les conseils contenus dans cet article ne doivent pas être utilisés comme outil de diagnostic ni être substitués à un diagnostic médical.
Il est fortement recommandé de demander un avis médical auprès d’un professionnel de santé avant d’envisager tout traitement.