L’implication des mitochondries dans les cancers
Le postulat de départ
Pour le docteur Laurent Schwartz, chercheur en cancérologie, il existe deux formes de maladies, les maladies inflammatoires comme par exemple la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la thyroïdite, la sclérose en plaques ou encore la rectocolite hémorragique. Les maladies dégénératives comme Parkinson, Alzheimer, la maladie de Charcot et le cancer font partie de la deuxième catégorie de maladies. A noter que la vieillesse même si on ne la classe pas dans la maladie est un phénomène dégénératif.
Les maladies d’origine inflammatoires répondent à une augmentation de pression. Au contraire les maladies dégénératives sont la conséquence d’une diminution de rendement énergétique.
Le docteur Schwartz s’est donc intéressé au rendement énergétique et donc à la mitochondrie.
En effet les mitochondries sont les centrales énergétiques de nos cellules. La différence essentielle entre une cellule saine et une cellule cancéreuse dépend du bon ou du mauvais fonctionnement de la mitochondrie.
Comment fonctionnent nos mitochondries
Les mitochondries sont des organites chargées de fournir de l’énergie à la cellule. La cellule nourrit la mitochondrie, qui en contrepartie lui fournit une partie de l’énergie en brûlant le glucose, les acides gras et les acides aminés.
Les mitochondries utilisent l’oxygène pour transformer les aliments en énergie indispensable au fonctionnement de notre organisme. On appelle cela la respiration cellulaire.
C’est ainsi qu’elles produisent de l’ATP, carburant permettant à notre organisme de se maintenir en vie, c’est-à-dire de participer à l’ensemble des réactions chimiques de l’organisme comme la reproduction, la respiration ou encore l’alimentation. Certaines cellules contiennent jusqu’à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de mitochondries, selon les besoins. Par exemple le cerveau et les muscles possèdent énormément de mitochondries car ils sont très consommateurs d’énergie, de même que le cœur, le foie ou encore le pancréas.
Les cellules vont ainsi capter le glucose et le digérer dans le cytoplasme pour le transformer en pyruvate qui sera brûlé au sein de la mitochondrie, il subit ensuite différentes réactions chimiques au cours de ce que l’on appelle le cycle de Krebs pour produire de l’ATP qui est une oxydation du glucose et produit au final du gaz carbonique et de l’eau. Ces réactions font partie du catabolisme, c’est-à-dire une combustion des aliments en vue de produire de la chaleur et donc de l’énergie.
On sait maintenant que les mitochondries jouent un rôle dans la mort cellulaire dite aussi apoptose. Cette mort cellulaire est indispensable au bon fonctionnement de notre organisme et lorsque ce phénomène ne fonctionne pas les cellules se mettent alors à proliférer et peuvent conduire au cancer.
Que se passe-t-il dans les cas de cancers
Le docteur Schwartz pense que le cancer est finalement une maladie assez simple. Il a repris les travaux d’un médecin physiologiste et biochimiste allemand Otto Warburg qui a d’ailleurs reçu un prix Nobel pour ses recherches physiologiques en 1931. Comme nous l’avons vu précédemment une cellule saine brûle, or une cellule cancéreuse va fermenter puisqu’elle est en incapacité de brûler le sucre suite à une déficience des mitochondries. La cellule ne brûlant pas, elle grossit car elle consomme une grande quantité de sucre augmentant la production d’acide lactique ainsi que la synthèse d’ADN et d’ARN. Par ailleurs les cellules tumorales vont utiliser les protéines et les lipides présents dans l’organisme pour synthétiser leurs propres acides gras et constituer ainsi leurs membranes, ce qui leur permet de grossir puis de se diviser. Ainsi elles prolifèrent et il n’y a pas de morte cellulaire.
L’idée du Docteur Schwartz est donc de mettre en place un protocole pour lever cette anomalie de la respiration cellulaire. Ainsi la cellule respirera à nouveau, elle brûlera au lieu de fermenter et ne créera plus de masse et ne se divisera plus.
De nombreux essais ont été réalisés sur des souris et ont démontrés qu’il était ainsi possible de bloquer la croissance tumorale sans effets secondaires.
Le protocole du Docteur Schwartz
Il est constitué de deux compléments alimentaires de base, l’acide lipoïque qui va permettre à la cellule de brûler à nouveau le sucre et d’empêcher par le fait la fabrication d’ADN et d’ARN. L’hydroxicitrate va empêcher de son côté les cellules tumorales de fabriquer leurs membranes.
A ce protocole il est indispensable d’y adjoindre un régime cétogène afin de limiter au maximum l’apport en sucre.
A l’heure actuelle de nombreux patients ont testé avec succès les conseils du Docteur Schwartz et on constate actuellement que ces traitements arrivent à prolonger leur vie alors que les prévisions étaient pour certaines à très court teme. Vous pouvez si vous souhaitez en savoir plus, regarder sur le net les nombreuses vidéos sur les recherches du Docteur Schwartz ainsi que sur le site https://guerir-du-cancer.fr ou encore lire son livre « cancer, un traitement simple et non toxique » aux éditions Thierry Souccar.
Comment anticiper et maintenir les mitochondries en bon état
Vous aurez compris qu’il est important de chouchouter ses mitochondries et d’éviter ainsi qu’elles ne montrent des dysfonctionnements. Certains compléments alimentaires s’avèrent intéressants pour prévenir les anomalies de la fonction mitochondriale et combattre le stress oxydatif, ils sont tous indispensables aux mécanismes liés à l’activité de la mitochondrie.
Ces compléments sont pour les plus importants, le coenzyme Q 10, l’acétyl L-carnitine, l’acide alpha-lipoïque, la créatinine, le resvératrol, le magnésium et les vitamines du groupe B. Mais avant tout, il sera prépondérant d’instaurer un mode de vie sain avec une alimentation équilibrée, la pratique régulière et adaptée d’une activité physique et une bonne gestion du stress et des émotions.
Laurence Guillon
Naturopathe à Lille (Nord) et Colombes (Hauts de seine)
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