hypnose realite virtuelle

La réalité virtuelle au service du mieux-être ?

On a tous une amie qui appelle à l’aide pour éliminer une araignée. On a aussi probablement déjà croisé un collègue qui rechigne à prendre l’ascenseur ou à conduire dans un tunnel. Voilà des phobies qui collent à la peau comme un mauvais parfum, limitant de plus en plus ceux qui en souffrent, et ce dans leur vie de tous les jours.


Si vous faites partie de ceux qui ont besoin de se laver les mains toutes les 10 minutes, de vérifier 5 fois que les fenêtres sont fermées avant de partir de chez soi, de ranger certains objets dans un ordre précis….on dira de vous, gentiment, que vous êtes un peu toqué.

Ces rituels, qui vous permettent de réduire votre anxiété, ont assurément fini par prendre une place trop importante dans votre vie, dans vos journées. Ce sont des TOC, Troubles Obsessionnels Compulsifs, qui vous pourrissent littéralement la vie, et dont bien souvent vous avez honte.


Un de vos proches fume, joue, ou consomme de l’alcool au quotidien : au début, cela ne vous préoccupe pas trop, car c’est bien admis socialement. Et puis, vous sentez que cela dérape, que la santé physique ou financière de votre ami ou parent est en jeu. Mais il vous dit avoir déjà tout essayé pour arrêter. Vous réalisez un jour qu’il s’est résigné à être un « addict », mais au fond de vous vous savez qu’il se met en danger.

Alors, que faire en cas de phobie, TOC ou addiction ?

Il existe de nombreuses approches qui peuvent aider considérablement ….
Vous pouvez consulter un acupuncteur, qui agira sur vos méridiens dans une approche énergétique. Vous pouvez recourir à l’EFT, une sorte d’acupuncture sans aiguille. Par l’EFT, vous pouvez déjouer les bénéfices cachés en jeu dans l’auto-sabotage et diminuer l’impact des traumas qui ont causé vos phobies/anxiétés/TOC. C’est un travail énergétique et conscient qui dénoue des comportements dont les racines sont inconscientes.
Vous pouvez recourir à l’hypnose. Cela peut aider à revisiter des traumas pour faire émerger une perception plus aidante d’une situation, ou encore aider à remobiliser des ressources oubliées. Sous hypnose, on met à jour ses croyances devenues obsolètes pour les remplacer par des croyances plus aidantes dans la vie actuelle. C’est un travail sur l’inconscient.

Et il existe une nouvelle approche qu’il convient d’étudier : la TERV, Thérapie par Exposition en Réalité Virtuelle.

Qu’apporte la TERV ?

C’est une approche « coup de poing » pour les phobies (conduite, agoraphobie, hauteurs, phobie scolaire, …), les TOC et les addictions (tabac, alimentation, jeux, ….). En duo avec une approche cognitive et comportementale (TCC), l’outil d’exposition en réalité virtuelle vient vérifier et ajuster les progrès. Cette approche prend votre trouble en tenailles, pour qu’il ne puisse plus s’échapper !. Dans cette approche, le consultant est accompagné pour participer activement à la restructuration de ses croyances et de ses comportements. Le casque de réalité virtuelle est loin d’être un gadget : il permet de se confronter graduellement et en toute sécurité aux situations anxiogènes. Cette combinaison d’approches, TCC + TERV, vous permettra d’avancer considérablement, en une dizaine de séances. Il s’agit de désapprendre la réaction dysfonctionnelle (anxiété, TOC, addiction) pour y substituer une réaction plus adaptée, agréable, aidante pour vous ! En démontant complètement les rouages des circuits de la récompense dans votre cerveau, vous reprenez le gouvernail de vos comportements. L’exposition aux situations permet de réajuster immédiatement les réactions émotionnelles et les comportements induits tout au long du processus.

Quand y avoir recours ?

Voici quelques exemples : vous avez perdu le plaisir de conduire ou évitez l’autoroute, votre enfant appréhende d’aller au Collège, vous avez des routines qui deviennent envahissantes, vous avez peur de rechuter après un sevrage tabagique, vous avez une peur irrépressible des chiens qui vous empêche de vous promener en forêt le dimanche, …..

Gadget ou utile ?

Vous pouvez voir, en ce moment, des publicités sur le Metaverse, notamment en matière d’éducation et de formation. Si certains aspects de la technologie ne sont peut-être pas souhaitables, la technologie ouvre de nouvelles possibilités dont il serait dommage de se priver. Dans une thérapie avec TERV, il ne s’agit pas de vous plonger dans une vie fictive, seulement dans un environnement fictif qui va vous permettre d’expérimenter vos progrès mis en place grâce à la partie TCC de l’accompagnement, et de réajuster si besoin. Ici, avec le casque, vous allez pouvoir expérimenter 30 décollages d’avion sans faire un seul vol, et sans acheter un seul billet d’avion. Et l’on peut travailler avec des paramètres sur mesure, comme par exemple faire varier le nombre de passagers de l’avion, ou encore la météo sur la route. Il y a une progressivité de l’exposition, douce et contrôlée par le thérapeute pour s’assurer que l’on ne va pas aller au-delà de ce que peut vivre le client à chaque moment de la thérapie. Aller au-delà serait risquer de faire rechuter le client. L’exposition en réalité virtuelle plus souple et progressive est donc un atout majeur pour toutes les Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC). Cette exposition, au sein du cabinet du praticien, garantit également au client la confidentialité : pas de risque de sur-réagir en public.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Techniquement, le casque est relié à une application contrôlée par le thérapeute, application qui propose de nombreux univers virtuels pour couvrir toutes les situations. Le Docteur Malbos, Médecin Psychiatre, est le partenaire scientifique d’un des opérateurs majeurs en TERV, la plateforme C2Care créatrice d’environnements virtuels, sachant que d’autres acteurs existent mais en langue anglaise uniquement.
Et physiologiquement, cela fonctionne pour la raison suivante : quand l’exposition se fait en réalité virtuelle, pour le cerveau c’est comme la vraie situation.
On dispose d’un casque, et de manettes pour se diriger et actionner ses mains virtuelles sur l’écran du casque.

Y a-t-il des contre-indications ?

Il convient d’écarter au préalable une possible cause physiologique des troubles, donc une consultation médicale est requise avant la mise en route du protocole.
Le casque est compatible avec le port de lunettes.
Pour un protocole suivi en distanciel, le client devra recourir à la location d’un casque.

Article rédigé par Muriel JOSSELIN,

hypnothérapeute à Athis Mons, praticienne en TERV et en EFT, membre du réseau Therapeutes.com,

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